Le compte pour tous sans banque, Nickel, mène une politique en faveur de l’inclusion bancaire. Français précaires ou migrants étrangers, la néobanque cherche à proposer une solution à tous les publics, même si leurs profils sont bien différents.
Résident fiscal étranger
La différence entre résident fiscal étranger et résident étranger
Un résident fiscal étranger (qui déclare les revenus de son activité principale et ses impôts en France) aura plus de facilité à ouvrir un compte bancaire en France qu’un résident étranger.
Contrairement au résident étranger qui devra se tourner vers les banques traditionnelles voire les néobanques comme N26, Revolut, Anytime, etc., le résident fiscal étranger pourra aussi être accepté par la plupart des banques en ligne (Fortuneo, Monabanq, etc.) et des banques mobiles (Orange Bank, Ma French Bank, etc.).
A noter : Boursorama Banque accepte les résidents étrangers, sauf si la personne est domiciliée aux États-Unis, en raison de la loi FATCA.
Résidents étrangers, fiscaux ou non, doivent toutefois avoir la capacité juridique. Cette notion se définit par la capacité d’une personne à être titulaire de droits (capacité de jouissance) et à appliquer ces droits elle-même (capacité d’exercice).
Les documents pour ouvrir un compte bancaire
Conséquence : pour ouvrir un compte en banque, il doit justifier son domicile, déposer un spécimen de sa signature auprès de l’établissement bancaire, et prouver son identité en présentant, selon sa situation, un document en cours de validité :
- un passeport d’un pays de l’Union européenne ou de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse) ;
- un titre de séjour émis par une autorité française en cours de validité (carte de séjour ou carte de résident).
Nickel oeuvre en faveur de l’inclusion bancaire
Nickel va accepter les passeports internationaux à l’été 2020
Le compte sans banque Nickel a décidé « d’accepter plus de 150 passeports internationaux pour l’ouverture d’un compte », à l’exception des passeports qui ne sont pas dotés d’une bande de lecture automatique, et des passeports émis par les États-Unis et les pays sous embargo. Cette opération aura lieu au cours de l’été 2020, annonce faite à l’occasion de la Journée internationale des migrants le 18 décembre dernier.
La directrice déléguée, Marie Degrand-Guillaud, explique : « En acceptant plus de 150 passeports internationaux, nous permettrons aux personnes migrantes de payer et d’être payées en toute simplicité, sans subir les délais de l’administration, car nous avons conscience, qu’aujourd’hui, disposer d’une identité bancaire est nécessaire pour s’intégrer dans la société ». L’offre, commercialisée par un réseau de buralistes partenaires, a conquis plus de 1,5 million de clients en cinq ans, dont « 20% sont nés hors de France et 27% ont ouvert leur compte avec un titre de séjour ou un passeport européen ».
Nickel multiplie les actions en faveur de l’inclusion bancaire
Outre les résidents fiscaux étrangers, le compte Nickel veut offrir l’accès aux services bancaires de base à toutes les personnes en situation de fragilité sociale, économique et d’isolement, y compris aux personnes en attente ou en renouvellement d’un titre de séjour. La néobanque a d’ailleurs réuni d’autres acteurs spécialisés dans l’accompagnement des réfugiés et des demandeurs d’asile, afin d’échanger et de mutualiser les expertises.
Dans sa politique menée au service de l’inclusion bancaire, Nickel soutient plusieurs projets d’accompagnement budgétaire (avec CRESUS, Crédit Budget et Partage, et APIB44), de médiation sociale généraliste (avec PIMMS et La fête de la vie), et de microcrédit et prêt sur gage (avec ADIE et le Crédit Municipal de Bordeaux).
Cette position se démarque de celle des banques traditionnelles qui accueillent aussi les résidents étrangers mais qui préfèrent leur ouvrir un Livret A plutôt qu’un compte, arguant des faibles revenus de ce profil de client. Pourtant, elles ont l’obligation de respecter le droit au compte, ce qu’elles font rarement.
Malgré les efforts de Nickel, les difficultés demeurent pour les personnes ne disposant pas d’un accès régulier à internet ou maitrisant mal la langue de Molière. De même, d’autres banques exigent un titre de séjour, chose impossible pour les sans papiers et très compliquée par les demandeurs d’asile. Pourtant, sans compte en banque, pas d’IBAN, donc pas de possibilités de percevoir salaires et autres aides sociales (RSA, CMU, etc.). Ce qui limite l’insertion sociale.
Le statut de non-résident ne concerne pas que les migrants. Pour savoir quelle banque choisir pour ceux qui ne résident pas en France, voir ce profil.