Alors que la rentrée approche à grands pas, il est plus que temps pour les parents de penser au budget à allouer à leur enfant qui poursuit ses études supérieures. Quels sont ses grands postes de dépense ? Combien coûte cette vie étudiante qui ne cesse de connaître une hausse ?
Quels sont les principaux postes de dépense d’un étudiant ?
Le budget mensuel d’un étudiant est fonction du lieu où il vit, de son mode de vie, de ses dépenses personnelles et de sa bourse. Toutefois, certaines dépenses qui lui sont indispensables sont les mêmes pour chacun.
Parmi les plus importants postes qu’il doit prévoir tous les mois, il y a :
- Le loyer mensuel : le logement est à la fois la première et la plus récurrente des dépenses, que l’étudiant habite dans un logement seul, sur un campus ou en colocation,
- Les charges locatives lorsqu’elles ne sont pas incluses dans le loyer,
- L’assurance habitation,
- Les charges fixes comme l’électricité, l’eau, le chauffage, internet, téléphone,
- Les frais de transport,
- Les frais de scolarité qui peuvent être annuels ou mensuels selon l’établissement fréquenté,
- Les fournitures scolaires,
- Les courses alimentaires,
- L’équipement du logement,
- Les frais médicaux,
- Les loisirs et les sorties.
A quelle augmentation du coût de la vie étudiante faut-il s’attendre ?
Depuis plusieurs années, le coût de la vie des étudiants français ne cesse de grimper. L’année universitaire 2024-2025 n’échappe malheureusement pas à la règle. Une récente enquête du syndicat étudiant UNEF (Union Nationale des Etudiants en France) annonce une nouvelle hausse de 2,25%, soit une augmentation de 482,16€ par an (40,18€ par mois).
Dans les détails :
- +1,08% en un an pour le loyer étudiant hors résidences Crous et +3,5% au sein des résidences Crous,
- +4,8% pour le coût de l’énergie,
- +0,82% pour les prix alimentaires,
- -4% pour les tarifs de transports pour les étudiants boursiers et +0,36% pour les non-boursiers,
- +2,93% pour les frais d’inscription (Licence : +2,96, Master : +2,92%, Doctorat : +2,92%).
Certes, ces augmentations paraissent relativement modestes en comparaison de celles de l’année précédente. Pour rappel, l’ascension du coût de la vie étudiante était de 6,47% en 2023. Cependant, ces hausses portent l’accroissement moyen à 27,76% depuis 2017.
Le repas à 1€ ou au tarif social : comment manger moins cher ?
En 2024 et 2025, les étudiants peuvent bénéficier de repas à 1 € grâce aux restaurants universitaires du CROUS.
Cette offre est destinée aux étudiants boursiers et en situation précaire, y compris les étudiants non boursiers sur critères sociaux. Il faut donc bien se renseigner car beaucoup peuvent y prétendre.
Pour en profiter, les étudiants doivent se rendre dans un restaurant universitaire participant et présenter leur carte étudiante ou attestation d’éligibilité. Les étudiants boursiers peuvent utiliser l’app Izly, développée par le CROUS, elle sert à payer sur les campus.
Cette mesure vise à soutenir les étudiants face à la hausse du coût de la vie.
Bonne nouvelle ! Les campus sans restaurant universitaire bénéficient cette année d’un coup de pouce supplémentaire. Ainsi, avec sa nouvelle politique d’agrément, il sera possible de profiter de repas complet à un tarif social qui sera de 3,30€ pour tous et 1€ seulement pour les étudiants boursiers ou en situation précaire.
Quelle allocation budgétaire pour son enfant pour la prochaine rentrée ?
Toujours selon l’UNEF, le coût mensuel de la vie étudiante pour la rentrée 2024-2025 est largement supérieur à 1 000€ sur l’ensemble du territoire :
- Le loyer coûte 408,65€ par mois pour les étudiants logés en résidence CROUS, 560,31€ dans le parc locatif privé, 804€ en Île-de-France, 483,44€ en province,
- Pour le transport, l’abonnement annuel s’élève à 267,99€ en moyenne pour les étudiants non boursiers et à 244,48€ pour les boursiers.
- Les frais d’inscription obligatoires varient en fonction du cursus et de l’établissement : 278€ pour une licence, 353€ pour un master et 494€ pour un doctorat.
- L’électricité grimpe à 411,47€ par an,
- L’alimentation nécessite un budget annuel entre 2 625,36€ et 3 642,69€,
- Le coût annuel de l’assurance habitation se situe entre 142,91€ et 172,25€,
- Les forfaits téléphoniques tournent autour de 299,98€ par an,
- Les frais bancaires annuels s’élèvent en moyenne à 126,65€,
- Les frais de mutuelle coûtent en moyenne 330€ par an.
Des pistes pour optimiser le budget à la rentrée
Malgré la flambée du coût de la vie des étudiants en France, il existe mille et une manières d’optimiser le budget.
Parmi les solutions existantes, on peut citer la colocation ou le coliving, le recours aux restaurants universitaires, la souscription à une mutuelle étudiante à un bon rapport qualité prix, le choix d’une offre jeunes pour réduire les prix des transports et des loisirs.
Concernant les autres dépenses incompressibles telles que l’assurance habitation, internet et l’abonnement téléphonique, il est conseillé de ne pas hésiter à faire jouer la concurrence en comparant différentes propositions.
Pour financer les études, plusieurs banques se lancent actuellement dans des offres promotionnelles de prêts étudiants. Certains acteurs permettent même d’économiser sur les frais bancaires en proposant un pack étudiant peu cher. Du côté des banques, il faut aussi penser aux récents bacheliers qui ont pu recevoir une prime en changeant d’établissement ou sous d’autres conditions. En savoir plus sur les primes réservées à ceux qui ont obtenu le BAC cette année.
Les villes les moins chères en France pour étudier
Voici les 10 villes étudiantes les moins chères en France selon l’article :
- Limoges
- Poitiers
- Brest
- Saint-Étienne
- Le Mans
- Perpignan
- Clermont-Ferrand
- Besançon
- Pau
- Orléans
Ces villes affichent un coût de vie étudiant moyen plus abordable, principalement grâce à des loyers plus bas et des dépenses courantes réduites (transport, repas, assurance…).
En moyenne, pour les villes étudiantes les moins chères de France, les étudiants doivent prévoir un budget mensuel global compris entre 650 et 800 euros. Ce budget inclut le loyer, les dépenses alimentaires, le transport et autres charges (électricité, internet, etc.). La plupart des villes listées comme Limoges, Poitiers ou Saint-Étienne offrent des loyers nettement plus abordables, ce qui réduit considérablement les dépenses par rapport à des villes comme Paris ou Lyon.