Réforme des retraites : ces choix à faire absolument pour votre épargne. [Interview de Goodvest]

Publié le - Auteur Par Nantcy L -
Réforme des retraites : ces choix à faire absolument pour votre épargne. [Interview de Goodvest]

INTERVIEW. En raison du grand chamboulement de la réforme des retraites, nombreux sont les Français qui s’inquiètent. Investissement, épargne… Comment vont-ils pouvoir maintenir leur pouvoir d’achat à la fin de la vie active ?

Éclairage de Matthieu Silva Santos, directeur de clientèle privée chez Goodvest, la fintech qui démocratise l’investissement socialement responsable.

C’est indéniable. Notre manière d’épargner aujourd’hui aura un fort impact sur notre pouvoir d’achat à la retraite. La réforme des retraites, qui sera examinée au Parlement dans les prochaines semaines, nous incite à repousser notre départ de la vie active et à évaluer dès à présent le montant de notre future pension. En effet, préparer cette phase de vie est primordial, d’autant plus lorsqu’on sait que la retraite par répartition constitue en moyenne 80 % des revenus des Français à la retraite. Au vu des divers bouleversements à venir (augmentation du taux de cotisation, recul de l’âge de départ, baisse de la retraite des inactifs…), établir un “mix” entre retraite par répartition et retraite par capitalisation paraît crucial.

Réforme des retraites : pourquoi se constituer une enveloppe d’épargne retraite ?

Le contexte démographique tend à fragiliser le régime de retraite par répartition et pousse ainsi les actifs à épargner.

Fragilisation du système de retraite par répartition

« Le régime de retraite par répartition tend à se fragiliser », déclare Matthieu Silva Santos, directeur de clientèle privée chez Goodvest, la fintech qui démocratise l’investissement socialement responsable. En effet, « la natalité est en baisse, mais l’espérance de vie est en hausse. De fait, le nombre de cotisants par retraités diminue », expose-t-il. Il rappelle que l’on comptait 3 cotisants pour 1 retraité en 1970.

« En 2050, on estime qu’il y aura 1,4 cotisant pour 1 retraité », prévient-il.

Et d’analyser : « Ce déséquilibre pousse mécaniquement les Français à se constituer eux-mêmes une enveloppe d’épargne retraite, complémentaire aux régimes obligatoires. »

Retraite par capitalisation : comment la préparer et à quel âge ?

« Quand on est jeune, la retraite paraît bien loin… mais, c’est justement cet horizon d’investissement qui fera la force de cette épargne ! », assure l’expert.

« Selon sa situation personnelle et professionnelle, il peut donc être opportun de commencer à préparer sa retraite dès son entrée dans la vie active. C’est notamment vrai lorsque l’on est fortement fiscalisé puisque l’épargnant disposera alors, au moment de ses versements sur un PER, d’un avantage fiscal qui lui permettra de déduire ces derniers de son assiette imposable de l’année en cours, et donc de réduire son impôt sur le revenu. Cela dit, il est primordial de bien identifier ses projets à long terme et ses besoins. Le Plan Épargne Retraite étant bloqué jusqu’à la retraite, il ne faudrait pas que cela constitue un obstacle à certains projets », prévient-il.

« Par ailleurs, nul besoin d’être millionnaire pour commencer. Des solutions comme Goodvest permettent aux particuliers de se constituer une épargne pour leur retraite, dès 300 € d’épargne. L’enveloppe peut être alimentée aussi de manière mensuelle tout en tenant compte de sa capacité d’épargne. La durée et la régularité sont les clés de la réussite d’un investissement », résume-t-il.

Retraite : assurance-vie, PEA, PER… Vers quels produits se tourner et pourquoi ?

« On a tendance à opposer systématiquement l’assurance-vie, le PER ou le PEA, alors que leur philosophie est totalement différente », tient à rappeler Matthieu Silva Santos. Voici plus de détails.

L’assurance-vie : c’est quoi ?

« L’assurance-vie est pertinente pour faire fructifier son capital dans un cadre juridique et fiscal avantageux, tout en restant disponible à tout moment. En effet, l’épargne n’est pas bloquée à la différence du PER. L’assurance-vie dispose également d’un atout non négligeable : sa flexibilité, permettant d’optimiser sa diversification :

  • Par type d’actifs : on peut y retrouver des supports d’investissement investis en actions ou obligations cotées en Bourse (comme les ETF, SICAV ou FCP), des supports immobiliers (comme les SCI, SCPI ou OPCI) et même récemment des supports d’investissement investis dans des sociétés non-côtés, donc en Private Equity (comme les FCPR).
  • Et géographique : dès lors qu’il n’existe pas de limite à l’exposition géographique du portefeuille (sous réserve des conditions de l’assureur).

Cette forte diversification permet de mutualiser davantage le risque associé à l’investissement. De la même manière, l’assurance-vie est d’autant plus intéressante lorsqu’on souhaite mettre en place une stratégie efficiente de transmission de son patrimoine », énumère-t-il.

Le PEA : comment ça marche ?

« Le PEA offre également des conditions avantageuses à l’instar de l’assurance-vie : capitalisation à l’abri de l’impôt, fiscalité plus douce à la sortie. Néanmoins, il n’est possible d’investir que dans des actions européennes. Il existe bien évidemment des produits comme les ETF à réplication synthétique qui permettent de s’exposer à d’autres zones géographiques. Mais, le risque sera plus important dans la mesure où seules des actions pourront être intégrées à l’intérieur d’un PEA.

Le PEA s’adresse donc à des investisseurs qui disposent d’une bonne compréhension des marchés financiers, d’une certaine appétence (ou résistance) au risque ainsi que d’un horizon de placement lointain (8 à 10 ans minimum recommandé) », prévient le directeur de clientèle privée.

Le PER : c’est quoi ?

« De son côté, le Plan Épargne Retraite est intéressant pour profiter de la déduction d’impôt à l’entrée. En plus de disposer du même cadre juridique et fiscal que l’assurance-vie (à condition de choisir un PER assurance), il permet de profiter d’une économie d’impôt sur le revenu en déduisant tout ou partie des versements réalisés, de ses revenus imposables (dans la limite des plafonds disponibles suivants sa situation). Attention, à la sortie, les versements réalisés (sur lesquels vous avez profité d’une déduction) sont réintégrés aux revenus imposables et donc imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les plus-values, elles, seront imposées au barème progressif de l’impôt sur le revenu », note l’expert.

« Il faut aussi avoir à l’esprit que le PER est bloqué jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé (achat de sa résidence principale, expiration de ses droits aux allocations-chômage, décès de son époux/épouse ou partenaire de PACS etc). La liquidité est donc moindre que sur un contrat d’assurance-vie », rappelle-t-il.

« Il faut ainsi se poser la question de la pertinence d’ouvrir un PER ou non. Regarder votre tranche marginale d’imposition (TMI) avant de souscrire à un PER. Il est préférable d’être a minima sur une tranche à 30 % pour profiter d’une forte défiscalisation. Par exemple, le fait d’être sur une TMI à 30 % permettra de réduire ses impôts de 30 % du montant versé. De la même manière, le PER peut être intéressant si l’on est fortement fiscalisé pendant sa vie active (TMI supérieure à 30 %) et que l’on s’attend à une baisse de revenu à la retraite dès lors que le capital sera moins fiscalisé à la sortie. Sur les TMI inférieures, celles à 0% et 11%, la déduction n’est pas suffisamment intéressante au regard des contraintes qu’implique le PER. De ce fait, si votre TMI est de 0 % ou 11 %, préférez l’assurance-vie qui vous permettra également de vous constituer un capital pour votre retraite tout en profitant d’avantages fiscaux, notamment à la sortie ! », recommande-t-il.

En conclusion, il nous indique qu’il n’y a pas de réponse préconçue : « Il faut se pencher sur sa situation, ses objectifs et ses projets avant de débuter tout investissement… même pour la retraite. »

 

Retraite : comment faire fructifier son épargne tout en contribuant à la transition écologique ?

« Il est totalement possible de réorienter son épargne vers une solution d’investissement responsable », juge Matthieu Silva Santos.

Retraite par capitalisation : ces solutions d’investissement engagées pour l’environnement

« Chez Goodvest, nous offrons des solutions d’investissement engagées pour l’environnement. À ce jour, nous proposons le premier contrat d’assurance-vie (et bientôt le premier PER), en gestion pilotée, aligné sur l’Accord de Paris et notamment sur une trajectoire de réchauffement climatique de maximum 2 degrés », assure-t-il.

« Nous excluons toutes les entreprises impliquées dans l’industrie, du tabac, de l’armement, mais également la production et l’extraction d’énergies fossiles. Nous ne nous contentons pas des labels, qui ne sont pas suffisamment exigeants sur l’aspect écologique et ne sont pas gage d’exemplarité. C’est pourquoi nous analysons toute l’empreinte carbone de l’ensemble de nos investissements sur les 3 scopes d’émissions de CO2. Nous procédons à une réelle étude extra-financière de nos supports d’investissements de manière à tenir compte de l’empreinte carbone dès la construction du portefeuille. Ces critères environnementaux sont un socle indispensable si l’on souhaite réellement rediriger l’épargne des Français vers la transition », pointe-t-il.

Les clients peuvent aussi choisir les thèmes d’investissement qu’ils souhaitent intégrer à leur portefeuille autour de la transition écologique, de l’emploi et la solidarité, des forêts, de l’accès à l’eau et encore d’autres.

« Et surtout, chez Goodvest, nous proposons des solutions transparentes sur leur impact puisque nos clients ont également accès à l’empreinte carbone de leurs investissements, la trajectoire de réchauffement climatique et plus globalement la contribution de leurs portefeuilles à l’atténuation du changement climatique », tient-il à indiquer.

Un Plan d’Épargne Retraite engagé pour l’environnement

À la retraite, le pouvoir d’achat est généralement en chute libre. La fin de la vie active entraîne en effet une perte de revenus de 25 à 30 % minimum. Chez Goodvest, les clients vont avoir la possibilité de préparer leur avenir avec un Plan d’Épargne Retraite engagé pour l’environnement. Ce nouveau produit devrait sortir cet été. Comment se différencie-t-il des autres PER ? À partir de quel investissement est-il accessible ?

« Effectivement, nous proposerons prochainement un Plan Épargne Retraite, dont la philosophie et la méthodologie d’investissement resteront inchangées : alignement sur l’Accord de Paris, exclusion des énergies fossiles. Ce PER constituera un double levier, à la fois pour les épargnants souhaitant préparer leurs vieux jours avec sérénité et conviction, mais également pour répondre concrètement aux enjeux environnementaux et sociaux actuels », note l’expert.

Et de détailler : « Concrètement, le PER Goodvest sera accessible à partir de 300 €, toujours en gestion pilotée. 3 profils seront disponibles : Prudent, Volontaire et Audacieux. Vous pourrez également y retrouver l’ensemble des thèmes Goodvest : Transition écologique, Forêts, Accès à l’eau… Petite nouveauté, comme le permet le PER, nous avons construit un mode de gestion dit “à horizon”. C’est-à-dire que nous allons tenir compte de la durée restante avant le départ en retraite de nos clients. Cette option permettra notamment une désensibilisation progressive du risque à l’approche du départ en retraite. Concrètement, l’épargne de nos clients sera sécurisée progressivement et investie automatiquement sur des supports moins risqués à mesure que la retraite approchera. Ce mode de gestion permettra à nos clients d’être positionnés sur des actifs avec un potentiel de performance plus élevé (mais soumis à plus forte volatilité), tant que l’horizon restera lointain. Et d’arbitrer progressivement vers des actifs moins risqués, dont le potentiel de performance est moins important, mais permettant de sécuriser les gains lorsque le départ en retraite approchera », estime-t-il.

La transparence vaut également pour la tarification, qui sera particulièrement attractive, dans un objectif de maximisation de la rentabilité à long terme pour leurs clients. Selon le directeur de clientèle privée, les frais appliqués seront parmi les plus compétitifs du marché, compris entre 1,5 et 1,7 % maximum et tout compris (Goodvest, assureur et frais des fonds inclus) par an.

Par Nantcy L

Journaliste plurimedia depuis 15 ans, je m'intéresse à différents univers : économie, lifestyle, société, culture, psycho & développement personnel... Pour Comparateurbanque.com je vous livre, à l'aide d'experts, des conseils pour mieux gérer votre argent.

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