Les banques ont décidé de lancer une offensive afin de relancer le crédit immobilier. En effet, les taux d’intérêts de juillet pour une durée d’emprunt de 20 ans plafonnent en dessous des 1% et avoisinent ainsi les taux les plus bas de l’histoire.
Des taux attractifs pour attirer les clients
L’évolution des taux avant ce mois de juillet
Voici l’historique de l’évolution des taux immobiliers avant de passer en dessous de la barre des 1% :
- depuis le milieu de l’année 2016 et jusqu’à la fin de l’année 2019 les taux d’intérêts des crédits immobilier ont connu une constante diminution,
- ensuite, une petite augmentation a été constatée depuis le début de l’année 2020,
- durant les mois d’avril et mai 2020, cette hausse des taux d’intérêts a été précipitée par la crise liée à la pandémie.
Toutefois, selon les statistiques des six derniers mois, l’augmentation moyenne des taux n’a été que de 10 points.
Un scénario différent en ce mois de juillet
Les taux ont connu une baisse depuis le début du mois de juillet. En effet, depuis la fin du confinement, les retards accumulés doivent être rattrapés. Ainsi, les établissements bancaires ont souhaité remettre le crédit immobilier en marche en optant pour des conditions extrêmement favorables.
Selon le courtier spécialisé en crédit Empruntis, certains établissements bancaires ont affiché une baisse de taux de 0,10% à 0,30% par rapport au mois dernier. Selon ses statistiques, sur des taux fixes hors assurance :
- pour une durée d’emprunt de 20 ans, le meilleur taux immobilier s’affiche à 0,90% tandis que le taux immobilier moyen avoisine les 1,30%. Partout dans l’Hexagone, les taux sont attractifs et ne dépassent pas les 1,50%,
- pour une durée d’emprunt de 25 ans, le meilleur taux est de 1,22%. Le taux immobilier moyen de son côté est de 1,60% et reste en deçà de 2% sur tout le territoire.
Augmentation des refus de prêts immobiliers
Des conditions exceptionnelles réservées à certains profils
Si les banques avaient pour habitude d’octroyer des conditions avantageuses en 2019, cette année, celles-ci ne sont accordées qu’à certains profils tels que ceux qui ont des revenus élevés et les fonctionnaires publics.
En effet, ce sont les ménages ayant un apport personnel et des revenus conséquents qui pourront en bénéficier. De nombreux ménages modestes, contraints de recourir à des emprunts étalés sur de longues durées, se voient ainsi refuser des demandes de prêts immobiliers. Les banques restent prudentes face aux risques de chômage et aux incertitudes économiques suite à la crise. Elles optent ainsi pour une stratégie visant à rechercher des dossiers qualitatifs en attirant des candidats aux emprunts ayant un apport personnel et un emploi stable. Par ailleurs, les dossiers doivent respecter les règles du HCSF ou Haut Conseil de Stabilité Financière consistant à imposer une limite maximale du taux d’endettement à 33%. Ce dernier recommande également une limite de la durée du remboursement à 25 ans.
Des recommandations qui pénalisent les réseaux de courtage
Depuis quelques années, les intermédiaires qui permettent de comparer plusieurs offres en même temps et que l’on nomme « courtiers » représente une part importante dans le volume de demande de crédit.
Bon nombre de particuliers en quête de crédit immobilier à des taux attractifs sollicitent leurs services. Pourtant, ces recommandations publiées fin 2019 par le HCSF sont préjudiciables à ces professionnels. L’augmentation des refus d’octroi de crédit immobilier qui se succèdent diminuent également leurs chiffres d’affaires. Ainsi, après avoir fait part de leur mécontentement, ces intermédiaires attendent impatiemment un allégement des recommandations du HCSF.
Pour l’heure, seules quelques banques proposent des taux d’intérêts en dessous des 1%. Toutefois, le mouvement devrait se généraliser pour inciter davantage les consommateurs aux achats immobiliers.