La technologie de paiement, appelée aussi PayTech, a fait un grand bond en avant avec l’avènement de la puce sous-cutanée. Dispositif déjà largement adopté par ses précurseurs Suédois, son lancement en France étonne et soulève plusieurs questions d’ordre éthique et sécuritaire. Faisons le point sur la situation.
Le concept d’implant sous-cutané pour régler ses achats
Disponible depuis 2016 en Suède, la puce sous-cutanée arrive en France et représente une avancée considérable dans le secteur du paiement.
Payer avec sa main : de la fiction à la réalité
Il y a encore quelques années, il était inimaginable de penser réaliser des opérations en utilisant une puce implantée dans le corps. De nos jours, c’est possible, grâce à l’implant sous-cutané d’une puce créée par la firme Walletmor. Celle-ci permet de payer les achats sans avoir recours à l’utilisation de la carte bancaire. Elle est basée sur la technologie NCF, la même qui permet aux cartes habituelles d’effectuer le paiement sans contact.
La technologie est innovante, certes, mais elle reste encore limitée. Et pour cause, elle en est encore à ses prémices. Selon le site le journal du geek, bien qu’elle représente un moyen accepté par plusieurs terminaux de paiement, elle ne peut réaliser un paiement au-delà de 50 €.
Le fonctionnement du paiement via un implant
La puce électronique est un dispositif implanté sous la peau, en général, au dos de la main. Elle permet de réaliser un paiement et se passe des cartes bancaires et d’autres gadgets comme les Smartphones, les montres connectées et QR codes.
La puce est livrée par courrier postal et une fois que le client l’a reçu, il doit l’associer à un compte iCard et l’activer depuis une application. La pose se fait par un médecin via une petite chirurgie au dos de la main et sans douleur. L’utilisateur doit, néanmoins, respecter un délai de cicatrisation d’un mois avant de commencer à utiliser le dispositif.
Pour l’utiliser, rien de plus facile. Il consiste principalement à approcher la main d’un terminal de paiement. Celui-ci reconnaîtra le dispositif grâce à un identifiant unique (car il s’agit d’une puce passive).
Avantages et limites du paiement avec la main
Le concept de paiement qui se passe de dispositifs est avantageux sur de nombreux points.
Une avancée technologique majeure
Le principal atout de ce nouveau mode de paiement réside avant tout sur le plan technologique. En effet, n’utilisant pas les dispositifs traditionnels, il évite ainsi les désagréments liés à leur perte ou vol. Cela permet d’avoir en permanence un moyen de paiement peu contraignant.
Dans la conjoncture actuelle, l’absence de contact se révèle également nécessaire afin de se protéger contre la propagation du virus.
Par ailleurs, bien que le dispositif n’en soit qu’à ses débuts, il propose d’or et déjà un futur prometteur en particulier sur les plateformes de paiement comme Apple Pay, Google Pay et Paylib. D’ailleurs, ce système de paiement est en développement chez les géants de la vente en ligne comme Amazone.
Le manque de sécurité et le respect de la vie privée
Malgré les promesses de faciliter le quotidien de nombreux utilisateurs et la tendance à la hausse de ce moyen de paiement chez les jeunes, certains restent sceptiques à l’idée de se faire implanter une puce électronique dans le corps. En effet, si le concept a été largement adopté par les Suédois, précurseurs du paiement via la puce électronique, les Français restent réticents à cette idée, et pour cause, le manque d’intérêt, le contexte flou de l’usage, mais surtout la peur du piratage, de la gestion des données et du volet sanitaire.
Le dispositif n’aurait aucun effet sur la santé étant donné qu’il est conçu à partir d’une matière bio-compatible. De même, les constructeurs garantissent la fiabilité de la technologie RFID ou Radio Frequency Identification Device, réputée impossible à pirater. Enfin, ils ajoutent que l’implant sert uniquement de paiement et ne contient aucun dispositif de géolocalisation.
Les français vont-ils adopter cette nouvelle mode ? Le temps nous le dira.