Jusqu’à très récemment, les actifs trouvaient généralement un emploi et l’exerçaient jusqu’à leur retraite. Mais les slasheurs sont de plus en plus présents grâce au développement du digital, et ils se comptent par millions en France.
À la fois professeur de mathématiques et photographe, graphiste et consultant, ces pluriactifs additionnent ainsi les emplois et les statuts professionnels. Et pour ceux qui ont des carrières non linéaires, le calcul de la retraite peut se complexifier.
Les 3 régimes de base pour la retraite ?
Le régime des retraites, en France, se base sur trois régimes :
- le régime de base.
- le deuxième complémentaire.
- les dispositifs supplémentaires.
Le régime de base
Qu’il soit salarié ou indépendant, la retraite de base d’une personne se calcule en fonction de son type d’activité, de son chiffre d’affaires s’il est indépendant ou de ses salaires s’il est salarié.
Cela dépend aussi évidemment du nombre de trimestres travaillés. Pour percevoir une retraite à taux plein, qui est environ égal à 50 % de son revenu moyen annuel en fin de carrière, il faut ainsi valider 172 trimestres.
Afin de valider un trimestre, il faut atteindre un minimum de revenus, qui n’est pas le même en fonction de son activité ni de son statut professionnel. Pour valider un trimestre, il faut :
- qu’un salarié touche à minima 1522,50 €
- alors qu’un indépendant dans l’hôtellerie, par exemple, doit toucher 5 302 €.
- Pour un indépendant en profession libérale non réglementée, c’est 2 330 €.
Il y a donc beaucoup de différences en fonction de son statut.
Le régime complémentaire
À la différence du régime de base, le régime complémentaire pour les salariés et indépendants est basé sur un système de points, c’est-à-dire que les cotisations leur rapportent des points qui seront convertis en pension au moment de la retraite.
Cependant, les salariés et les indépendants ne cotisent pas dans les mêmes caisses. Chacune de ces caisses a en outre ses propres règles – donc pour un montant égal de cotisations, un salarié et un indépendant ne vont pas toucher la même pension quand ils partiront à la retraite.
Les dispositifs supplémentaires
Depuis 2019, ils ont été synchronisés en un seul : le plan épargne en retraite (PER). D’ailleurs, quel que soit son statut professionnel, tous ses anciens contrats liés à d’anciens dispositifs peuvent être transférés en un seul et unique compte pour plus de lisibilité.
En somme, en cas de changement ou d’arrêt de carrière sur l’une de ses activités, il est toujours possible d’épargner via le PER.
La validation des 4 trimestres pour les slasheurs
S’il est indépendant et salarié, le slasheur cotisera comme s’il exerçait un emploi, mais touchera aussi un petit peu plus pour sa retraite (puisqu’il aura cotisé à travers ses différentes activités).
Il faut valider 4 trimestres par an pour obtenir sa retraite. C’est le maximum qu’il est possible de valider chaque année. Les revenus de sa pension retraite vont être calculés à partir de ses cotisations annuelles. Donc si un slasheur cotise un peu plus, quel que soit son secteur d’activité, il aura droit à une pension plus importante.
À l’inverse, s’il ne valide pas assez de trimestres en étant salarié, il pourra ajouter, en tant qu’indépendant, ses cotisations de son activité indépendante.
Zoom sur le changement de profession
Durant sa carrière, un actif peut également changer de profession. Il peut alors être concerné par différents régimes. Un employé qui a créé sa micro-entreprise en tant que commerçant aura en effet cotisé sous différents régimes.
Aujourd’hui, au départ en retraite, ces multicotisants doivent tout simplement s’adresser à leur dernière caisse d’affiliation. Et c’est cette dernière qui doit remonter l’historique de leur carrière en contactant les autres caisses.
Directrice de publication du site.