Le retour du prêt à taux zéro (PTZ) en 2025 est une excellente nouvelle pour les emprunteurs, particulièrement les primo-accédants qui peinent à accéder à la propriété dans un marché immobilier tendu. Ce nouveau dispositif, prolongé jusqu’en 2027, a pour objectif de soutenir l’achat de logements neufs et anciens sous certaines conditions, avec une évolution majeure prévue pour 2025 : la réintroduction du financement des maisons individuelles, qui avait été exclu lors des réformes précédentes.
Le PTZ, initialement conçu pour faciliter l’accès à la propriété des ménages modestes, finance une partie de l’achat immobilier sans intérêts. En 2025, jusqu’à 50% du coût d’un bien immobilier pourra être pris en charge, ce qui représente un avantage intéressant dans un contexte où les taux d’intérêt restent relativement élevés. Ce dispositif élargi couvrira également l’ensemble du territoire, supprimant la distinction entre zones tendues et détendues, et permettra ainsi de financer l’achat de maisons individuelles neuves, en plus des appartements.
La crise du logement en France, amplifiée par des taux d’intérêt soutenus et des coûts de construction en augmentation, a frappé de plein fouet les ménages et les professionnels du secteur immobilier. En 2024, la construction de maisons neuves a connu une baisse historique de 62 % par rapport à 2019, exacerbée par les restrictions imposées par les réformes gouvernementales. Cette chute peut en partie s’expliquer par la suppression du financement des maisons individuelles par le PTZ dans les réformes précédentes, mais aussi par la hausse des coûts des matériaux et des terrains. Les mesures fiscales récentes, comme la fin du dispositif Pinel, ont également réduit les incitations à investir dans l’immobilier neuf, aggravant la pénurie de logements.
Dans ce contexte, le retour du PTZ pour les maisons individuelles en 2025 est perçu comme un souffle d’air frais pour les constructeurs et les futurs propriétaires. Le gouvernement, sous pression pour répondre à cette crise, a annoncé que le PTZ s’élargira à nouveau à ce type de logement, une mesure saluée par la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Toutefois, la question reste de savoir si cette annonce sera suffisante pour résoudre les problèmes structurels qui freinent la construction de nouveaux logements.
Les nouveaux critères d’éligibilité au PTZ
Le retour du PTZ s’accompagne de critères d’éligibilité assouplis. La grille des revenus, qui n’avait pas été actualisée depuis 2016, a été révisée pour prendre en compte l’évolution des salaires et des coûts de la vie. En 2025, les plafonds de revenus seront relevés, permettant ainsi à environ six millions de foyers supplémentaires d’en bénéficier.
Le PTZ sera toujours destiné aux primo-accédants, c’est-à-dire à ceux qui n’ont pas été propriétaires de leur résidence principale durant les deux dernières années. Le montant maximal du prêt pourra atteindre 180 000 euros, en fonction de la localisation et des revenus du ménage, rendant ainsi l’achat de maisons individuelles à nouveau accessible dans des zones autrefois exclues du dispositif.
Un impact direct sur le marché de l’immobilier
La réintroduction des maisons individuelles dans le champ du PTZ répond à une demande croissante des Français pour ce type de logement, considéré comme plus adapté aux familles et offrant une meilleure qualité de vie. Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), cette mesure est essentielle pour relancer un secteur en difficulté, notamment en raison de la hausse des coûts de construction et du resserrement des conditions d’emprunt.
En parallèle, le gouvernement souhaite utiliser le PTZ pour dynamiser l’accès à la propriété, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, là où la construction de maisons individuelles représente un moteur économique local important. Cela permettra également de rééquilibrer le marché immobilier, actuellement centré sur les zones urbaines où les prix restent inaccessibles pour de nombreux primo-accédants. L’élargissement du PTZ à toutes les zones géographiques sans distinction entre zones tendues et détendues, ainsi que l’intégration des maisons individuelles, pourrait rendre ce dispositif plus inclusif. Il permettra d’offrir une solution à de nombreux foyers qui souhaitent s’installer en dehors des grandes villes, là où les prix restent plus abordables.
Une relance pour les professionnels du bâtiment ?
Du côté des professionnels du secteur, le PTZ 2025 est perçu comme une opportunité de relancer un marché en difficulté. Les constructeurs de maisons individuelles, qui ont été durement frappés par la baisse des ventes durant l’année 2024, espèrent que ce retour du financement à taux zéro pourra redynamiser leurs activités. Cependant, de nombreux acteurs estiment que les mesures proposées par le gouvernement ne sont pas suffisantes pour résoudre les problèmes profonds du secteur.
En effet, la hausse des coûts de construction, combinée à des réglementations environnementales de plus en plus strictes, complique la réalisation de projets immobiliers. Les professionnels du secteur appellent à des réformes plus ambitieuses pour soutenir durablement l’offre de logements et stabiliser le marché.
Un coup de pouce pour les jeunes ménages
Avec cette réforme, le gouvernement entend également faciliter l’accès à la propriété pour les jeunes ménages, souvent pénalisés par la flambée des prix de l’immobilier et des conditions d’accès au crédit immobilier. Le PTZ, combiné à d’autres dispositifs d’aide, comme le prêt action logement, pourrait permettre à une nouvelle génération d’acquéreurs de concrétiser leur rêve d’accession à la propriété, et ce, sans être contraints de se limiter aux zones tendues.
En outre, et comme évoqué plus haut, la quotité finançable par le PTZ sera revue à la hausse pour les foyers les plus modestes. En 2025, elle pourrait atteindre jusqu’à 50%, contre 40% en 2024, renforçant ainsi l’efficacité du dispositif dans un contexte économique difficile.
Pour le bonheur des emprunteurs
Les avantages du PTZ 2025 sont multiples, il permet aux emprunteurs d’accéder à la propriété tout en bénéficiant de mensualités réduites grâce à l’absence d’intérêts sur une partie significative du prêt. Cela se traduit par un coût total de l’emprunt plus faible sur le long terme, tout en favorisant un remboursement plus flexible, adapté aux capacités financières des ménages bénéficiaires.
Ce retour en force du PTZ, en particulier pour l’achat de maisons individuelles, pourrait soutenir l’effort national pour rendre le logement accessible à tous. Si la question des conditions d’attribution et des montants finançables reste à être finalisée lors de l’étude du budget 2025, les premiers indicateurs montrent que ce dispositif pourrait s’avérer décisif dans la relance du secteur immobilier et dans l’accompagnement des ménages vers la propriété.
Mais malgré ses avantages, le PTZ reste soumis à certaines limitations. Tout d’abord, il ne couvre qu’une partie du coût total de l’achat immobilier, obligeant les primo-accédants à recourir à des prêts complémentaires pour financer le reste. Or, avec des taux d’intérêt toujours hauts, ces prêts peuvent devenir de plus en plus coûteux, réduisant ainsi l’attractivité globale de l’opération.
De plus, les conditions d’éligibilité au PTZ restent strictes, notamment en termes de revenus. Bien que les plafonds aient été relevés pour 2025, une partie des ménages modestes pourrait encore se retrouver exclue du dispositif en raison de la hausse continue des prix de l’immobilier dans certaines régions. Par ailleurs, le dispositif continuera à s’appliquer principalement aux primo-accédants, laissant de côté les ménages souhaitant améliorer leur logement actuel ou investir dans des biens locatifs.
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