Quel est le principe de l’assurance vie ?
Le contrat d’assurance vie figure parmi les produits d’épargne plébiscités par les Français. Différent d’une assurance décès, ce placement financier permet de diversifier son portefeuille. Il s’agit d’une alternative au livret A et aux autres solutions d’épargne et d’investissement. Son fonctionnement et ses règles sont simples :
- L’épargnant commence par souscrire un contrat auprès d’une banque, d’une compagnie d’assurance, d’un courtier ou d’un conseiller en gestion de patrimoine,
- La gestion des fonds investis par l’assuré incombe à un assureur,
- Il existe différentes modes de gestion : gestion libre, gestion pilotée ou gestion sous mandat, gestion profilée ou gestion conseillée,
- Deux types de contrat sont disponibles sur le marché : les contrats d’assurance vie monosupport en euros (les fonds sont placés sur un seul fond euro) et les contrats d’assurance vie multisupport (les fonds sont placés dans des fonds en euros, des FCP, des Sicav, etc…).
- Le souscripteur effectue des versements réguliers ou non pour que son capital produise des intérêts selon le rendement annuel de son contrat,
- Le niveau de risque varie en fonction des supports d’investissement choisis. Les contrats souscrits en euros offrent une garantie en capital. Pour ceux en action ou en unité de compte, le capital investi varie selon les marchés,
- Pour les contrats multisupport, les épargnants qui n’aiment pas trop les risques peuvent opter pour la sécurisation des plus-values,
- Les retraits ou rachats partiels sont permis à tout moment, que ce soit de manière ponctuelle ou programmée,
- Une fois le contrat arrivé à son terme, l’assureur verse le capital à son titulaire dans sa totalité ou sous forme de rente viagère. L’option de sortie est choisie à la souscription. En cas de décès de l’assuré, les sommes vont revenir aux bénéficiaires désignés.
- Pour ce qui est de la fiscalité de l’assurance vie, les règles diffèrent selon les contrats et les conditions de sortie. À titre d’illustration, les héritiers bénéficiaires profitent d’une exonération de droits de succession lorsque le contrat est liquidé au décès de l’assuré.
Chez qui peut-on souscrire une assurance vie ?
Différents organismes proposent ce produit d’épargne et d’investissement :
- Les banques traditionnelles telles que La Banque Postale, Société Générale devenue SG, BNP Paribas, Caisse d’Epargne, HSBC, Banque Populaire, CIC, Crédit Mutuel, LCL et Crédit Agricole,
- Les banques en ligne comme Fortuneo avec Fortuneo Vie, Boursorama Banque devenue BoursoBank avec Boursorama Vie, Monabanq avec Monabanq vie premium, Hello bank ! avec assurance vie Hello !. BforBank a stoppé ce produit d’épargne. Avant son départ du marché français, ING proposait également ce type de contrat d’épargne.
- Des spécialistes nouvelle génération du secteur tels que Yomoni, Nalo, Linxea, Carac, Mon Petit Placement, Cashbee, ActiveSeed, Goodvest, Ramify, Oney, et Indexa Capital ont disrupté ce produit financier.
- Des experts de l’Assurance vie comme : Afer, CORUM L’Épargne ou Placement Direct.
- Les assureurs tels que Axa, Allianz, Groupama, Maaf, Maif, Matmut, Macif, Cardif, Garance, MMA et Swiss Life.
Quels sont les inconvénients de l’assurance vie ?
Ce placement préféré des Français présente quelques inconvénients :
- L’assurance vie est un produit d’épargne fiscalisé. Elle est soumise au prélèvement forfaitaire unique appelé aussi flat tax de 30%. Toutefois, elle bénéficie d’un cadre fiscal avantageux au bout de huit ans,
- Le niveau de frais d’une assurance vie diffère d’un établissement à un autre. Dans les banques traditionnelles, les frais élevés peuvent grever considérablement sa performance.
À quelle rémunération s’attendre pour cette enveloppe fiscale ?
Le titulaire alimente son contrat et paie les frais y afférents.
De son côté, l’assureur fait fructifier l’argent en investissant les fonds qui lui sont confiés et verse une rémunération. Le taux de rendement dépend de plusieurs facteurs dont :
- L’organisme qui propose le contrat,
- Sa composition et les supports financiers utilisés,
- Son mode de gestion.
Au final, l’investisseur doit réussir à tirer son épingle du jeu entre le marché financier, les taxes et les frais du prestataire. Ce qui ne rend pas la rentabilité si évidente que ça !
A quels frais s’attendre sur un contrat d’assurance vie ?
Pour ne pas raboter la performance d’une assurance vie, le niveau de frais est un élément à considérer. Le contrat d’épargne peut engendrer différents types de frais :
- Les frais d’entrée : en général, ils sont prélevés sur les contrats associatifs et se rapportent aux frais d’adhésion,
- Les frais de versement : il s’agit d’un pourcentage pouvant aller jusqu’à 5% du montant de chaque versement. Ces frais concernent essentiellement les contrats traditionnels et ne s’appliquent pas sur les contrats 100% en ligne.
- Les frais de gestion : Ceux sur les fonds euros oscillent entre 0,60 et 0,80% par an et sont calculés en pourcentage par rapport à l’épargne accumulée. Les frais de gestion des fonds à risque varient généralement de 0,75 à 0,95% par an et diminuent le nombre de parts détenues par l’épargnant.
- Les frais d’arbitrage : ces frais sont prélevés lorsque le souscripteur décide de désinvestir des sommes d’un support pour les réinvestir dans un autre.
- Les frais de transaction : ces frais supplémentaires s’appliquent en cas de souscription de certains fonds tels que les certificats, les actions, les trackers et les fonds immobiliers.
A quelle fiscalité s’attendre avec l’assurance vie ?
Ce produit d’épargne s’accompagne de plusieurs avantages fiscaux. Sa fiscalité est celle que l’on rencontre sur la majorité des supports. A savoir la Flat-Tax qui est de 30%, soit 12,8% de prélèvements sociaux et 17,2% de prélèvement forfaitaire unique (PFU).
Pour tous les contrats, les règles restent les mêmes :
- La taxation intervient uniquement en cas de rachat partiel ou total et uniquement sur les plus-values réalisées. Le capital investi n’est pas taxé.
La fiscalité dépend du moment auquel un retrait intervient.
- Avant les 8 ans du contrat, les plus-values sont taxées.
- Après le cap de 8 ans, l’épargnant bénéficie d’un abattement fiscal. Les gains générés sont exonérés d’impôt sur le revenu jusqu’à une certaine limite : 4 600€ par an (pour une personne seule) ou 9 200€ (pour un couple). Au-delà, des prélèvements sociaux de 17,2% et de 7,5% s’appliquent sur les plus-values produites par les versements inférieurs à 150 000€ (pour une personne seule) ou 300 000€ (pour un couple).
- En cas de décès, les primes versées avant les 70 ans du défunt ne sont pas soumises aux droits de succession.
- Un conjoint bénéficiaire profite d’une exonération de taxation et de droits de succession sur le capital,
- Cette exonération s’applique également aux autres bénéficiaires en fonction de l’âge du souscripteur au moment de ses versements et dans une certaine limite.
En clair, ce placement financier est plus efficace sur le long terme.
Quelle est la meilleure assurance vie ?
Les meilleures assurances vie sont celles qui correspondent le mieux au profil d’épargnant. Cependant, face au nombre élevé de contrats commercialisés en France, difficile de faire le choix. Pour comparer, il existe plusieurs critères à prendre en compte :
- Le profil d’investisseur : sécuritaire, prudent, équilibré, dynamique, offensif,
- L’horizon de placement : à la différence des livrets, l’assurance vie convient notamment aux futurs projets dont l’échéance est assez lointaine,
- La rentabilité et les performances passées du contrat,
- L’accessibilité du contrat : le ticket d’entrée, les conditions d’alimentation et de sortie,
- Le niveau de frais : les frais d’entrée, de versement, de gestion, de transaction et d’arbitrage,
- Les options de gestion proposées.
En cas d’hésitation entre plusieurs contrats, certains distributeurs offrent des bonus de bienvenue alléchants à la souscription.
Comment fonctionne notre classement et comparatif ?
Pour vous aider à trouver le meilleur contrat sur lequel investir votre argent, nous analysons les principaux acteurs en détail.
Différents critères de comparaison sont utilisés sur la page de classement des assurances vie :
- Les conditions d’accès,
- Les caractéristiques,
- Les frais : frais d’arbitrage, frais de gestion, frais de versement,
- Les trophées remportés,
- Les avantages, primes et gestes commerciaux,
- Les types de contrat : monosupport, multisupports,
- Les supports financiers : des fonds euros, des supports en unités de compte investies sur les marchés financiers,
- Le versement des primes : versements libres, prime unique, primes périodiques fixes,
- Les rendements,
- Les assureurs,
- Le profil de risque,
- Le type de gestion : libre, déléguée ou sous mandat, automatisée ou pilotée, profilée.
Pour rappel, les performances passées ne garantissent pas celles à venir. Il existe toujours un risque de perte en capital quel que soit le contrat souscrit.
Où placer son argent cette année ?
A part l’assurance vie, d’autres placements sont disponibles pour faire fructifier l’épargne.
Le choix va dépendre de nombreux facteurs : le projet (horizon de temps, et utilisation des fonds), le profil de la personne qui place son argent (frileux ou prudent, équilibré, dynamique ou intrépide), et du budget de l’investisseur.
L’idéal étant toujours de diversifier son portefeuille : différents supports, secteurs d’activité et pays.
Parmi les nombreuses options possibles, il y a :
- Les livrets d’épargne, réglementés ou non tels que le Livret A, le LDDS, le PEL, le CEL, le LEP, le livret jeune, le compte à terme, et les livrets bancaires. Ces solutions d’épargne sont sans risque mais rémunèrent peu, sauf pour le LEP qui est actuellement à 6%.
- Les produits d’investissement en bourse comme les actions, les obligations, les indices, les devises, les FCP, les OPC et les ETF pour les investisseurs qui s’y connaissent et recherchent plus de dynamisme.
- Le Bitcoin, l’Ethereum et autres cryptomonnaies pour les plus téméraires,
- L’immobilier à travers l’investissement locatif, les SCPI et le crowdfunding,
- Le financement participatif pour soutenir différents projets sous forme de prêts avec intérêts ou d’investissements,
- Les placements atypiques tels que les forêts, le bois, les matières premières rares, le cinéma,
- Les valeurs refuges comme l’argent, l’or, le vin et les œuvres d’art.