Pourquoi se débancariser ?
Le patrimoine laissé à la banque est exposé à toutes sortes de risques qu’il est nécessaire de le protéger. Les plus importants sont le stock de dette de l’Etat français qui s’élève à plus de 3 fois le PIB, une croissance économique moyenne proche de 0 et un PIB formé à 57% par la dépense publique.
Pour éviter la grande illusion d’un compte rentable
D’après les explications de Charles Sannat dans Economie Matin, les intérêts, les rendements et les placements garantis qui font fructifier les épargnes n’existent plus. Pour illustrer ses propos, l’économiste a pris l’exemple du mécanisme de l’assurance vie :
- Le fonds euros comprend près de 80% d’obligations d’État, autrement dit, des titres de dette ayant été émis par des pays,
- Chaque année, ces pays versent des intérêts à leurs créanciers à partir d’une somme d’argent qu’ils ne possèdent pas mais qu’ils empruntent à ces mêmes créanciers ou à d’autres,
- Ce sont ces Etats qui payent le taux d’intérêt par le biais de l’intermédiaire financier.
- Pour verser le rendement promis, ces Etats empruntent un peu plus aux mêmes créanciers,
- Au passage, l’intermédiaire financier prend une commission,
- De son côté, l’état taxe le rendement.
En clair, le détenteur d’un contrat d’assurance vie se paye lui-même pour son propre rendement. Il doit en plus régler les frais et les taxes.
Pour diminuer la sensibilité au système financier
Pour l’analyste économique, se débancariser ne consiste pas à clôturer l’ensemble de ses comptes bancaires qui restent utiles au moins pour les virements ou les prélèvements.
Cependant, il est nécessaire de réduire la sensibilité personnelle vis-à-vis des banques, des compagnies d’assurance vie et du système financier. La raison est simple. L’Etat, le système bancaire et les produits d’épargne ne sont pas à l’abri d’une défaillance qui pourront entraîner des pertes d’argent pour les détenteurs de compte et les épargnants.
La multibancarisation vers des solutions alternatives est un donc un axe de choix.
Comment se débancariser ?
Charles Sannat préconise une véritable réflexion personnelle autour de l’allocation d’actifs. Par la même occasion, il donne quelques conseils en matière d’actifs tangibles afin de bien se préparer au monde de demain.
Comment choisir les actifs tangibles ?
Pour se mettre à l’abri des éventuelles défaillances, il est recommandé de migrer une partie ou même la totalité de l’épargne vers des actifs tangibles. Pour faire le choix, il est nécessaire de comprendre leurs caractéristiques.
Ils sont très nombreux : voiture de certaines marques ou de collection, actions, bijoux, objets d’art, bouteilles de vin, livres anciens, objets rares qui prennent de la valeur comme les anciens flippers, …
Les points communs de ces biens :
- Leur valeur d’usage n’est pas la même tout comme leur potentiel d’appréciation,
- Ils ne sont pas tous accessibles ni faciles à échanger,
- Il n’est pas toujours possible de les fractionner.
Dans le monde actuel, certains actifs sont plus pertinents que d’autres. Toutefois, il n’existe pas de vérité absolue ni de mauvais choix.
Dans notre blog, tous les dimanches matins, nous publions une page nommée « investir et diversifier ». Nous y ajoutons quasi-systématiquement une idée d’actif tangible.
Quelles sont les possibilités d’actifs tangibles ?
Pour l’économiste, certains actifs tangibles semblent les plus pertinents :
- Les forêts, les terres agricoles et les maisons à la campagne,
- Les actions à condition d’en être le propriétaire réel du titre de propriété.
- L’argent et l’or,
- Tous les actifs tangibles stockables tels que les outils, les graines, les boîtes de conserve et les médicaments.
Pour ceux qui n’ont pas les moyens pour investir dans ces actifs, l’économiste leur recommande de dépenser et de se faire plaisir au lieu de laisser l’Etat leur piquer ce qui leur reste. En fait, l’idée est de rendre difficile la spoliation de celui-ci.
Notre avis sur la débancarisation
Cette dernière recommandation, de dépenser, ne va pas dans le sens de préparer son avenir. La débancarisation extrème ne nous semble pas pertinente et même danger comme tout extrême. En revanche la multibancarisation est à nos yeux efficace pour limiter les risques.
Concernant le choix de solutions d’investissement, nous vous orientons vers notre conseiller immatriculé auprès de l’Orias. Il réalisera pour vous un bilan gratuit et proposera une stratégie sur-mesure.
Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.