Avec la crise sanitaire qui sévit, le viager a gagné du terrain. En quelques années, il est devenu un sujet très répandu, notamment pour ceux d’un âge avancé qui désirent rester vivre chez eux. Ce système très attractif procure de réels avantages aussi bien pour les vendeurs que pour les acquéreurs. Décryptage !
Tout savoir sur la vente en viager
Tout le monde souhaite vivre plus longtemps chez lui, mais les revenus disponibles ne le permettent pas toujours. À ce titre, le viager est la solution la plus judicieuse !
Une rente viagère et bouquet
La vente d’un bien en viager est régie par les articles 1968 du Code Civil. Cela consiste à transférer la propriété d’un bien en échange de liquidités et d’une rente jusqu’à ce que l’occupant trépasse. La rente peut être versée par mois, tous les trimestres ou chaque année. Le viager peut-être occupé par le vendeur ou libre. Le contrat signé entre les deux parties (vendeur et acheteur) peut entraîner un premier versement dénommé « bouquet ». En général, il est estimé à 10% du prix du logement. Le montant restant est payé en rente viagère. Les frais d’une vente classique et d’une vente en viager se ressemblent.
Les frais de notaire dans un contrat en viager
Comme c’est un acte immobilier, les démarches se font devant un notaire. Celles-ci sont obligatoires qu’il s’agisse d’un viager occupé ou libre. Les frais d’inscription ainsi que les droits d’enregistrement sont pris en charge par l’acheteur.
Les nombreux avantages du viager
Dans un contrat en viager, le vendeur comme l’acquéreur sort gagnant dans l’histoire.
Pour l’acheteur
Ce dernier n’est pas obligé de faire appel à un crédit, notamment s’il a un budget assez modeste. Il peut disposer du bien à tout moment si celui-ci est en viager libre. Enfin, pour le viager occupé, cela génère une décote
- de 50% si le vendeur a 75 ans.
- Il est de 40% si celui-ci est âgé de 80 ans
- et de 35% à 85 ans.
Pour le vendeur
Celui-ci peut transmettre le bouquet à ses enfants par une simple donation. Pendant le transfert de propriété, les impôts fonciers, les charges de travaux de copropriété et la taxe d’habitation sont réduits. Une partie de la rente est imposable :
- 30% pour ceux qui dépassent 70 ans
- 40% pour ceux qui ont entre 60 et 69 ans
- 50% de 50 à 50 ans inclus
- 70% pour les moins de 50 ans.
Regain d’intérêt autour du viager
La formule qui reste encore méconnue du grand public est un véritable complément de retraite !
Un contexte favorable
La nouvelle jeunesse du viager s’explique par le vieillissement de la population. Les retraités entre 60 ans et 65 ans ont recours à cette formule pour avoir de l’argent liquide et des revenus complémentaires. Les quinquagénaires comme les commerçants, les cadres et les professions libérales sont aussi séduits. Ils sont désireux de bénéficier d’un patrimoine locatif une fois en retraite. L’intérêt pour ce système est plus prononcé à Paris, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Île-de-France et dans toutes les grandes métropoles.
Faire un double pari
L’achat ou la vente en viager lance un double pari :
- d’un côté sur l’allongement de la durée de vie du vendeur ou « crédit rentier »
- et de l’autre sur l’évolution des prix liés à l’immobilier.
Il est à noter que les achats en viager concernent la quasi-totalité des offres actuelles. Les viagers libres représentent moins de 1% des ventes immobilières. Pour le calcul, l’expert se sert d’une décote qui a la même valeur que le droit d’usage et d’habitation. Cette dernière tient compte de l’espérance de vie de l’occupant, du nombre de bénéficiaires et de la valeur du bien en location. Plus l’occupant avance en âge, moins la décote est importante et vice versa.
Possibilité morbide mais présente dans certains esprits
Autre point pouvant expliquer cette recrudescence de recherche d’achat en viager, le covid qui emporte en premier les personnes âgés. La crainte de l’acheteur malheureusement est toujours que le vendeur reste en vie de longues années. Plus longtemps il est en vie, plus la rente pèse dans le budget.
Un crédit vous engage et il doit être remboursé. Avant de vous engager, vérifiez votre capacité de remboursement.