La finance est un vecteur puissant pour agir pour la transition écologique. Mais actuellement, comme nous le verrons dans cet article, elle agit plutôt dans la recherche du rendement, et pas encore dans la lutte contre le dérèglement climatique. C’est pourquoi Goodvest, qui est une entreprise à mission (statutairement) a pour objectif de rendre l’épargne plus vertueuse s’est rapprochée de Carbon 4 Finance, filiale de Carbone 4, pour l’aider dans sa stratégie de gestion d’émission de CO2.
Pourquoi notre épargne a-t-elle un impact sur le dérèglement climatique ?
Lorsqu’on parle de réchauffement climatique, il faut s’intéresser aux émissions de Gaz à Effet de Serre (GES)
D’où viennent les émissions de gaz à effet de serre (GES) ?
Comme le rappelle Jean-Marc Jancovici, auteur, influenceur et président de la société de conseil Carbone 4, dans une vidéo*, les GES proviennent de :
- nos déplacements,
- notre consommation de biens et de services,
- notre alimentation,
- nos logements…
Mais on oublie souvent que notre patrimoine financier (notre épargne) est également responsable d’émissions nocives pour la planète.
L’épargne aussi peut être émettrice de gaz à effet de serre !
Le dirigeant de Carbone 4, pionnier dans le secteur du conseil dans la stratégie carbone, précise le mode opératoire de l’impact de la finance sur le dérèglement climatique.
Notre épargne émet indirectement des émissions de GES.
En effet, l’argent que nous investissons dans des fonds de placement, SICAV ou autres supports d’épargne boursière et financière est utilisé pour financer des activités (des entreprises ou des états…) qui peuvent être bénéfiques ou nocives pour la planète et le climat.
Les enjeux des Accords de Paris : 2ºCelsius
Les accords de Paris de 2015 révèlent que pour éviter de gros problèmes climatiques, il faut limiter à 2 degrés Celsius l’augmentation de la température mondiale d’ici 2050. Cela impose une baisse régulière et importante des émissions de GES (5 à 6% par an).
Les activités des entreprises peuvent être alignées, ou non, avec cet impératif des accords de Paris.
Le problème est qu’aujourd’hui, très peu (de l’ordre de 1%) de la finance mondiale est alignée avec ces accords.
Aujourd’hui, la plupart des épargnants ne s’intéressent pas vraiment aux actions contenues dans les SICAVs dans lesquels ils investissent, ils s’intéressent principalement au rendement et au niveau de risque.
Comment créer une offre d’épargne alignée avec les accords de Paris ?
Pour que l’épargne soit alignée avec la réduction nécessaire des émissions de GES, il faut tout simplement que les entreprises ou états soutenus par l’épargne aient des activités elles-mêmes alignées avec cette réduction.
Concrètement, cela doit passer par une note d’alignement pour chaque activité financée, permettant à l’épargnant de s’assurer que son patrimoine ne contribue pas au dérèglement climatique.
L’offre de Goodvest : alignée avec les accords de Paris !
La fintech française Goodvest est par construction alignée avec les accords de Paris.
La première assurance-vie “alignée”…
En effet, Goodvest a lancé un partenariat avec Carbon4 Finance pour mesurer l’empreinte carbone des entreprises financées dans ses supports d’assurance-vie et ce de manière systématique.
Des secteurs d’activité sont exclus : le tabac, les énergies fossiles, les entreprises qui violent le pacte des Nations Unies et le divertissement pour adultes.
Et Goodvest n’investit que dans des entreprises dont l’activité pourra continuer et se développer sans impacter le réchauffement climatique.
…sans sacrifier la performance financière
Le plus surprenant est que cette approche est rentable !
Nous en avons déjà parlé dans notre article sur les performances 2021 de l’offre d’épargne de Goodvest .
Une étude de l’université d’Oxford et Arabesque Partners (réalisée en 2015) montre que l’investissement dans des supports durables améliore les performances des placements dans 80 % des cas.
Une garantie à l’horizon à 2050
Il est notoirement difficile de faire des prédictions sur l’évolution d’un placement financier.
Toutefois, en ce qui concerne l’évolution du climat, le consensus scientifique mondial est clair : nous allons droit vers la catastrophe si nous n’agissons pas. Mobiliser son épargne est une façon très efficace de participer à réduire ce risque systémique.
Et c’est aussi une protection à long terme de son épargne. En effet, les entreprises dont les activités ne sont pas compatibles avec le dérèglement climatique (et les évolutions réglementaires qui l’accompagneront) verront leurs performances économiques chuter drastiquement, ainsi que leur cours boursier.
Voici la vidéo* de Jean Marc Jancovici, associé chez Carbone 4.
Cet article est informatif. Si vous avez besoin de conseils en investissement, contactez notre conseiller agréé auprès de l’Orias.