Investir le 14 novembre avec ces 4 infos clés

Modifié le - Auteur Par Stéphanie Thomas -
Investir le 14 novembre avec ces 4 infos clés

Encore une semaine courte, la dernière avant un petit moment. L’automne est bien installé, le froid aussi, les appareils à raclette sont de sortie. Comme on se prépare à affronter le froid, il faut se préparer à affronter les changements et préparer son épargne. C’est pour cette raison qu’ici nous vous parlons de solutions d’épargne, de diversification de portefeuille, de technique d’investissement…


Sujet de la semaine :

Investissement : 3 comportements à risque

Lorsque l’on investit dans le secteur de la bourse, la conjoncture, l’état du marché, les politiques internationales jouent un rôle sur l’évolution et les résultats des placements. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs à prendre en compte. L’aspect humain dans la phase de décision est aussi un facteur qui peut faire pencher la balance du mauvais côté, pour preuve la recherche en finance comportementale a montré que la psychologie de l’investisseur est source d’erreurs de jugement majeures.

Le réflexe de fuite face à la peur de perdre

Cette aversion peut se résumer simplement : éviter les risques c’est perdre à tous les coups. Pourtant il n’y a pas de mal à vouloir les éviter, c’est le cas de bon nombre d’épargnants qui associent le risque à la perte. Seulement voilà, à éviter les placements en bourse jugés trop risqués au profit des placements sur livrets réglementés qui ne rapportent quasiment rien, on finit par perdre en pouvoir d’achat. Pour comprendre ce raisonnement prenons le rendement du livret A : 0,5% et comparons-le à l’inflation qui tourne actuellement autour de 2%, le sentiment de sécurité équivaut donc à 1,5% de manque à gagner.

Notre cerveau nous induit en erreur, car il est beaucoup plus sensible aux pertes qu’aux gains. Perdre 100 euros nous affecte 2 fois plus que de gagner la somme équivalente. Cela vient d’un instinct primitif de préservation. Nos ancêtres pour survivre en milieu hostile s’attendaient toujours au pire et agissez en conséquence. Le risque nous fait peur et pourtant les statistiques historiques sont formelles : le risque de perte sur les marchés financiers s’atténue avec le temps.

Prenons l’exemple de l’indice MSCI World qui représente les 1600 plus grandes entreprises mondiales :

  • faire un investissement sur 1 an, c’est prendre un risque de perte de 30%.
  • Alors que ce risque tombe à 10% si l’on investit sur 10 ans
  • et disparaît totalement pour un investissement d’une durée de 15 ans.

La raison est simple : sur le long terme, la tendance haussière du marché est plus forte que les fluctuations de leur cours de Bourse.

Préférer les placements garantis / investir à court terme

On le sait « il faut préparer l’avenir », c’est un fait inscrit dans nos esprit. Mais ça l’est un peu comme « les bonbons c’est mauvais pour la santé, mais c’est tellement bon que j’en mange quand même ». Le souci vient surtout de la difficulté de se projeter dans un avenir à long terme, se sortir du présent. Entre les problèmes du quotidien qui vont passer en premier plan et le fait que nous privilégions dans beaucoup de domaines la satisfaction immédiate à la perspective d’un progrès vers un objectif lointain. On pourrait ici faire un parallèle sur le régime ou un mode de vie sain. Combien ont succombé à un MacDo en se disant « je commence le régime lundi », et ce lundi n’est jamais arrivé. Cette tendance à procrastiner, à remettre à demain comme dans la série « bref », qui le remet à jamais.

Pour les finances il en va de même, nous préférons généralement sécuriser un gain immédiat plutôt qu’attendre un gain potentiellement plus élevé, mais plus éloigné.

Pour les investissements les décisions à court terme se font plus en fonction des émotions que de la rationalité. Exemple de comportement : retirer son argent placé lorsque les marchés baissent, de peur d’en perdre davantage, quand on pourrait attendre tranquillement la reprise, bien plus intéressante d’autant plus s’il s’agit de sommes dont on n’a pas besoin dans l’immédiat. Enfin normalement. C’est un fait les marchés financiers ont besoin de temps pour faire fructifier.

Le traitement de l’information

Le flux d’informations est difficile à gérer. Il vient de toute part : les médias, les prestataires de services financiers, l’entourage, les réseaux sociaux… Des infos qui ne sont pas vraiment traitées objectivement à cause de biais cognitifs totalement inconscients.

  • Le biais de confirmation qui consiste à sélectionner automatiquement les informations nous confortant dans nos choix.
  • Le biais d’ancrage, celui-ci pousse à rester fixé sur sa première impression, et donc à ne pas remettre en question ses choix.
  • Le biais de cadrage : la prise de décision peut être radicalement différente selon la manière dont est présentée une même information.

Pour éviter de faire de raccourcis, d’aller vers une pensée simplifiée faisant prendre des décisions non optimales, il faut connaître ses propres biais et se fixer des règles de décision claires et s’y tenir coute que coute. La meilleure solution est bien souvent de déléguer cette prise de décision à un professionnel comme on le ferait avec un médecin pour notre santé.


Enrichir son vocabulaire :

Dark Pool

Cette expression désigne des transactions opaques et secrets et leur volume est souvent bien plus important qu’on ne le croit. Contrairement aux places de cotations classiques, il n’y a pas de carnet d’ordres visibles et consultables publiquement ce qui permet notamment aux investisseurs institutionnels d’effectuer des transactions anonymes entre eux sur une plateforme. L’aspect secret permet d’éviter des changements de tendance du marché, voire d’éviter un inévitable mouvement baissier ou haussier sur le cours. Celui qui va agir ne dévoile pas ses cartes aux autres avant de s’en séparer. Il va donc pouvoir surprendre le reste des investisseurs.

Quel est le fonctionnement d’un dark pool ?

Les « dark pools » ont pour but de déroger aux règles de transparence des marchés financiers en traitant des volumes d’ordres de bourse importants, en dehors des marchés officiels, sans afficher le prix des transactions avant leur finalisation, et en ne communiquant le détail des transactions qu’après que ces dernières ont été réalisées.

Du côté de la loi, pour être considéré comme « légal », un dark pool doit recevoir l’autorisation d’exercer provenant du régulateur de son pays d’implantation, en France il s’agit de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

3 solutions existantes

  • Les dark pools des entreprises indépendantes, créés pour offrir une base unique et différenciée de négociation, et proposés par des opérateurs indépendants qui opèrent en tant que mandants pour leur propre compte.
  • Les dark pools appartenant à un courtier, ils sont à la base mis en place pour leurs clients, mais peuvent également inclure leurs propres traders propriétaires.
  • Les dark pools des courtiers d’agences et des places boursières mettent leurs clients en contact en obéissant aux règles d’anonymat et de non-affichage des commandes.

Liste des principaux dark pools dans le monde

Les « dark pools » sont d’abord apparus dans les années 1980 et ont été lancés à la fin des années 1990 aux États-Unis. Ils n’ont cessaient d’augmenter leur part de marché depuis la fin des années 2000, au point de devenir une part importante des marchés boursiers mondiaux. Environ 10% aux États-Unis et 2% en Europe en 2010 contre environ 18% aux États-Unis et 10% en Europe en juin 2015.

  • Blink : lancé en 2009 par Chevreux, courtier en actions européennes du Groupe Crédit Agricole, et détenu à 100% par Calyon, la Banque de Financement et d’Investissement du Groupe.
  • Baikal : fondé par la London Stock Exchange en 2009.
  • Neuro Dark : lancé par la Nasdaq OMX en mai 2009.
  • Turquoise : lancé en septembre 2008 par un groupe de neuf banques BNP Paribas, Société générale, Citigroup, Crédit suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley et UBS. Il a été racheté à 60 % en 2010 par la Bourse de Londres.
  • Chi-Delta : fondé en 2009 par Chi-X, un marché boursier alternatif européen lancé en mars 2007 par Instinet (appartient à Nomura Holdings).
  • Smart Pool : fondé en février 2009 par la NYSE Euronext.

L’offre de la semaine :

Investissement : Contacter des organismes sûrs

Chez ComparateurBanque nous listons, comparons et décryptons les offres des acteurs de l’épargne et investissement en ligne afin de proposer une information claire et ainsi vous accompagner au mieux dans votre prise de décision.

Attention aux arnaques

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a mis à jour sa liste noire d’organismes proposant des crédits, des livrets d’épargne, des services de paiement ou des contrats d’assurance sans y être autorisés. 371, c’est le nombre de sites ou d’entités ajoutés au troisième trimestre 2021, c’est énorme et c’est une liste non exhaustive. Il est donc important de rester vigilant et de toujours se renseigner en amont avant de souscrire à quoi que ce soit et donner ses informations.

Privilégiez les établissements présents dans nos classements

Ces établissements ont fait le sujet d’une enquête approfondie, de tests de leurs différents services, ils ont été comparés les uns aux autres, et sont suivis de  manière régulière. Connaître l’historique, les ambitions et la politique d’un établissement avant d’y investir/ placer ses billes est important. Rares sont ceux qui réservent un hôtel sans vérifier au préalable s’il est salubre.

Assurance vie Livret d’épargne Bourse et crypto
Yomoni

Nalo

Mon Petit Placement

 

Cashbee

Des banques en ligne comme Orange Bank, Monabanq, Boursorama Banque…

PSA Banque

XTB

BitPanda

Freedom Finance


Le chiffre de la semaine :

Immobilier +6,2% sur les prix de l’immobilier

6,2% c’est la hausse des prix de l’immobilier sur 12 mois, une hausse constatée par la FNAIM sur l’ensemble des régions avec 2682€/m2 en moyenne. Le confinement n’a pas calmé le jeu au contraire, il a joué sur les envies de maisons et de changements de bon nombre de français. Il n’y a qu’à voir, cette année, les ventes des huit premiers mois sont supérieures en nombre à celle de l’année 2019. Pourquoi cette comparaison ? Parce que 2019 était déjà une année exceptionnelle en termes de vente.

Un record historique

Le nombre de transactions réalisées à fin août 2021 est un record historique et plafonne à 1 208 000. Certains y voient le besoin de sécurité des Français pour leur famille et leur patrimoine. 2021 s’annonce comme une année record, 1208000 transactions au quatrième trimestre alors que 1200000 ventes étaient attendues au 31 décembre 2021.

  • L’une des raisons principales de cette augmentation est la pénurie de biens qui s’installe en France.
  • L’autre raison est la mutation de la demande, tant du côté des acquéreurs (de plus en plus aisés) que des logements ciblés (de plus en plus coûteux).
  • L’allongement de la durée des crédits permettant une meilleure capacité d’emprunt et la diminution des taux d’intérêt des crédits immobiliers ont également fortement contribué à augmenter la demande au cours de ces dernières années.

Par contre même si la demande de logements peut augmenter très rapidement si les conditions de financement s’améliorent, l’offre elle reste rigide. L’augmentation de la demande n’incitera pas (ou peu) les propriétaires à offrir leur bien sur le marché. En conséquence, l’ajustement de l’offre à la demande ne se réalisant pas par les quantités, il s’effectue par les prix. Ceux qui cherchent à diversifier leur portefeuille et n’ont pas encore investi dans l’immobilier peuvent y réfléchir.

Diversifier avec l’immobilier

L’immobilier est connu pour être un bon moyen de diversifier son patrimoine et ses placements. Que ce soit propriétaire de sa résidence principale, d’un ou plusieurs appartements mis en location, d’un ou plusieurs garages mis en location, un investissement dans une société civile de placement immobilier (placement alternatif à l’immobilier traditionnel), un investissement dans l’immobilier d’entreprise ou un investissement dans les résidences de services…

Être propriétaire de sa résidence principale ou investir dans le locatif

Faire un devis n’engage en rien et donne des idées. Avoir le montant que l’on peut emprunter permet de faire des simulations, de voir où l’on peut acheter pour y vivre ou pour générer des revenus complémentaires. Être renseigné permet de ne pas se lancer à l’aveugle et d’éviter de faire une erreur, de s’orienter vers le placement qui rapportera le plus sans nous ruiner.


Mentions légales 

Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie, les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
Investir en Bourse, dans les crypto, dans une SCPI ou les ETF comporte un risque de perte totale ou partielle en capital.

 

Un Crédit vous engage et doit être remboursé à échéance. Vérifiez votre capacité d’endettement avant de signer un contrat.

Cet article est exclusivement destiné à l’information. Avant de faire un choix dans un produit financier ou de vous lancer dans une action, renseignez-vous auprès de notre conseiller qui vous guidera au mieux. Il réalisera pour vous un bilan social et patrimonial et vous guidera.

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

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