Propriétaire colocataire : quels sont les atouts ?
Autrefois réservé aux étudiants, le principe a également séduit les propriétaires qui choisissent de partager leur résidence principale avec un ou plusieurs colocataires.
Un choix de mode de vie économique
L’intérêt premier pour le propriétaire d’accueillir chez lui des colocataires est surtout financier :
- Ce choix convient à un primo-accédant pour qui les loyers perçus peuvent lui permettre d’alléger ses mensualités et de procéder plus rapidement au remboursement de son crédit immobilier,
- Il a la possibilité d’augmenter son reste à vivre en réduisant ses charges en eau, électricité, chauffage, internet, taxe d’habitation, taxe d’ordures ménagères, contribution à l’audiovisuel public,
- Il bénéficie d’une exonération d’impôt dès lors que le loyer de son meublé est raisonnable et respecte les plafonds imposés par le fisc.
Face à la hausse des cotisation, voici des conseils pour réduire ses frais fixes.
Hausse des cotisations en assurance habitation en 2022
Une forme d’habitat qui crée un lien social
Ce type de colocation a le mérite de briser l’isolement :
- Pour un propriétaire célibataire, louer une ou plusieurs chambres de sa résidence principale lui permet d’éviter la solitude.
- Pour une personne âgée qui peut souffrir d’isolement face à l’absence de famille à proximité, mettre une partie de son logement en location peut lui permettre de nouer un lien social. Pour cela, il peut accueillir une autre personne du même âge pour veiller l’un sur l’autre ou un jeune actif pour un foyer plus animé.
La période du confinement a laissé des traces et la solitude n’est pas au goût de tous.
Propriétaire colocataire : quelles sont les règles ?
Tout comme pour la colocation en général, des règles spécifiques encadrent ce mode de vie.
Quelles sont les démarches ?
Le propriétaire colocataire a quelques démarches à faire pour mettre en œuvre son projet de louer l’une de ses chambres meublées :
- Pour rechercher un colocataire, il est libre de faire appel à une agence immobilière ou de passer par une plateforme spécialisée pour publier lui-même son annonce,
- Il est important de bien choisir le ou les colocataires. D’ailleurs, les rencontrer en personne est une étape essentielle,
- Avant la signature du contrat, une vérification s’impose quant à la solvabilité du candidat à la colocation.
Le bailleur qui occupe également les lieux a le choix entre plusieurs types de bail :
- Un bail de location meublée dont la durée est d’une année renouvelable par tacite reconduction,
- Un bail étudiant réduit à 9 mois,
- Un bail mobilité dont la durée est de 1 à 10 mois pour accueillir un occupant temporaire,
- Un bail intergénérationnel pour les séniors qui souhaitent louer une chambre à un jeune de moins de 30 ans.
Il est conseillé d’établir un règlement intérieur qui fixe les règles de la cohabitation.
S’agissant d’une chambre meublée, aux yeux de la loi, le locataire n’est pas dans l’obligation de souscrire une assurance habitation. Le propriétaire reste cependant libre de l’imposer.
Quelles sont les obligations ?
Quelques obligations s’imposent au propriétaire colocataire :
- La signature d’un contrat indiquant les droits et obligations des 2 parties,
- La mise en location d’un logement décent, c’est-à-dire, au moins une pièce principale ayant au minimum 9m2 de surface habitable et 20 m3 de volume, chauffée et suffisamment éclairée par une fenêtre. Le colocataire doit avoir accès à la salle de bain, aux toilettes et à la cuisine.
- La déclaration des loyers perçus auprès de l’administration fiscale.
Malgré ses nombreux avantages, ce type de colocation peut réserver de mauvaises surprises. Un risque d’impayé et un colocataire envahissant en sont des exemples.
Directrice de publication du site.
