En ce moment, le marché de l’immobilier français est très tendu. Il rencontre une crise historique jamais connue depuis plus de 50 ans. En effet, les ventes d’une manière générale et les constructions de logements neufs sont en chute libre.
Conséquence, les investisseurs en financement participatif immobilier sont plus que jamais exposés à un risque de perte en capital. Les plateformes de « crowdimmo» tentent de limiter ce risque par tous les moyens. Explications.
La crise rattrape le financement participatif immobilier
La flambée des taux de crédit, l’inflation des matériaux de construction et la hausse des dettes des entreprises du bâtiment font que le marché de l’immobilier neuf en France est aujourd’hui plus que jamais en crise. Les acteurs parlent même d’une effrayante dégringolade sur un an au vu des dernières statistiques publiées par le ministère de la Transition écologique :
- Une chute de 40% sur les 12 derniers mois sur les ventes de logements neufs,
- Une baisse de 40% sur les réservations,
- Un recul de 31% sur les mises en vente.
Aujourd’hui, cette crise du logement neuf refroidit les investisseurs particuliers autrefois attirés par les rémunérations alléchantes du financement participatif immobilier. Ce désintéressement impacte fortement les plateformes de crowdfunding qui servent d’intermédiaire. Les statistiques du blog « Argent & salaire » au T3 2023 parlent de seulement 1 260 millions d’euros financés via les 25 sociétés de financement participatif qu’il a étudiées (soit une baisse de 18,7% par rapport au T3 2022). Parmi les entreprises ayant connu une forte chute des montants levés, il y a :
- October (-71,7%),
- Lendopolis (-46,8%),
- Fundimmo (-40,1%),
- Anaxago (-36,3%)
- et Raizers (-35,2%).
Des risques réels pour les investisseurs en crowdfunding immobilier
Pour les épargnants, il est évident que leur placement repose sur la santé de l’immobilier neuf. En matière de crowdfunding immobilier en particulier, ils encourent principalement deux risques :
- Le défaut du promoteur : suite à son incapacité de rembourser le prêt, les investisseurs perdent une partie ou la totalité de leur épargne investie,
- Le retard de remboursement : si le projet immobilier accuse un retard, le remboursement des prêts et le versement des intérêts auront lieu après la date prévue initialement.
Actuellement, le risque est bien réel. En novembre, le baromètre du site Hellocrowdfunding.com évoque un marché de 2 277 projets immobiliers en cours et de 2 483 projets remboursés. Les remboursements sont en retard pour 470 projets.
La plateforme de crowdimmo Mintos enregistre une croissance prometteuse
Alors que de nombreuses plateformes de financement participatif spécialisées dans l’immobilier sont mises à mal, d’autres s’en sortent bien.
C’est le cas de Mintos qui a l’avantage de ne pas se concentrer uniquement sur ce secteur et qui couvre un spectre large. Dans sa dernière édition de Mintos Insight, l’entreprise révèle ses données du troisième trimestre.
Le mois d’octobre a été particulièrement marqué par une nette croissance :
- Le total des investissements augmente significativement et atteint près de 97 millions d’euros,
- Les investisseurs ont accumulé 4,2 millions d’euros d’intérêts,
- Le taux d’intérêt moyen s’établit à 12,5%,
- Le rendement net moyen annualisé est de 9%. Depuis le début de l’année, ce chiffre s’établit à 7,4%,
- Depuis 2015, les investisseurs sur Mintos ont cumulé 254,8 millions d’euros d’intérêts perçus,
- Désormais, les actifs sous administration s’élèvent au total à 606,7 millions d’euros.
Peteris Mikelsons, responsable des partenariats chez Mintos explique cette tendance à la hausse par la stabilité de l’environnement d’investissement.
Quoi qu’il en soit, le rôle des plateformes de crowdimmo consiste à tout mettre en œuvre afin d’identifier les meilleurs risques et de proposer les meilleurs projets, notamment lorsque le contexte est incertain.