Nous voici près d’un an après le début des conflits géopolitiques en Ukraine et le portefeuille des ménages est toujours impacté lourdement et même de plus en plus. Les prix s’envolent et les dépenses contraintes pèsent lourdement sur le budget des Français. Avec ces frais dont on ne peut pas se défaire, il est presque impossible pour les ménages les plus modestes de joindre les deux bouts.
Budget : énergie, transport, assurance, c’est presque invivable
Lorsque l’on parle des dépenses contraintes, il s’agit des dépenses que l’on ne peut pas rayer de la liste.
Dépenses contraintes de 1 017 à 1 141 euros en moyenne par mois
La situation s’envenime pour les Français les plus modestes. La part des dépenses contraintes représente environ 86% du budget mensuel contre 80% en octobre 2022.
La douche froide continue, les dépenses liées au coût de l’énergie, au transport, aux frais bancaires et aux assurances pèsent tellement qu’il est presque impossible d’en voir le bout.
D’autre part, l’indice des prix à la consommation ne fait que grimper. L’inflation semble sans fin. Mars 2023, ce dernier frôlait les 5,7% et un mois après, il atteignait les 5,9%. Pour les Français en général, les dépenses contraintes occupent 38% de leurs revenus, passant de 1 017 à 1 141€ par mois.
Argent : Une douche froide prolongée
Entre la pandémie et la guerre russo-ukrainienne, les Français ne dorment plus sur les deux oreilles.
Depuis les différends entre les pays, la hausse des prix de l’énergie est celle qui se fait le plus sentir. En réalité, les factures n’annoncent jamais une bonne nouvelle. Avec l’électricité qui passe de 97€ à 103€ et le gaz de 97€ à 110€, la seule et unique solution c’est de limiter sa consommation. D’autre part, le prix des assurances (assurance habitation, automobile et mutuelles santé), a aussi gonflé. Ce dernier est passé de 86€ à 91€ et de 98€ à 104€ en un intervalle de quelques mois.
Face à la flambée des prix, les ménages se voient contraints d’accepter la réalité. Les loisirs, on peut s’en défaire, mais l’énergie et les assurances, jamais.
Pouvoir d’achat : en berne
Les portefeuilles sont tous en grève. et le fameux trimestre anti-inflation ne change rien !
Épargner : seul un Français sur deux y arrive
Face à la flambée des prix, l’épargne n’est plus possible pour les ménages les plus modestes.
Les dépenses incontournables comme le logement, l’alimentation et les factures pèsent davantage sur les budgets de ceux à faible revenu. Ce qui rend l’épargne plus que difficile, voire impossible. Mais ces ménages ne sont pas les seuls, les catégories modestes et les classes moyennes sont également touchées bien que dans une moindre mesure. En revanche, les hauts revenus ont une part moins importante de leurs revenus consacrée à ces dépenses contraintes, ce qui leur permet d’épargner davantage.
Selon le comparateur Les Furets, une autre catégorie qui subit le même sort est celle des couples avec deux enfants. Au cours des six derniers mois, leurs dépenses contraintes ont augmenté de manière significative, passant de 1595€ par mois à 1728€, ce qui représente désormais 44% de leur budget.
Les régions les plus touchées par la crise financière
Le Centre-Val de Loire et le Grand Est sont les régions où les dépenses contraintes pèsent le plus sur le budget des habitants. Pour ces régions, celles-ci sont plutôt liées au logement et aux transports en commun.
En Normandie, elles représentent 44% du budget, tandis qu’elles sont de 43% dans le Centre-Val de Loire et 42% dans le Grand Est.
Cependant, en termes de poids relatif, c’est-à-dire en proportion par rapport au budget total, l’Île-de-France est la région où ces dépenses représentent le moins, soit 33%. Cela signifie que même si celles-ci sont élevées, elles représentent une part relativement plus faible du budget total des habitants de l’Île-de-France par rapport aux autres régions.