HSBC innove via son Lab
HSBC a mis de côté, en 2016, un budget de 250 Millions de dollars pour les investir dans l’innovation et la Fintech.
En 2017, la banque a créé son Trade Innovation Lab pour avancer sur l’utilisation des nouvelles technologies dont la blockchain.
L’innovation au service des clients
Consciente du manque d’évolution du secteur bancaire depuis leur formalisation à la Révolution Industrielle, HSBC a décidé de créer un centre d’innovation, le HSBC Lab.
Mis en place à Paris pour la première fois en 2017, le projet a pour objectif d’adapter la multinationale au nouveau contexte dominé par le développement fulgurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication. D’autres « Innovation Labs » de HSBC ont été créés à Singapour, à Londres et à Toronto afin de multiplier les expériences en vue de s’adapter aux nouvelles réalités du marché.
L’Innovation Lab de Paris : un incubateur pour favoriser la numérisation des opérations
Malgré l’avènement des technologies numériques au début de l’année 2000, les transmissions d’informations et d’opérations ont toujours été effectuées de manière traditionnelle dans les grandes banques historiques, telle que HSBC.
L’Innovation Lab de Paris créé en 2017, a pour objectif d’effectuer le virage numérique et de permettre de fluidifier le flux des opérations liées aux financements et aux échanges sur le commerce international. Il est ainsi essentiel de simplifier les formalités qui font appel à des ressources humaines conséquentes.
La principale innovation de l’Innovation Lab de Paris est la mise en place du système d’open banking qui implique le partenariat avec les nouveaux acteurs du marché bancaire, les Fintechs. L’intégration des API créés par les start-ups dans les applications internes de HSBC facilite la communication sécurisée des données financières nécessaires à la validation d’une opération de vente ou d’achat à l’international. L’expérience client est également au cœur des projets, dont le parcours sur les différentes interfaces connectées (web, smartphone, tablette) doit être à la fois fluide et intuitif.
Les axes de recherche de l’Innovation Lab de Paris
Parmi les principaux axes de recherche de cette entité, on retrouve les blockchains qui ont pour objectif de faciliter l’affacturage, c’est-à-dire le recouvrement accéléré des factures et des échéances de crédits. La mise à disposition des informations en temps réel évite la multiplication des intermédiaires et fait gagner un temps précieux. La particularité de la blockchain est la transmission de données sans nécessité de contrôle, la cryptographie par chaînes de blocs rendant l’envoi et la réception totalement sécurisés.
En partenariat avec la Fintech française Semsoft, HSBC Labs cherche également à exploiter les atouts du Big Data pour l’automatisation du contrôle des bateaux. On peut ainsi suivre le mouvement des embarcations et de ses différents chargements en temps réel. Les clients peuvent savoir si un container a été ouvert ou si la chaîne de froid a été respectée tout au long du trajet. La centralisation et la rationalisation des données brutes provenant des douanes, des prestataires, des assureurs ou encore des manutentionnaires permettent de vérifier si l’acheminement s’est déroulé selon les normes en vigueur.
Avec Lingua Custodia, HSBC a perfectionné les techniques de traduction automatique. Le but est de renforcer l’apprentissage par les machines (machine learning) qui permettra alors d’assimiler rapidement les lexiques spécifiques au domaine de la finance et de la banque.
Dirigé grâce au système Proof of Concept (POC), c’est-à-dire sur la base d’expérience à petite échelle, chaque axe de recherche du HSBC Lab a pour objectif de rendre opérationnelles les avancées théoriques et pratiques. Des collaborations avec des instituts technologiques et des universités sont impliquées dans les démarches de recherche. Au bout du processus, les résultats jugés probants sont déployés sur un marché local en vue d’un test avant une expansion à grande échelle. Au total, 12 POC ont été mis en place dans le Lab pour détecter les failles, les corriger et améliorer les futures fonctionnalités.
L’Innovation Lab doté d’un budget de 250 millions de dollars
Les incubateurs et projets inclus dans le cadre de l’Innovation Lab de Paris bénéficient d’un budget colossal, avec un total de 250 millions de dollars américains accordés. 60 milliards de dollars ont déjà été investis entre les prises de participation dans les Fintechs les plus innovantes et les projets en interne. 50 employés internes de HSBC sont impliqués dans ce processus basé sur le principe de « tester et apprendre » (Test and learn).
Zoom sur les autres HSBC Labs dans le monde
Le HSBC Innovation Lab de Singapour a été le premier à être créé en 2015. Son objectif a été de tester et fiabiliser les technologies nécessaires pour proposer aux clients asiatiques des services bancaires connectés et favoriser l’émergence du mobile banking. La gestion du flux de liquidités et des échanges commerciaux est au centre des préoccupations. Des API ont également été développées pour faciliter le paiement électronique dans la zone économique ASEAN. Le principe de la génération de QR Code a été perfectionné.
Au mois de mai 2019, le groupe bancaire multinational a annoncé l’ouverture de deux Innovation Labs à Londres et à Toronto. Dans la métropole canadienne, les investissements sont consacrés au développement de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage par la machine. Ainsi, pour certaines opérations, l’intervention de l’homme ne sera ainsi plus nécessaire. 50 experts de l’intelligence artificielle seront impliqués dans le laboratoire. À titre d’information, la section de HSBC à Toronto emploie 1500 personnes, constituant alors un panel adapté à un développement de technologies.
À Londres, ce sont 100 personnes qui seront impliquées dans l’Innovation Lab, avec un accent sur le cloud et l’automatisation des procédures clients.
Décennie 2010 : la période d’avènement des Fintechs
Les années 2010 sont fortement marquées par l’avènement des Fintechs à travers le monde, incitant au passage HSBC et d’autres banques traditionnelles à prendre en compte les avancées technologiques pour améliorer les services bancaires. La combinaison de l’intelligence artificielle et du Big data crée un potentiel formidable dans l’automatisation des conseils financiers adressés aux clients, qu’il s’agisse d’un placement financier ou d’une suggestion de crédit.
Avec une intervention minimale de l’homme, le coût des services est considérablement réduit tout en étant plus rapide. Grâce aux Fintechs et au mobile banking, il n’est désormais plus nécessaire de faire la queue en agence pour obtenir un service, modifier le code PIN d’une carte de crédit ou même ouvrir un compte bancaire.