Bien connaître les avantages et les contraintes
S’il est tout à fait possible pour un salarié du privé de cumuler son emploi avec la création de sa propre entreprise, ce n’est pas toujours le cas pour un salarié du public. Bien que ce cumul ne soit pas autorisé pour les fonctionnaires qui travaillent à plein temps, des solutions restent possibles. Cependant, cette accumulation d’activités apporte son lot d’avantages et de contraintes.
Quels peuvent être les avantages ?
Le cumul du salariat avec l’entrepreneuriat a bien des avantages :
- L’entrepreneur limite grandement la prise de risque. Il peut continuer à profiter de sa stabilité financière sans être stressé par la rémunération dégagée par son projet. Il est donc libre de prendre plus de risques et plus de temps.
- Le lancement d’un nouveau projet qui passionne l’employé peut lui rendre sa motivation perdue et lui permettre d’enrichir sa vie professionnelle.
- Sous certaines conditions, les salariés qui créent des entreprises peuvent être éligibles à des aides et à des aménagements.
- Avec l’accord de l’employeur, le salarié entrepreneur ayant une ancienneté de 2 ans minimum a la possibilité de bénéficier d’un congé création d’entreprise non rémunéré. Sa durée est d’un an renouvelable une fois. A la fin de son congé, son employeur a l’obligation de le réintégrer s’il le souhaite.
La vidéo qui explique tout simplement :
Quelles sont les contraintes ?
Le cumul d’activités salariales et entrepreneuriales entraîne inévitablement quelques contraintes :
- Des obligations légales sont nées du contrat qui lie le salarié à son employeur. Pour ne pas mettre en péril son emploi, le salarié est tenu de s’y conformer. L’obligation de loyauté envers l’employeur, l’interdiction de le concurrencer directement, d’utiliser ses propriétés,de débaucher ses clients et ses employés en sont des exemples.
- Le salarié est tenu au respect de son contrat de travail. Son efficacité ne doit pas baisser à cause de son projet. Il lui est d’ailleurs interdit de dépenser les heures consacrées à ses activités de salarié à la mise en œuvre de son projet.
- La création d’une entreprise prend nécessairement du temps mais aussi de l’énergie. L’entrepreneur doit alors consacrer son temps libre à la mise en place de son projet.
Bien connaître les obligations induites
Le lancement d’une activité entrepreneuriale entraîne d’autres obligations non négligeables.
Quelles sont les démarches nécessaires ?
Pour se lancer dans la création d’une entreprise, il va sans dire que des démarches administratives sont obligatoires. L’entrepreneur doit notamment choisir un statut. S’il est possible d’opter pour tous les statuts de société et d’entreprise individuelle, celui qui convient le mieux à une activité secondaire est celui de la micro-entreprise. Sa création et sa gestion sont simplifiées. Pour les projets plus conséquents, une EURL ou une SASU semblent les plus adaptées.
A ce titre, la majorité des Fintech présentent dans le TOP 3 du classement ci-dessus ont compris que la partie liée aux démarches administratives était une corvée pour beaucoup. C’est pour cette raison, que Shine et Qonto décident de participer activement à ces actions.
Faut-il payer des cotisations sociales et des impôts ?
Du moment que l’entrepreneur exerce une activité professionnelle dégageant un chiffre d’affaires, il est tenu au paiement des impôts et des cotisations sociales en parallèle avec ses charges sociales et fiscales issues de ses activités salariales.
- Si l’entrepreneur a opté pour une entreprise individuelle, il est soumis à l’impôt sur le revenu. S’il a créé une société, celle-ci est soumise à l’impôt sur les sociétés.
- La nouvelle activité de l’entrepreneur l’oblige à nouveau à se soumettre aux cotisations de Sécurité sociale. Sous certaines conditions, il lui est possible de bénéficier d’une exonération la première année.
Lancer une entreprise tout en étant salarié est une excellente manière de transiter en douceur entre le statut de salarié et celui d’entrepreneur.
Directrice de publication du site.