Afin de sécuriser les transactions effectuées sur internet, plusieurs établissements bancaires proposent la carte bancaire virtuelle. La banque en ligne internationale ING, pour sa part, a décidé de ne pas proposer ce service. Quelles en sont les raisons et que propose-t-elle comme solutions alternatives ?
Pourquoi ING ne propose-t-elle pas la carte virtuelle ?
Pour lutter contre les fraudes, l’utilisation des cartes bancaires virtuelles s’est propagée. D’ailleurs, certains utilisateurs de cartes bancaires physiques et adeptes d’achats en ligne ont fait part de leur souhait de bénéficier d’un tel service chez ING. Suite à leurs demandes, de longues discussions ont eu lieu au sein de la banque en ligne. De nombreuses analyses ont également été effectuées pour voir la faisabilité d’une telle solution. L’établissement a finalement décidé de ne pas proposer la carte virtuelle, du moins pour le moment.
Un service coûteux en termes de développement technique
Selon la banque en ligne, des développements techniques importants sont nécessaires pour la mise en place et le suivi d’une telle solution. Son lancement nécessite également du temps. Il lui est donc impossible de proposer le service e-carte bleue dans l’immédiat.
Une autre raison a été avancée par ING, celle du coût que la mise en place de ce service peut engendrer. En effet, celui-ci nécessite des fonds importants. Et le budget de ING est alloué à d’autres points.
Un service dont l’utilisation serait en baisse
La banque en ligne a également argumenté sa décision par la baisse de l’utilisation de cette solution. En effet, l’usage des e-cartes bleues semble régresser selon la Fédération e-commerce et vente à distance ou FEVAD. La majorité des Français préfère continuer à régler leurs achats en utilisant leur carte bancaire. Par ailleurs, ces dernières années ont été marquées par le fort développement des paiements par portefeuille électronique.
Un service nécessitant une facturation élevée
L’offre d’un tel service contraindrait ING à facturer cette prestation. D’après les calculs qu’elle a effectué, les frais imposés seraient de l’ordre de 8 à 10 €. Pourtant, la banque en ligne est connue pour son modèle unique proposant des frais bancaires peu coûteux, des produits simples ou encore des services en ligne gratuits.
Ces arguments avancés ne sont pas toujours compris et acceptés par ses clients qui sont justement en attente et besoin de cette solution de paiement sécurisée pour les achats en ligne.
Que propose ING à la place de l’e-carte ?
Si ING n’a pas souhaité offrir des cartes virtuelles à sa clientèle, elle propose toutefois des solutions alternatives pour sécuriser les transactions effectuées en ligne.
Un système de protection 3D Secure
D’autres moyens ont également été pensés par les établissements bancaires et leurs partenaires pour sécuriser les achats sur internet en vue d’accompagner l’essor du e-commerce.
Parmi eux, il y a le système de protection 3D Secure. Cette solution est d’ailleurs proposée par ING.
Grâce à cette technologie, il est possible de garantir que celui qui se trouve en possession de la carte et qui effectue l’achat est bien son propriétaire. Pour ce faire, la banque envoie un code à usage unique par SMS à chaque achat effectué sur un site marchand. Ce même code doit être renseigné sur le site en question afin de confirmer la transaction. Ceux qui n’ont pas de téléphone à portée de main peuvent bénéficier d’un mode dégradé où à la place d’un code, leur date de naissance leur sera demandée. Le site doit toutefois adhérer au service 3D Secure.
La prise en charge des opérations frauduleuses
En cas de fraude en ligne, la banque en ligne fournit une couverture à son client victime. En effet, elle prend en charge les opérations effectuées frauduleusement à l’aide d’une carte bancaire ING, et ce sans franchise. Quelques jours après la fraude, la banque procède à des remboursements.
ING préconise également l’utilisation d’autres solutions telles que les portefeuilles électroniques. La banque avait d’ailleurs déjà annoncé implicitement sa collaboration avec Apple Pay dont le lancement été prévu pour 2020.