Selon nombre de théoriciens et économistes cryptos, Bitcoin (BTC) serait sur le point de rentrer dans un “super cycle”.
Cette semaine, un article paru dans Forbes renforce cette hypothèse selon laquelle Bitcoin pourrait bientôt sortir de cette alternance traditionnelle pour entrer dans un cycle inédit, une période prolongée de hausse. Plusieurs facteurs renforceraient cette hypothèse, comme la hausse de l’adoption institutionnelle, l’influence des innovations technologiques dans le secteur, et la raréfaction de l’offre sur l’actif. Mais pour analyser en profondeur l’hypothèse d’un super cycle sur Bitcoin, il est nécessaire de s’intéresser aux éléments qui pourraient modifier la dynamique habituelle des cycles haussiers et baissiers du marché des crypto-monnaies.
L’économie mondiale mal en point : le moteur du super cycle ?
En 2024, l’économie mondiale se trouve dans un climat de grande incertitude, des taux d’inflation élevés, des politiques monétaires fluctuantes et une instabilité géopolitique et économique croissante contribuent à une méfiance accrue envers les monnaies traditionnelles. Les investisseurs et particuliers se tournent de plus en plus vers des actifs alternatifs perçus comme des refuges de valeur, et Bitcoin est souvent cité comme une « réserve de valeur » non corrélée aux marchés traditionnels. Cette recherche de refuge financier favorise l’adoption massive d’actifs alternatifs comme Bitcoin, et par extension, pourrait créer une demande continue et soutenue qui accélérerait son passage vers un super cycle.
De plus, les crises bancaires et la perte de confiance envers les institutions financières augmentent l’attrait des monnaies numériques indépendantes. Bitcoin, qui est décentralisé, devient un outil de protection contre les dévaluations et autres perturbations économiques, offrant une alternative crédible aux monnaies traditionnelles.
Le rôle du halving dans la raréfaction de l’offre
Bitcoin suit un modèle économique unique, où l’offre disponible est programmée pour décroître au fil du temps. Tous les quatre ans environ, un événement de « halving » réduit de moitié la récompense accordée aux mineurs pour la validation des transactions. Le dernier halving, effectué en avril de cette année, a encore accentué cette raréfaction de l’offre, diminuant ainsi l’émission de nouveaux bitcoins. Ce phénomène, en diminuant la disponibilité de l’actif, stimule souvent les prix et pourrait aussi contribuer à l’éventuelle entrée de Bitcoin dans une phase de super cycle.
Historiquement, les halvings ont souvent précédé des bulles haussières de grande ampleur. Cependant, cette fois-ci, la conjoncture mondiale et les taux d’adoption croissants pourraient engendrer un effet de rareté plus marqué et durable, propice à la théorie du super cycle.
L’institutionnalisation et l’acceptation croissante
Depuis quelques années, l’adoption de Bitcoin par les institutions financières n’a cessé de croître. Des entreprises telles que BlackRock, Fidelity, et de grandes banques s’intéressent de plus en plus aux crypto-monnaies. L’acceptation des ETF (fonds négociés en bourse) sur Bitcoin par les régulateurs des marchés boursiers a également été une preuve supplémentaire de la nouvelle légitimité de Bitcoin en tant qu’actif financier de classe mondiale.
En effet, cette entrée institutionnelle crée des effets de réseau puissants qui accélèrent l’adoption et stabilisent le marché. Dans cette perspective, le super cycle pourrait émerger de la combinaison d’une demande stable et continue, associée à des volumes d’investissement significatifs et constants. Cette stabilité pourra contribuer à transformer Bitcoin en une réserve de valeur de plus en plus reconnue et adoptée par les investisseurs internationaux.
Le progrès technologique et la robustesse de l’infrastructure
Les progrès technologiques au sein de la blockchain Bitcoin sont un autre pilier de cette théorie du super cycle. Le développement du Lightning Network, qui facilite des transactions rapides et peu coûteuses, rend l’utilisation quotidienne de Bitcoin plus accessible pour les particuliers comme pour les entreprises. Ces innovations permettent d’envisager Bitcoin non seulement comme une réserve de valeur, mais également comme un moyen de paiement de plus en plus viable.
Par ailleurs, le développement de l’écosystème DeFi (finance décentralisée) et l’intégration de Bitcoin dans divers services financiers décentralisés augmentent sa fonctionnalité, créant ainsi un nouveau modèle économique. Ces avancées renforcent le réseau Bitcoin, attirant davantage d’utilisateurs et solidifiant l’idée d’une adoption de masse.
La demande des pays émergents
Dans les économies émergentes, marquées par des politiques monétaires souvent instables, Bitcoin est perçu comme un outil de préservation de richesse.
Des pays comme l’Argentine, le Nigeria ou le Venezuela enregistrent une adoption massive de Bitcoin face à la dévaluation rapide de leur monnaie locale. Cette adoption internationale et décentralisée favorise l’idée d’un super cycle, car la demande de Bitcoin devient mondiale et moins corrélée aux seules économies occidentales.
En outre, certaines de ces nations envisagent de réguler ou même d’adopter officiellement Bitcoin comme monnaie légale, comme l’a fait le Salvador. Une telle acceptation officielle pourrait marquer le point de départ d’un super cycle, où la demande continue de Bitcoin dépasse largement l’offre disponible.
Une transformation des comportements d’investissement
Aujourd’hui les dynamiques d’investissement évoluent. Les jeunes générations, particulièrement sensibles à la numérisation et aux crypto-monnaies, privilégient les actifs numériques comme les cryptos et les NFT. Bitcoin, souvent comparé à « l’or numérique », attire également beaucoup ces jeunes investisseurs. Ce changement générationnel pourrait aussi alimenter un super cycle, car ces nouveaux investisseurs sont plus enclins à conserver leur Bitcoin sur le long terme, créant une demande forte et constante.
Actuellement, l’idée d’un super cycle pour le Bitcoin reste une hypothèse, mais qui s’appuie néanmoins sur des bases solides. Ce super cycle marquerait un changement de paradigme dans la finance mondiale, faisant de Bitcoin un actif stratégique à long terme pour les investisseurs du monde entier.
Mais quoi qu’il arrive, souvenez-vous que Bitcoin n’a de réelle valeur que lorsqu’il est détenu sur un portefeuille non custodial, où son propriétaire en conserve l’entière maîtrise. En effet, lorsqu’il est stocké sur un exchange centralisé ou confié à une institution, il reste vulnérable à divers risques, tels que le gel, le blocage ou même la saisie par l’entité qui en a la garde. Seul un portefeuille non custodial garantit que les fonds ne peuvent être accessibles que par leur détenteur, offrant ainsi une protection maximale contre ces risques externes.
Les prévisions et prédictions sur la valeur de Bitcoin
Voici un récapitulatif des prévisions de prix du Bitcoin faites par diverses personnalités de l’écosystème :
2024 :
- Robert Kiyosaki : 100 000 $ d’ici juin 2024.
2025 :
- Peter Brandt : 135 000 $.
- Mark Yusko : 150 000 $.
- Tim Draper : 250 000 $.
- Robert Kiyosaki : 500 000 $.
2026 :
- Arthur Hayes : 750 000 $.
- PlanB : 400 000 $.
2028 :
- Mike Novogratz : 500 000 $.
2030 :
- Cathie Wood : 1 000 000 $.
- Tyler Winklevoss : 500 000 $.
2045 :
- Michael Saylor : 13 000 000 $.
La majorité des infos sont issus du compte de Goku sur X, mais aussi de Cointelegraph et Cryptonaute.
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