L’année 2020 restera une année particulière pour tous. Le confinement et la crise économique liée à la pandémie ont eu pour conséquence d’amener une partie de la population à redéfinir ses attentes et aspirations notamment en ce qui concerne leur relation au travail. Beaucoup envisagent désormais de devenir indépendants. Mais est-ce le bon moment ?
Se mettre à son compte : le bon timing ?
État des lieux de l’emploi indépendant en France
Les chiffres
Le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de +25 % depuis 2003, soit dix fois plus vite que le nombre de personnes salariées. Ils représentent désormais 3,6 millions de personnes en France. Cette forte augmentation répond à l’envie grandissante de devenir maître de son destin et donc de son travail.
Les faits
Avec la multiplication des statuts et la facilitation des formalités notamment grâce à la microentreprise, devenir indépendant signifie parfois simplement continuer la même activité que celle exercée en tant que salariée, mais pour son propre compte. Et la crise provoquée par la Covid-19 ne fait qu’accentuer ce phénomène. En effet, beaucoup ont profité du confinement pour démarrer une activité indépendante que ce soit par aspiration ou contraint par la situation économique de l’entreprise qui les emploie.
L’indépendance : entre rêve et réalité
Un des points les plus importants pour les travailleurs indépendants est la liberté que procure cette façon de travailler.
- Pouvoir choisir ses projets,
- les personnes avec qui l’on travaille,
- mais aussi le rythme et les horaires de travail représentent des avantages indéniables au statut d’indépendant.
Mais tout n’est pas rose tous les jours. En effet, être travailleur indépendant présente également certains inconvénients notamment vis-à-vis du statut de salarié et notamment :
- le fait de ne pas avoir de revenu fixe. En effet, selon les mois et le volume d’activité, les revenus d’un travailleur indépendant peuvent considérablement varier.
- La difficulté à avoir accès à un nouveau logement ou un crédit tant la confiance des bailleurs et des banques est restreinte face au statut d’indépendant.
- Le travailleur indépendant travaille souvent plus que lorsqu’il était salarié sans pour autant toujours réussir à conserver le même niveau de revenus.
- Le fait de devoir tout assumer seul aussi bien la comptabilité, les démarches administratives que les relations clients, etc. représente une charge énorme.
- Enfin, les prestations sociales des travailleurs indépendants sont largement en deçà de celles dont peuvent bénéficier les salariés.
Ces points négatifs peuvent effrayer ceux qui n’osent pas se lancer. Ils sont indiqués ici pour que vous en ayez conscience. Et sachez qu’il y a des moyens pour les éviter ou les amoindrir.
Devenir indépendant : les aides en cas de coup dur
Être travailleur indépendant présente des avantages, mais aussi des inconvénients, dont celui de ne pas pouvoir prétendre aux mêmes prestations sociales que celles dont bénéficient les salariés. Mais sur ce point, les lignes commencent enfin à bouger.
Le fonds de solidarité
Avec la crise économique provoquée par la Covid-19 et les différents confinements imposés, l’État a mis en place des mesures destinées à aider les entreprises. Et même si cela n’était pas forcément le cas au début, la montée au créneau des indépendants à permis de leur ouvrir l’accès au fonds de solidarité mis en place par le gouvernement durant l’année 2020.
Ainsi les travailleurs indépendants les plus touchés par la crise, c’est-à-dire ceux dont le chiffre d’affaires a baissé d’au moins 50 %, ont pu bénéficier d’un chèque de 1 500 €. Mais le versement de cette prime a été limité aux mois de mars, avril, mai, juin, novembre et décembre.
A priori, cette aide semble maintenue pour le mois de janvier 2021. Le problème reste le manque de visibilité sur la durée du versement de cette aide. Toutefois, le fait d’ouvrir ce fonds de solidarité aux indépendants marque un tournant conséquent qui peut marquer un véritable virage dans le domaine de la protection sociale de ce statut.
Le chômage
À ce jour, un freelance peut bénéficier du chômage. Mais les conditions sont extrêmement strictes et limitées. En effet, un indépendant peut percevoir une allocation de 800 € sur une durée limitée à 6 mois.
Pour cela, il faut avoir :
- cessé son activité dans le cadre d’un redressement judiciaire ou d’une liquidation ;
- exercé une activité continue pendant 2 années ;
- déclaré un revenu annuel d’au minimum 10 000 €.
Mais le ministre des Petites et Moyennes Entreprises (PME), Alain Griset, a déclaré travailler à la mise en place d’une véritable assurance chômage destinée aux travailleurs indépendants. Même si ce projet commence seulement à être étudié, il est d’ores et déjà certain que les cotisations ne pèseront pas sur l’ensemble des salariés. Ce sont donc les indépendants eux-mêmes qui cotiseront pour permettre la mise en place de cette nouvelle protection sociale. Il s’agit là d’une avancée qui marque un véritable tournant pour ce statut.
À l’heure où les Français se tournent de plus en plus vers l’entrepreneuriat, le gouvernement semble désormais disposé à prendre en compte ces nouveaux travailleurs. Il y a donc fort à parier qu’à l’avenir de plus en plus de personnes feront le choix de créer leur propre activité. Alors pourquoi attendre ? Sans oublier le fait qu’il existe de plus en plus de néobanques et Fintech qui sont destinées à ces profils : freelance, autoentrepreneurs, indépendants … Parmi les plus connues on retrouve : Qonto et Shine qui sont des néobanques couteau Suisse qui accompagne le travailleur dans sa gestion financière et comptable. Il y a aussi Mansa un organisme de crédit conso spécialisé sur les personnes qui ne sont pas en CDI.
Les indépendants sont une richesse inestimable pour notre pays et démocratie. Si vous voulez vous lancer, allez-y. Posez vos questions sous cet article et n’hésitez pas à consulter nos profils métiers accompagnés de nombreux conseils.