La voiture électrique, fausse bonne idée ? batteries, malus …

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Le gouvernement français pousse ses concitoyens à acheter des voitures électriques, et il n’est pas le seul. La stratégie est adoptée partout en Europe, dans l’objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Confrontons-nous à la réalité des chiffres et à la complexité des choses !

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Les bonus ne concernent plus tous les modèles électriques

Le gouvernement français a dévoilé la liste des véhicules électriques éligibles au bonus écologique en 2024.

Il y a du changement et c’est assez surprenant. Cette nouvelle liste exclue la Tesla Model 3, mais maintenant comprend la Tesla Model Y.

La raison réside dans le lieu d’assemblage : la Model 3 provient principalement de Chine, tandis que la Model Y, notamment sa version propulsion, est fabriquée en grande partie en Allemagne. Cette décision pourrait renforcer la position déjà dominante de la Model Y sur le marché électrique.

Le gouvernement se met enfin à aider les voitures produites en Europe, à défaut de privilégier celles assemblées en France.

Pourquoi ils disent que leur achat de voiture électrique est une erreur ?

De nombreux propriétaires de voitures électriques témoignent de leur regret quant à leur choix initial, celui d’acheter une voiture électrique, pour trois raisons principales.

  1. Tout d’abord, les difficultés liées à la recharge, malgré l’augmentation du nombre de bornes de recharge, demeurent un obstacle, en particulier pour les résidents des zones rurales.
  2. Ensuite, l’autonomie annoncée des voitures électriques ne correspond souvent pas à la réalité, soulevant très souvent des préoccupations quant à la praticité de ces véhicules pour les longs trajets.
  3. Enfin, les coûts d’utilisation des voitures électriques, notamment en raison de l’augmentation des prix de l’électricité et des frais d’entretien élevés comme le remplacement de la batterie, sont devenus moins avantageux par rapport aux véhicules thermiques.

Projet de loi 2024 : un malus au poids pour certaines voitures électriques

Un amendement propose l’introduction d’une taxe au poids pour les voitures électriques, les soumettant au malus masse appliqué aux véhicules thermiques jugés trop lourds.

Cette taxe pourrait augmenter le prix des voitures électriques de plus de 1 900 kg, avec une proposition initiale de 10 euros par kilo supplémentaire. Si adoptée, cette mesure pourrait impacter des modèles comme la Peugeot e-3008 et la e-5008, ainsi que de nombreux autres véhicules électriques populaires. La décision finale dépendra de l’Assemblée.

Pour le moment, les véhicules électriques, hybrides et à hydrogène sont exonérés du malus au poids. Mais combien de temps cela va-t-il durer ?

Dans une voiture électrique : grosse batterie = grosse consommation d’électricité

Voyons tout d’abord le problème principal des voitures électriques actuelles : leur poids.

Plus la voiture est lourde, plus la batterie doit l’être aussi

Une voiture électrique aujourd’hui, même citadine, c’est une voiture lourde ! Prenons un exemple français avec la Renault Zoe, un modèle électrique pèse environ 1 460 kg. Le modèle équivalent en thermique pèse de l’ordre de 250 kg de moins !

C’est de la physique élémentaire : pour déplacer une masse plus importante, il faut plus d’énergie. Et la quantité d’électricité stockée dans une batterie est faible par unité de volume. Il faut donc de grosses, lourdes et coûteuses batteries pour les modèles de voitures électriques actuels.

La solution ? Des voitures très légères

Comment résoudre le problème ? Facile, il suffit de concevoir et produire des voitures bien plus légères. Mais pour qu’elles soient plus légères, il faut accepter des contreparties, que les consommateurs n’acceptent pas facilement :

  • Moins d’équipements (incluant de sécurité),
  • Des performances moindres (une voiture plus lente),
  • Moins de place dans l’habitacle,
  • etc.

Or, qui veut acheter une voiture qui ressemble à un kart ? Pas grand monde ! On poursuit donc dans la logique de dupliquer le modèle de la voiture thermique, mais en mettant une motorisation électrique.

Il est évident que si tout le monde échange sa voiture thermique pour un modèle électrique, la consommation électrique va exploser. Cela semble une proposition délicate, alors que le système énergétique européen est en pleine déconfiture à cause de la crise ukrainienne. Les prix de l’électricité devraient même tripler en France, selon certains experts, dans les mois à venir…

Les stratégies réglementaires actuelles concernant la voiture électrique

Voici à présent un tour du monde des stratégies fiscales concernant les voitures électriques.

En France, un soutien franc et massif !

Notre pays propose des bonus pour l’achat de véhicules électriques, et renforce progressivement les malus sur les véhicules thermiques.

Le président réélu, Emmanuel Macron, a même promis – dans sa campagne électorale – la possibilité de louer un véhicule électrique pour 100€ par mois, afin d’en accélérer les ventes et les rendre accessibles au plus grand nombre.

En Suisse, on s’adapte et on taxe !

Anticipant la baisse des rentrées fiscales sur le carburant, les dirigeants politiques suisses se posent la question du financement de leurs infrastructures routières.

L’idée étudiée depuis peu est de taxer les véhicules électriques sur base du nombre de kilomètres parcourus.

En Californie, on taxe à la source : le lithium utilisé dans les batteries

Le gouverneur de l’État californien, Gavin Newsom, a approuvé une nouvelle taxe, portant sur les batteries en lithium qui est très énergivore en eau lors de l’extraction. Il s’agira d’un taux par tonne, qui entrera en vigueur début 2023.

Précisons que la décision n’a naturellement pas fait plaisir aux fabricants de batteries et de véhicules électriques, qui s’y opposent.

 

Le prix des batteries explose : une bombe à retardement

Pour terminer, parcourons maintenant les 2 points-clés que les vendeurs de véhicules électriques se gardent bien de dire aux acheteurs.

Une autonomie de 8 à 10 ans seulement

Les batteries actuelles peuvent durer moins de 10 ans en fonctionnement normal. Cela correspond à une distance parcourue de 160 000 km, selon les modèles. Dit autrement : 1000 à 2000 cycles de charge.

Conséquence ? Il faudra changer la batterie d’une voiture électrique à cette échéance, faute de pouvoir l’utiliser, ou de la revendre, tout simplement. Une voiture électrique sans batterie, cela n’a pas plus de valeur qu’une voiture thermique sans réservoir d’essence ! Peu d’acheteurs anticipent aujourd’hui cela lors de leur achat.

Des prix qui explosent…

Et pendant que cette bombe à retardement se met en marche, les prix des batteries explosent :

  • Coût moyen pour une Renault Zoe : 8000€,
  • 18 à 20 000€ pour les modèles plus gros,
  • Et jusqu’à 35 000€ pour certains modèles du constructeur Tesla !

Notre conclusion est simple : l’achat d’un véhicule électrique, ce n’est pas aussi simple et miraculeux que cela en a l’air !

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