Alors que le secteur de la fintech est aujourd’hui sur la corde raide, le géant de la technologie financière quant à lui, est sous les feux des projecteurs. Effectivement, tout est rose pour cette néobanque britannique après avoir déclaré son premier bénéfice annuel en 2021, et ce, même si elle vient d’augmenter le prix de l’abonnement à ses services. Selon le Directeur financier, M. Salovaara, Revolut compte bien continuer sur ce rythme même si l’activité crypto s’est cruellement détériorée. On s’attendait à ce qu’elle représente 1/3 des revenus, mais, en vérité, elle n’a fait que 5 à 10%.
Revolut : Des bénéfices avec beaucoup de zéros
Le géant de la Fintech frappe fort avec des résultats étonnants.
Revolut : Des revenus de 767,1 millions de dollars
L’année 2021 est une année sous le signe de la joie pour la néobanque. Qui plus est, la société se vante de ses 636,2 millions de livres sterling de revenus pour l’année soit 767,1 millions de dollars. Sachant que l’année précédente elle comptabilisait trois fois moins, ce résultat vaut le détour pour une société qui vient de réaliser les premiers bénéfices de toute son existence.
Mais ce n’est pas tout ! Grâce à ce franc succès, Revolut a basculé vers un bénéfice avant impôt de 59,1 millions de livres sterling. On peut dire qu’elle revient de loin quand on sait qu’en 2020, elle affichait une perte avant impôt de 205 millions de livres. D’après Mikko Salovaara, ce succès est le fruit d’une activité diversifiée que Revolut a concoctée depuis un bon bout de temps.
Revolut : la banque mobile est optimiste
Compte tenu de ces résultats, Revolut se révèle à ce jour plus optimiste que jamais.
« Le pire scénario possible serait que Revolut ne soit pas viable ou qu’il ait besoin d’un financement externe. La réalité est que nous n’avons pas besoin de financement externe. Nous continuons à investir dans notre activité en fournissant des produits sur lesquels les gens peuvent compter. » a souligné M. Salovaara. Il faut dire que 2022 n’a peut-être pas porté fruits autant que prévu. La néobanque s’attendait à ce que les revenus aient augmenté d’au moins 30% pour accoster les 850 millions de livres sterling mais jusqu’à ce jour, la banque demeure silencieuse.
Revolut : Une nouvelle aussi bonne que rare
La crise frappe les banques, mais pas Revolut. L’établissement va d’ailleurs lancer sa propre carte de crédit.
Fintech : un secteur en plein vacillement
Rappelons que le secteur de la technologie financière a le dos au mur actuellement. Entre les licenciements massifs, les dévalorisations accablantes et les investisseurs de plus en plus sceptiques, le monde de la fintech a du mal à tenir debout. Par conséquent, beaucoup ne voient pas ne voit pas l’avenir d’un soleil radieux. Klarna, par exemple, a vu sa valorisation chuter de 85% à 6,7 milliards de dollars en 2022. Et comme si cela ne suffisait pas, celle-ci a annoncé qu’elle aurait perdu 1 milliard de dollars pour son exercice 2022. Pour l’heure, Revolut ne peut pas se prononcer en ce qui concerne sa valeur, vu que l’établissement n’a pas levé de fonds depuis deux ans. Cependant, Salovaara affirme qu’il a « du mal à croire que les investisseurs ne continueraient pas à être satisfaits de nos performances ».
Revolut : Une licence en cours ?
La meilleure nouvelle c’est que l’acteur a pu se démarquer à l’internationale, en particulier aux États-Unis.
Notons que Revolut compte à son actif plus de 500 000 de clients américains et est parvenu à laisser des traces au Brésil, au Mexique, voire en Inde. Cependant, cela fait maintenant deux ans que cette fintech britannique cherche à obtenir une licence bancaire aux USA. Ce qui est sûr c’est que l’attente est liée aux résultats de Revolut et sa culture de travail jugée agressive. Quoique, l’optimisme est là, Salovaara espère obtenir cette licence très bientôt, d’ici la fin de l’année.