Le taux d’épargne fixé par le gouvernement, que ce soit du livret A, du LEP, etc., repose sur de nombreux facteurs dont généralement sur l’inflation. Moins élevée que celle estimée en décembre, l’inflation pourrait engendrer un impact négatif sur le taux de rémunération. Quel pourrait-être cet effet ?
Le taux du livret A va-t-il poursuivre sa hausse
Au vu du taux d’inflation, le taux du livret A continue son augmentation mais pas comme prévu.
Ce qui nous attend en février 2023
Avec l’inflation, la rémunération de l’épargne réglementée va continuer à croître en février 2023. Mais pas vraiment comme prévu.
Après les hausses du 1er février 2022 et du 1er août 2022, le taux du livret A est passé de 05 % à 2 %. Étant donné que l’Insee a récemment publié l’indice des prix à la consommation du mois de juillet au mois de décembre (étant encore un chiffre provisoire), il a été révélé que le taux du livret A sera également en croissance.
Le calcul de la rémunération de l’épargne sur le Livret A repose sur la moyenne de l’indice des prix à la consommation.
Une hausse moins importante que l’estimation initiale
Les chiffres de l’Insee ont révélé que la prévision d’inflation pour le mois de décembre de 6,8 % s’est finalement fixée à 5,9 %.
Cette erreur de prévision résulte du ralentissement des prix de l’énergie. Pourtant, une fois de plus dans les fait, il ne semble que la facture énergétique baisse.
Avec la prévision d’inflation du décembre à 6,8 %, le calcul du taux d’épargne aurait atteint les 3,377 %, arrondi à 3,4 %. Mais avec une inflation à 5,9 %, le résultat est minoré à 3,302 %, soit 3,30 % après être arrondi.
Qu’engendre cette hausse peu importante ?
La hausse du taux du livret A peut occasionner certains changements notables.
Un taux moins rentable sur le moyen terme
À chaque mise à jour du produit d’épargne réglementé, le gouvernement sera confronté à un dilemme. Il devra choisir deux options :
- application de la formule de calcul suivant la réglementation
- ou accorder un coup de pouce au pouvoir d’achat des épargnants et fixer un taux supérieur.
Dans le reportage de TF1, l’économiste Stéphanie Villers a déclaré que le placement reste non rentable sur le moyen terme étant donné que l’inflation est à 6 % et que le taux du livret A est à 3 %. C’est un moyen détourner de dire que l‘on perd de l’argent à ce taux là.
Le gouvernement face à un dilemme
Même si la différence entre l’estimation et le résultat suite à la publication de l’Insee paraît minime, cet écart pourrait décourager le gouvernement à donner le coup de pouce escompté. Il est important de savoir que chaque augmentation du taux du Livret A, qu’il soit minime ou non, engendrera un prix pour les banques en charge de la distribution du produit. Elles sont tenues de verser les intérêts devant être attribués aux épargnants. Ainsi, le gouvernement devra choisir s’il va trancher en faveur des épargnants ou en faveur des banques.
Qu’en est-il des autres livrets d’épargne ?
Les autres produits d’épargne sont également affectés par ces résultats.
Le LEP également en hausse
Le Livret d’épargne populaire ou LEP sera également touché par ce ralentissement de la hausse des prix. Il est à noter que la rémunération du LEP s’aligne sur la moyenne du taux d’inflation des 6 précédents mois. Le taux actuel du LEP est de 4,6 %. Si l’on prend en compte les dernières inflations, l’estimation du prochain taux d’ici en février va jusqu’à 6,20 %. Il a été révélé que le futur rendement peut être de 6,10 %.
Il reste le livret règlementaire le plus rémunérateur. Ses critère d’obtention sont aussi les plus limités. Peu de banque en ligne, y donnent accès. Seule Hello bank! joue le jeu.
Le taux du LDDS et du CEL
Il est essentiel de savoir que le taux du LDDS est aligné sur le taux du livret A. De ce fait, il peut également être augmenté aux alentours de 3,30 %. Étant donné que le CEL équivaut au deux tiers du taux du livret A, il est possible que le CEL passe de 1,25 à 2,25 % en février 2023.