Rendu obligatoire par la Loi Climat, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) utilise une nouvelle méthode de calcul et cible essentiellement les passoires énergétiques. Que recherchent les diagnostiqueurs de performance énergétique ? Comment éviter d’obtenir une mauvaise note et avoir de meilleures performances ?
Quelles astuces pour optimiser sa note DPE ?
Selon les explications du digital nomade Marc BluerSky, le calcul du DPE se fait à partir des données recueillies par le diagnostiqueur et d’un logiciel. Il n’y a aucune analyse sur place. Pour réaliser cette étude et délivrer une note, il suffit à ce professionnel indépendant d’appuyer sur une touche après avoir complété un formulaire déclaratif.
Le logiciel attribue des étiquettes énergétiques de A à G puis identifie et différencie les logements et bâtiments moins énergivores et qui émettent moins de gaz à effet de serre des passoires énergétiques. Il est donc primordial de préparer et d’anticiper son DPE.
Pour rentrer dans les bonnes cases et décrocher de meilleures étiquettes, il existe plusieurs points de vigilance.
Voici les recommandations de Marc BluerSky sur la notice explicative du gouvernement, nous les avons complétées avec d’autres astuces vérifiées :
- L’isolation de la toiture, du plafond, du plancher et du mur : concernant ce dernier en particulier, il est nécessaire d’avoir un doublage. Pour les petits budgets dont le seul but est d’avoir une bonne note, le polystyrène est le moins cher puisque son prix est en dessous de 2€ le mètre carré. Il est facile à poser soi-même en le collant. Toutefois, son efficacité est médiocre. Le fameux placoplâtre est sensiblement plus cher, mais plus efficace. Pour le toit, il est préférable d’utiliser la laine de verre.
- La ventilation : en l’absence de ventilation mécanique contrôlée (VMC) qui améliore l’aération du logement, il est conseillé d’ajouter un ventilateur extracteur d’air qui coûte moins de 30€ ou un aérateur de fenêtres de moins de 200€ qu’il faudra nettoyer et vérifier régulièrement.
- La perméabilité à l’air : une isolation renforcée des murs, du sol et des plafonds permet d’éviter les déperditions thermiques. Quant aux portes et fenêtres, une grande partie doit posséder des joints pour éviter les entrées d’air. Il ne tient qu’au propriétaire d’en ajouter sur les menuiseries. Le gros rouleau de bande de joints ou le mastic d’étanchéité coûte moins de 10€. Pour réduire les ponts thermiques, un logement situé en rez-de-chaussée devra doubler le sol. Dans tous les cas, un logement au deuxième étage avec d’autres à droite et à gauche sera mieux noté qu’un autre au rez-de-chaussée, au dernier ou situé à l’extrême est ou ouest.
Comment consommer moins d’électricité et améliorer son étiquette énergétique ?
Le DPE inclut également une évaluation annuelle des coûts énergétiques du logement.
Plus la surface est petite, plus elle va consommer par rapport à sa superficie. Pourtant, le diagnostiqueur tient compte de ce ratio. À moins d’anticiper le diagnostic et de préparer son DPE, il faut réduire le nombre d’appareils électriques au maximum afin de moins consommer d’électricité. On limite au maximum les éléments énergivores.
Les points suivants sont des idées pour consommer moins :
- Marc recommande d’enlever quasiment tout l’équipement électrique pendant la visite.
On peut aussi :
- Programmer la température du ballon d’eau chaude entre 55 et 60°,
- Stopper le chauffe-eau en cas d’absence prolongée,
- Opter pour une climatisation réversible pour un meilleur confort l’été,
- Préférer un chauffage commun, au fioul ou au gaz. Les radiateurs électriques sont très mal notés.
- Favoriser les énergies renouvelables telles que la pompe à chaleur, le chauffe-eau thermodynamique, le panneau solaire, la géothermie, le bois et autres sources d’énergie qui sont très bien notées. Cependant, leur prix est relativement élevé.
- Remplacer la cheminée à foyer par une cheminée à insert.
- Prendre des ampoules à basse consommation et les nettoyer régulièrement.
Que faut-il retenir sur le Diagnostic de performance énergétique ?
Le site ecologie.gouv.fr rappelle les renseignements clés à connaître sur le DPE :
- L’évaluation donne des informations sur la performance climatique et énergétique d’un bâtiment ou d’un logement,
- Ces derniers sont étiquetés de A à G en fonction de leur consommation d’énergie et de leur émission de gaz à effet de serre,
- Les objectifs sont d’identifier les passoires énergétiques, de recommander des travaux à faire et d’améliorer leur consommation d’énergie,
- Un DPE a une durée de validité de 10 ans, sauf pour les diagnostics effectués entre janvier 2013 et décembre 2017 qui ne sont valables que jusqu’au 31 décembre 2022 et ceux faits entre janvier 2018 et juin 2021 dont la validité prend fin au 31 décembre 2024.
- Un DPE est considéré comme valide après la transmission des données à l’observatoire de l’ADEME par le diagnostiqueur.
- Pour chaque DPE transmis, l’ADEME attribue un numéro d’identification à 13 chiffres.