Selon la Fédération bancaire française, le taux de détention d’un prêt à la consommation est au plus bas, et ce, depuis 30 ans. Actuellement, seulement moins d’un Français sur 4 a un crédit en cours de remboursement. Les prêts à la consommation seraient-ils en phase de déclin ?
Que disent les chiffres ?
La proportion du crédit à la consommation est au plus bas
Il fût un temps où le prêt à la consommation a attiré les Français pour financer des travaux, un voyage, l’achat d’une auto ou d’un autre bien de consommation. Aujourd’hui, il semble que l’engouement des ménages pour ce type de crédit a nettement diminué. Les chiffres sont éloquents. D’après la 32ème édition de l’Observatoire des crédits aux ménages dévoilée récemment par la Fédération bancaire française :
- en 2020, environ 24,9% des Français ont détenu un crédit conso. Pourtant, 20 ans plus tôt, plus précisément en 2001, ils représentaient plus de 35% de la population,
- la proportion des Français qui sont tenus au remboursement d’au moins un prêt à la consommation ne représente que moins d’un quart de la population. Depuis 1989, cette part n’a jamais été aussi basse.
L’évolution du crédit à la consommation contraste avec celle du crédit immobilier
Depuis le début de la crise, l’économie mondiale se trouve secouée. Pourtant, les Français semblent s’accrocher davantage à la pierre. D’après les chiffres révélés par la dernière édition de l’Observatoire des crédits aux ménages, la proportion de prêts immobiliers souscrits par les Français ne cesse de s’accroître :
- en 2020, environ 31,4 % des ménages ont détenu des crédits immobiliers,
- pourtant, 20 ans plus tôt, en 2001, seulement 29 % des Français ont eu recours à des prêts immobiliers.
Au vu de ces chiffres, les deux types de prêts connaissent une progression contrastée. Si la proportion des prêts immobiliers a été autrefois devancée par celle des crédits à la consommation, d’après ce rapport, la situation se trouve aujourd’hui inversée.
Quelles sont les explications ?
La baisse de l’utilisation des cartes de crédit
Cette régression des prêts à la consommation s’explique en premier lieu par la diminution considérable de l’usage des cartes de crédit.
- en 2009, plus de 8 % des ménages qui ont contracté un crédit à la consommation l’ont souscrit à partir de leur carte de crédit,
- cette proportion n’a été que de 4 % en 2019,
- en 2020, cette proportion n’était plus que de 3,4%.
Ce déclin a été d’autant plus amplifié par le confinement et l’arrêt de certains commerces, notamment ceux jugés non essentiels.
Le changement de comportements des consommateurs
Avec la crise sanitaire, les consommateurs ont changé leur manière d’acheter et de consommer :
- le nombre de crédits souscrits directement chez le vendeur a connu une baisse. De 6,2% en 2016, la part est passée à5,8% en 2020,
- à l’inverse, la part de crédits souscrits directement auprès d’un établissement de crédit a connu une progression. De 19% en 2019, elle est passée à 19,3% en 2020.
L’accroissement de nouvelles facilités d’achat
Dernièrement, de nouvelles facilités d’achat ont gagné du terrain entraînant le déclin du crédit à la consommation. Il s’agit entre autres :
- du paiement fractionné,
- de la location longue durée pour financer une voiture,
- de la location avec option d’achat.
Face à cette baisse du nombre de souscriptions de prêts à la consommation, certains établissements de crédit n’hésitent pas à mettre en œuvre de multiples ripostes visant à se rapprocher davantage des consommateurs.
En tant que consommateurs, où en êtes- vous avec le prêt à la consommation ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
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