La plupart des habitants des grandes villes françaises ont l’habitude d’entendre une alarme retentir chaque premier mercredi du mois, mais ignorent souvent l’histoire qui se cache derrière cette tradition. En effet, cette sirène qui se déclenche à midi tapante une fois par mois est une nouvelle version du tocsin qui résonnait dans les campagnes, et qui, depuis la Seconde Guerre Mondiale, s’est transformé en sirènes. À ce jour, les habitants entendent une alarme d’une minute et 41 secondes composée d’un son montant et descendant. Le Ministère de l’Intérieur éclaire nos lanternes sur ce sujet.
Sirène : un outil très important chez les guerriers
D’après un recensement, seulement 20% des Français savent comment réagir face aux sirènes.
Une petite leçon d’histoire sur la sirène d’alerte
Il y a fort lontemps, la communication entre les guerriers et le reste de la population était d’une importance avérée pour prévenir les habitants en cas de menace. À ce sujet, le Ministère de l’Intérieur relate une petite leçon d’histoire : « En France, depuis la Seconde Guerre mondiale, les sirènes ont progressivement remplacé le tocsin (sonnerie de cloches à coups redoublés). À partir de 1948, le Réseau national d’alerte (RNA), réseau de sirènes majoritairement implantées le long des frontières terrestres, remplit la fonction d’alerte des populations. Hérité de la défense passive, c’est-à-dire de la protection des populations en cas de guerre, il est tout d’abord conçu comme un outil de réponse à la menace aérienne. »
Un Système d’Alerte et d’Information aux Populations
Plusieurs années plus tard, la France décide de garder le même concept en baptisant ce signal d’alarme Système d’Alerte et d’Informations aux Populations (SAIP). À ce jour, cette alarme ne sonne que dans les régions exposées à de potentiels risques et qui méritent une communication de mobilisation pour prévenir les habitants impliqués. D’après le Ministère de l’Intérieur, ce système est un « ensemble d’outils qui permet d’avertir la population d’une zone donnée, d’un danger imminent et de l’informer sur la nature du risque et le comportement à tenir ». Il est utilisé « pour prévenir la population d’un sinistre de sécurité civile, d’origine naturelle ou technologique ». À ce signal s’ajoutent plusieurs autres systèmes comme les panneaux à messages variables, les médias, les réseaux sociaux…
Sirène le mercredi : de la nécessité à la tradition
Sur les 10 000 sirènes réparties sur toute la France, 4 000 sont consacrées au signal d’alerte en cas de catastrophes naturelles ou technologiques.
Un exercice mensuel chaque premier mercredi du mois
Malgré l’avènement des différents canaux de communication, et surtout l’évolution de la technologie, ce signal historique reste utilisé pour prévenir la population en cas de danger comme les tsunamis ou les ouragans. Mais si le concept évoque la présence d’une menace, pourquoi l’alarme sonne-t-elle chaque premier mercredi du mois à midi ? En effet, le signal qui se déclenche chaque mois est plutôt un test pour s’assurer de son fonctionnement. L’alarme se met en marche tous les premiers mercredis du mois pendant un cycle de 1 minute et 41 secondes, juste le temps d’un exercice.
Entre simple exercice et signal d’alerte
Comme susmentionné, l’exercice ne se fait qu’en un seul cycle, c’est-à-dire en 1 minute et 41 secondes à midi pétante. Mais dans l’éventuel cas où le signal consiste en trois cycles, il y a de quoi s’inquiéter. D’autre part, l’armée de l’air, en charge du déclenchement de cette alarme, a mis en place d’autres formes de signal en fonction de la nature du danger. Par exemple, si une sirène d’un cycle de 2 min composé de son de 2 secondes alterné d’un silence de 3 secondes se retentit, il faudra s’éloigner à tout prix des barrages hydrauliques. Dans ce genre de cas, il ne faut jamais manquer de regarder les infos, d’écouter la radio et de se connecter sur les réseaux (si possible) pour en savoir plus sur l’évolution de la situation et pour savoir de quoi il s’agit vraiment.