Le droit au crédit n’existe pas. Les principes de la liberté contractuelle expliquent que les établissements financiers sont tout à fait libres d’accorder ou non les demandes de crédit. Ils ne sont pas non plus contraints d’expliquer aux candidats les motifs de leur refus. Cela dit, en 2022, obtenir un crédit immobilier est quasiment impossible. Les facteurs de ce phénomène sont explicables, mais la statistique reste étonnante. Une étude menée par plusieurs associations explique que 45% des contrats de crédit immobilier sont refusés.
Une autre contrainte pour les créanciers
Le refus de crédit est un fait touchant autant de salariés que de personnes retraitées.
À quoi consiste le refus de crédit ?
Lorsqu’un client effectue une demande de crédit, l’entreprise financière examine ses capacités de remboursement à partir des informations qu’elle obtient. Dans cet échange, chaque côté cherche à sortir gagnant. En général, les banques refusent d’octroyer un prêt dans le cas où elles présument qu’elles risquent de ne pas gagner leur part.
En effet, tout établissement œuvrant dans le secteur financier propose des offres de crédit avec un but précis : obtenir l’intégralité du taux d’intérêt. Ainsi, si la situation du client indique un risque de non-remboursement, ceux-ci sont légitimement dans le droit de ne pas s’engager. Si la banque n’est pas consentante, aucun crédit n’est accordé. De ce fait, l’établissement prêteur jugera la situation du client risquée ou ne remplissant pas les conditions fixées pour obtenir un prêt.
Augmenter ses chances d’avoir un accord positif
Les personnes ayant besoin d’un crédit se retrouvent donc souvent face à un mur. Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut :
- Peaufiner son dossier au maximum : dire la vérité bien entendu et mettre en avant toutes les choses positives pour plaire au banquier.
- Revoir son projet en plus petit si nécessaire,
- Utiliser des courtiers ou simulateurs pour contacter un maximum d’organismes rapidement.
- Ecouter les raisons du refus pour mieux rebondir.
Quels sont les facteurs majeurs du refus de crédit ?
Les motifs du refus sont nombreux, mais en général, tout dépend du créancier.
Le taux d’usure
Le taux d’usure correspond au pourcentage maximal que les entreprises financières peuvent appliquer en accordant un crédit au client. Aujourd’hui, ce taux fixé chaque fin de trimestre par la Banque de France est le premier obstacle de l’accès au prêt. Alors que certaines entités affirment que celui-ci ne devrait pas du tout bousculer le système d’emprunt, des établissements prêteurs réclament, toutefois, une réforme.
Également exprimé en pourcentage, le TAEG ou Taux Annuel Effectif Global correspond à la somme empruntée. Celui-ci inclut le taux nominal additionné de plusieurs frais : frais de dossier, frais de courtage, coûts d’assurance… qui sont collectés auprès des établissements de crédit. Dans le cas où le TAEG est supérieur au taux d’usure, la demande de crédit est refusée.
Le non-respect des conditions d’octroi
Lorsque l’établissement examine la situation du créancier, celui-ci s’assure que l’emprunteur en question n’ait pas effectué des demandes de crédit auprès de ses filiales au cours des six derniers mois. Si un refus de crédit a lieu en cette période, il est tout à fait possible que ladite demande soit également refusée. Cependant, le client pourrait tenter de lancer une tout autre demande. Pour ce faire, il faudra qu’il fournisse de nouveaux éléments d’informations permettant à l’entreprise de réexaminer son dossier.
Qui sont les plus touchés par le refus de crédit ?
Alors qu’on commençait à penser que les personnes retraitées sont les plus touchées par le refus de crédit, la tranche d’âge comprise entre 30 et 55 ans nous effleure l’esprit. En effet, la statistique est éloquente : 4 dossiers sur 10 ne passent plus et rien que 60% des demandes de crédit sont accordées.
Ainsi, pour essayer de faire passer les dossiers, les banques tentent une nouvelle méthode. Elles réclament un rabais auprès des courtiers. L’objectif étant de faire baisser le TAEG qui est fixé à 2,57% pour les prêts de 20 ans et plus et à 2,60% pour les durées plus courtes. Toutefois, les études affirment que seuls 15% des dossiers refusés sont liés au contexte de courtier.
Un crédit vous engage et il doit être remboursé. Vérifiez votre capacité de remboursement avant de vous engager.