Les médias traditionnels, souvent appelés « legacy media » ou média main stream, traversent une période de profonde mutation.
Face à une audience exigeant davantage de transparence et d’indépendance, ces institutions doivent s’adapter pour rester pertinentes si elles ne veulent pas disparaître. Parallèlement, des technologies émergentes comme Bitcoin ouvrent la voie à une ère de journalisme décentralisé et plus digne de confiance.
L’évolution des médias traditionnels à l’ère numérique
Depuis la fin des années 1990, l’avènement d’Internet a bouleversé les modèles économiques des médias classiques tels que la télévision, la radio et la presse écrite. Ces entités, autrefois monomédias, ont dû se transformer en multimédias pour s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation. Cette transition a entraîné une diversification des contenus et des formats, mais a également engendré une concentration en matière de financement et des difficultés concernant le maintien de l’indépendance éditoriale.
Dans un article paru récemment dans Bitcoin Magazine, la consultante en relations publiques et communication Kristyna Mazankova analyse le modèle des médias classiques comme vivant une grande mutation, particulièrement après les récentes élections présidentielles américaines qui ont marqué une baisse significative de la confiance du public envers les grands médias. Les audiences se tournent désormais vers des récits alternatifs et explorent les faits plus en profondeur pour découvrir la vérité.
Une quête de transparence et d’indépendance
C’est aujourd’hui une évidence, ces dernières décennies ont vu la confiance du public envers les médias traditionnels être mise à mal, notamment en raison de la concentration des propriétés médiatiques et des pressions politiques. Des rapports indiquent que les modèles commerciaux traditionnels des médias d’information continuent d’être bousculés, débouchant sur une concentration à la fois verticale et horizontale et sur l’apparition de nouveaux types de participations croisées. Cette situation a conduit à une demande accrue de transparence concernant la propriété des médias et les influences potentielles sur le contenu éditorial.
Et avec la montée en puissance des réseaux sociaux et des plateformes numériques, le journalisme citoyen a gagné en importance. Des personnalités influentes sur ces plateformes attirent désormais une part majeure de l’audience, notamment parmi les jeunes adultes. Cette tendance reflète une méfiance croissante envers les médias traditionnels et une recherche de perspectives alternatives.
Classée dans de nombreux pays comme l’app de news la plus téléchargée, X.com (anciennement Twitter), joue désormais un rôle central dans la transformation des médias. Ce type de plateforme permet à chacun de devenir un acteur de l’information, brouillant les lignes entre les journalistes professionnels et les citoyens ordinaires. En postant récemment sur X, Elon Musk a affirmé : « You are the media now« , soulignant ainsi la capacité de chaque individu à produire, partager et diffuser des informations à une audience mondiale. Ce pouvoir de communication instantané et direct confère aux utilisateurs un rôle inédit dans la fabrication de l’opinion publique en offrant aux citoyens du monde entier un accès direct aux évènements et à l’actualité vécus par les utilisateurs, et souvent relatés avec moins de biais que dans les médias traditionnels.
La montée en puissance des réseaux sociaux a donné naissance à une forme inédite de journalisme citoyen. Contrairement aux médias traditionnels, souvent soumis à des lignes éditoriales dictées par des contraintes économiques, politiques ou culturelles, les utilisateurs de plateformes comme X.com, Instagram ou TikTok relatent directement les événements qu’ils vivent ou observent. Cette immédiateté et cette spontanéité offrent un accès brut à l’information, souvent dépourvu des filtres et des biais qui peuvent accompagner les productions médiatiques traditionnelles.
Cette transformation donne un rôle sans précédent à l’individu dans la chaîne de l’information. En partageant des vidéos, des photos ou des témoignages en temps réel, des citoyens ordinaires peuvent alerter l’opinion publique, sensibiliser sur des sujets négligés par les grands médias ou même contredire des récits officiels. Par exemple, lors de catastrophes naturelles, de manifestations ou de conflits, des images diffusées par des habitants sur place peuvent souvent précéder, voire corriger, les rapports des agences de presse.
Le rôle de Bitcoin dans le journalisme décentralisé
Bitcoin, en tant que crypto monnaie décentralisée, offre des opportunités pour soutenir le journalisme indépendant. Sa nature permet des transactions financières sans intermédiaires, offrant ainsi une protection contre l’inflation et une indépendance vis-à-vis des institutions financières traditionnelles. Pour les journalistes couvrant des sujets sensibles ou opérant dans des régimes de plus en plus autoritaires, Bitcoin peut représenter un moyen efficace pour continuer à exercer leur métier sans entrave.
Mais au-delà de Bitcoin, la technologie blockchain elle-même présente des avantages pour le secteur médiatique. Elle permettra d’améliorer la traçabilité du contenu journalistique en servant d’archives globales, assurant ainsi l’authenticité et l’intégrité des informations. Cette transparence accrue aidera à renforcer la confiance du public envers les médias qui l’utiliseront et débouchera sur de nouveaux modèles économiques pour le journalisme.
Grâce à cette décentralisation de l’accès à l’information, le réel reprend petit à petit le dessus, éclipsant parfois les récits construits pour plaire à une audience, défendre une idéologie utopique et dangereuse, ou servir un agenda particulier. L’authenticité des contenus générés par les utilisateurs, souvent marquée par une émotion et une sincérité brutes, résonne avec une audience mondiale qui en a assez des récits aseptisés ou biaisés des médias traditionnels.
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