La magie des fêtes de fin d’année s’installe progressivement. Cette année est pourtant accompagnée d’une note amère pour les papilles et les portefeuilles.
Les budgets domestiques sont mis à l’épreuve par deux années consécutives d’inflation persistante. Le défi de jongler entre les préparatifs et les contraintes budgétaires est inébranlable tandis que les festivités approchent à grands pas.
Le pouvoir d’achat toujours en berne
D’après l’enquête de l’UFC Que Choisir sur les prix, les festins de Noël et du Nouvel An s’annoncent plus coûteux que jamais, avec une augmentation de 9,2% par rapport à l’année précédente. Si les jouets restent relativement abordables, il en va tout autrement pour les denrées alimentaires qui garniront les tables de réveillon. Sur 213 produits emblématiques des repas festifs entre novembre 2022 et novembre 2023, une hausse générale de 9,2% est constatée. Un chiffre proche de l’inflation moyenne des produits alimentaires en grande surface annonçant un réveillon qui laissera une empreinte significative sur les portefeuilles.
Comparée à l’année précédente, où l’augmentation avait été vertigineuse à 15%, 2023 ne semble guère plus clémente. Cependant, la combinaison des deux années se traduit par une réalité incontournable : le coût moyen du réveillon grimpera de 25% par rapport à 2021. Face à cette réalité, les consommateurs pourraient être tentés de réduire leur consommation ou d’opter pour des alternatives moins onéreuses.
Selon l’INSEE, jamais les Français ne se sont autant serré la ceinture depuis les années 80, jonglant avec les promotions et optant pour des marques distributeurs pour maintenir leur pouvoir d’achat. La chute sans précédent de la consommation alimentaire les pousse à des ajustements drastiques, sacrifiant le plaisir au profit de stratégies d’achat plus économes. Une frugalité inédite qui risque de laisser des empreintes durables sur leurs habitudes de consommation.
Des hausses qui ne plaisantent pas
La fameuse bouteille de champagne devient un luxe supplémentaire avec une hausse de 9%, tandis que les marques de distributeurs affichent une augmentation encore plus marquée à 16%. Les vins de Bordeaux et de Bourgogne ne sont pas en reste, avec une hausse de 16%. Parmi les autres produits subissant une inflation à deux chiffres, on compte les légumes d’accompagnement à savoir les fagots de haricots, les flageolets et les pommes dauphines, les confiseries, ainsi que les entrées festives comme le foie gras, les escargots et les petits fours.
Si les jouets semblent épargnés par ces hausses, les friandises gourmandes, elles, suivent une courbe ascendante. La fluctuation des prix dans les deux mois précédant les fêtes est limitée, oscillant généralement entre +1% et -1%. Il semble donc que remplir son frigo précipitamment ne soit pas nécessaire. Cette situation pourrait même inciter les consommateurs à privilégier les circuits courts, une option qui pourrait allier qualité et proximité.
Vers la simplicité gourmande
Alors que les festivités de fin d’année approchent, les discours divergents entre l’UFC Que Choisir et Édouard Leclerc créent une atmosphère contrastée. D’un côté, l’UFC Que Choisir sonne l’alarme sur l’inflation galopante des mets festifs en affichant des chiffres inquiétants. De l’autre, Edouard Leclerc propose une vision optimiste, voire provocatrice.
En effet, les propos d’Edouard Leclerc suggérant une division par deux des prix pourraient sembler trop beaux pour être vrais. Est-ce une stratégie publicitaire visant à attirer l’attention des consommateurs, ou une véritable intention de rendre les fêtes plus accessibles sur le plan financier ? Alors que le doute persiste, une chose est sûre : les consommateurs sont incités à explorer des alternatives, à commencer par les distributeurs en direct.
Les marchés, les producteurs locaux, ainsi que certaines grandes surfaces comme Leclerc et Lidl sont mis en avant. Pourtant, au-delà de l’aspect financier, la qualité des produits reste un critère essentiel dans le choix des festivités. Alors que les coûts s’annoncent élevés, les consommateurs se voient conseiller d’adopter une approche empreinte de simplicité et de qualité. Face à l’inflation persistante, il est préférable de troquer l’ostentation pour l’authenticité, de délaisser la profusion pour l’essentiel. Opter pour des repas simples, mais authentiques et savoureux, pourrait être la clé pour savourer pleinement ces moments de célébration.
Des idées simples et pas chères de repas festifs
Le menu de Stef
En entrée : coupe légère avec avocat, pamplemousse et crevettes,
En plat : Poularde festive accompagnée de petits légumes (topinambours, patates douces, butternut, choux romanesco),
Fromages locaux : différents brebis basques,
Dessert : buche maison à la crème de marrons enrobée de chocolat noir avec des clémentines et des dattes.
Le menu de Lucie
En entrée : salade de mâche et roquettes avec mini toast de fois gras et tomates cerises,
En plat : poulet fermier avec pommes dauphines et marrons,
Fromage : sélection du moment selon les petits prix,
Dessert : composition de glaces maison avec chantilly, pépites de chocolat, coulis chocolat, clémentines et éclats d’amandes.
Et vous quel sera votre menu de fêtes cette année ?