- Savoir que l’on ne sait rien… ou pas grand-chose
Nous fonctionnons selon nos expériences de vie. Or, nous n’avons qu’un aperçu limité de ce qui est possible. Résultat, il est essentiel de remettre en question nos connaissances et ne pas penser que ce qui est acquis est immuable. On rejoint ici l’effet Dunning-Kruger, ou effet de surconfiance. Ce biais cognitif explique que les moins qualifiés surestiment leur compétence. Avec les conséquences qu’on peut imaginer, par exemple dans le domaine de la finance, en matière de prise de risque pour son capital…
Les 10 points résumés en vidéo :
- Comprendre la part de chance et la part de risque
Il est difficile de mesurer la part de chance dans une réussite. En matière d’investissement financier, la personne qui a du succès est-elle uniquement chanceuse ou seulement compétente ? Et pour un qui réussit, combien ont échoué ? C’est tout l’impact du biais du survivant qui consiste à surévaluer ses chances de succès en ne se référant qu’à d’autres succès. Le problème, c’est d’omettre tous les autres cas qui ont échoué et qui sont passés sous silence.
- Investir en respectant des objectifs
Gagner de l’argent est grisant. Généralement, plus on en gagne, plus on veut en regagner. C’est le principe de la spirale négatif des jeux d’argent. Comment gérer cette quête infinie et savoir y mettre un terme ? Tout simplement, en se fixant au départ des objectifs lors de la mise en place de sa stratégie. Il faut s’imposer des étapes à franchir sur le parcours et, une fois l’objectif chiffré atteint, s’arrêter, sous peine de nuire à sa réputation, à son entourage et à sa liberté.
- Voir à long terme
Pour gagner de l’argent dans la finance, il est impératif de penser long terme. Une stratégie s’établit ainsi sur plusieurs années, ce qui évite de réagir à chaud, en fonction de ses émotions. Finies les craintes de la volatilité des marchés. Terminé le fait de succomber à la dernière tendance éphémère. Contrairement au trader qui fait des coups, l’investisseur voit ses intérêts et ses placements sur le long terme, et profite des intérêts cumulés pour faire fructifier son épargne, plutôt que de jouer à la roulette russe.
- Durer plutôt qu’arriver
En sport, les grands champions sont ceux qui parviennent à rester au sommet de leur discipline plutôt que de s’y hisser. La richesse fonctionne de la même manière. Pour conserver le fruit de ses investissements et sa liberté financière chèrement obtenue, il faut comprendre les risques encourus, ne pas jouer court terme et avoir de l’humilité pour savoir qu’on ne sait pas grand-chose. L’auteur prend ici l’exemple de Warren Buffett, qui a su, malgré les péripéties économiques et les crises financières, ne jamais paniquer et s’adapter constamment.
- L’argent n’achète pas le bonheur
Cette phrase sans cesse rabâchée, l’auteur la contourne en précisant que l’argent achète une composante du bonheur, à savoir la liberté. Le fait d’être riche offre par exemple du temps et des moyens pour faire des activités qui, elles, rendent heureux. Mais attention, la taille des problèmes grossit avec l’argent dont on dispose. Et le respect d’autrui ne se gagne sûrement pas à travers des dépenses inconsidérées et un affichage ostentatoire du luxe.
- Le monde est imprévisible
L’histoire nous raconte beaucoup de faits, mais elle nous incite surtout à comprendre son imprévisibilité. C’est la même chose en économie, les plus grands experts se trompant régulièrement dans leurs prévisions soutenues par des modèles indexés sur… les faits historiques. On retrouve ici l’humilité qui doit prédominer toute décision et toute stratégie. La récente période de pandémie qui a stoppé l’économie mondiale en est une illustration. Le rebond des marchés financiers qui a suivi aussi !
- La gratuité n’existe pas
Sur les marchés financiers, vouloir quelque chose sans rien en échange est impossible. Tout a un coût. Et généralement, ce coût correspond à une prime de risque, portée par la volatilité des marchés. Autrement dit, un bon retour sur investissement n’est pas possible sans prendre un certain risque : c’est le fameux couple rendement/risque. Et les lumières aveuglantes d’un généreux taux d’intérêt masquent obligatoirement un risque élevé.
- Ne pas céder au pessimisme
L’auteur nous rappelle que les gens écoutent plus facilement le pessimisme que l’optimisme. Il suffit de voir que, dans une journée, nous retiendrons toujours plus l’événement négatif ayant eu lieu que tous les événements positifs qui se sont aussi produits. Les investisseurs sont donc plus enclins à suivre les mauvais augures et à agir en conséquence, ce qui a un effet de prophétie autoréalisatrice.
- Savoir économiser
Savoir se constituer une épargne dépend surtout de votre taux d’économie, bien plus que de vos revenus et de leur rendement. En effet, les gens qui gagnent beaucoup d’argent ont tendance naturellement à augmenter leur niveau de vie. C’est ainsi qu’en cas de contrecoups, ils se trouvent en grande difficulté, voire en faillite. L’auteur précise donc qu’il faut économiser le surplus, même si l’épargnant dispose d’une liberté financière confortable. Mieux vaut prévenir que guérir comme dit l’adage !
Cette page est une synthèse de l'ouvrage de Morgan Housel. Il ne s'agit pas de conseils énoncés par notre site. Avant de mettre en place votre propre stratégie d'investissement, il est possible de contacter notre conseiller indépendant et immatriculé Orias. Il répond à vos questions et réalise un bilan social et patrimonial gratuitement.
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