Les cryptomonnaies ou monnaies cryptographiques sont en plein essor. Elles intéressent les investisseurs du monde entier et de plus de plus d’institutions participent à leur développement. C’est le cas notamment avec l’institution publique français la Caisse des dépôts. En effet, cette dernière vient d’obtenir sa licence PSAN qui lui permet de conserver ces actifs financiers. Focus.
Ce qu’il faut savoir de la licence psan obtenue par la CDC
En résumé, la licence PSAN donne à la CDC la possibilité de conserver des monnaies cryptographiques.
Une licence officialisée par l’AMF
Selon l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), la CDC (Caisse des dépôts et consignations) a obtenu la licence PSAN récemment. Plus précisément, cette institution publique a été enregistrée auprès de l’AMF en tant que Prestataire de Service sur Actifs numériques (PSAN) depuis le 28 septembre 2021. Cet enregistrement ne concerne, cependant, qu’une seule activité. En effet, cela ne permet à la Caisse des dépôts que de conserver des actifs numériques.
Avec l’obtention de la licence PSAN, la Caisse des dépôts et consignations devient ainsi la première institution publique en France à pouvoir conserver de la monnaie cryptographique. Elle est également la 22e structure de l’Hexagone à obtenir l’enregistrement en tant que Prestataire sur les Actifs numériques auprès de l’Autorité des Marchés Financiers. Il faut savoir que la conservation de ces actifs numériques (cryptomonnaies) par la CDC se fait pour le compte de l’État et des collectivités territoriales français.
Pourquoi la CDC a-t-elle demandé une licence PSAN ?
Vu les implications de la CDC dans le domaine de la cryptomonnaie, il est logique qu’elle ait demandé une licence PSAN.
Des raisons non-précisées
Les raisons pour lesquelles la Caisse des dépôts et consignations a demandé la licence PSAN n’ont pas été précisées. Il se peut que l’État cherche à investir dans les cryptomonnaies et que ce statut obtenu par la CDC en soit la première étape. Il est également possible que cela serve à stocker, d’une manière urgente, des actifs numériques déjà disponibles. Dans tous les cas, rien n’est sûr pour le moment.
Il faut, cependant, reconnaître que ce n’est pas un hasard si la Caisse des dépôts a obtenu son statut de PSAN. En effet, cette institution publique française est très impliquée dans les blockchains et les nombreuses innovations qui les accompagnent. D’ailleurs, elle explore ce genre d’activité depuis 2015.
À titre d’illustration, Paynium, la première plateforme à obtenir le statut de Prestataire de Service sur Actifs numériques, a été lancée en partie grâce à Labchain. Or, ce dernier est un laboratoire d’innovation dédié aux protocoles blockchain piloté par la Caisse des dépôts. Cela explique davantage la demande de licence PSAN de l’institution.
Les projets blockchain dans lesquels la CDC est impliquée
L’implication de la Caisse des dépôts ne se limite pas à Paynium vu les nombreux projets dans lesquels elle a pris part :
- Projet de création d’une cryptomonnaie interbancaire numérique avec le Crédit Agricole, BNP Paribas, The Blockchain XDEV et Tokeny
- Création de la startup LiquidShare qui intervient, pour la vente d’actions de PME cotées et non-cotées, dans le règlement post-marché. Dans ce projet, la CDC a collaboré avec Société Générale, BNP Paribas, Euroclear et Euronext. Cela a permis à cette institution d’accéder aux essais de CBDC (monnaie digitale de banque centrale) de la Banque de France
- Lancement, avec Nomadics Labs et Cap Gemini, d’une initiative dont le but est d’explorer les modèles économiques des blockchains et des stablecoins
- Participation au projet Archipels, une jeune pousse de certification basée sur la blockchain. Cette initiative a réuni d’autres acteurs de renom comme Engie, EDF et La Poste. La startup, une fois lancée, vérifie et enregistre quelque 200 000 factures par jour sur la blockchain.