Le jargon entrepreneurial regorge de termes qui permettent de classifier les entreprises selon leur valorisation. Le mot « licorne » en fait partie. Il est utilisé pour qualifier les start-up valorisées à au moins un milliard de dollars. Cependant, vu le nombre d’établissements dépassant ce seuil, ce qualificatif ne semble plus adapté. Ainsi, le terme « dragon » a été inventé. Celui-ci est employé pour désigner les jeunes pousses dont la valorisation est plus importante que celle des « licornes ». Zoom sur cette transformation !
Qu’est-ce qu’on entend par « licorne » ?
Pour résumer, les « licornes » sont des entreprises non cotées en bourse et dont la valorisation dépasse le milliard de dollars.
L’origine du mot
Dans le monde de la fintech, le mot « licorne » a été inventé par Aileen Lee à la fin de l’année 2013. Cette business angel utilisait ce terme pour désigner les 39 sociétés spécialisées en logiciels qui, depuis 2003, sont basées aux USA. Ces acteurs américains ont pour particularité leur évaluation par les investisseurs des marchés privés ou publics à plus d’un milliard de dollars.
Le terme « licorne » ne convient plus au contexte actuel
En 2015, le site fortune.com a donné la définition du mot « licornes » dans un article. Il désigne, par ce terme, toute startup privée dont l’évaluation dépasse le milliard de dollars. À cette époque, il y avait seulement 80 établissements classés dans cette catégorie. Selon l’entreprise spécialisée dans l’analyse commerciale, CB Insight, il en existe actuellement plus de 800. La valorisation totale de ces acteurs est de quelque 2 600 milliards de dollars.
Si, au départ, le mot « licorne » est utilisé pour qualifier de rares startups qui évoluent dans différents secteurs comme la fintech, ce terme est maintenant presque devenu commun. En effet, 1 milliard de dollars n’est plus mythique avec les 800 licornes qui existent et encore moins la plupart des établissements appartenant à cette catégorie. D’ailleurs, les évaluations de certaines startups ont juste été boostées par les dollars d’investissement dont elles ont bénéficié.
Ce qu’il faut savoir des « dragons »
En seulement six ans, le nombre de start-up à dépasser le milliard de dollars en valorisation a décuplé.
Que signifie le terme « dragon » ?
Les dragons sont des créatures plus impressionnantes, plus grosses et dotées d’une force plus importante que les licornes. Dans le monde des startup, ce mot est utilisé pour qualifier les entreprises évaluées à au moins 12 milliards de dollars, déduction faite du financement de ces établissements par capital-risque. L’appétit des investisseurs est à l’origine de ce nouveau terme. En effet, souvent à la suite d’une levée de fonds, la valorisation des jeunes pousses s’envole. Même s’il s’agit d’un chiffre arbitraire, cela reflète le développement à grande vitesse des « licornes » depuis 2015, année à laquelle Fortune a mis en ligne son article.
Combien y a-t-il de start-ups décrites comme des dragons ?
Pour les investisseurs en capital-risque, les « licornes » ne constituent plus d’investissements sûrs étant donné leur nombre. Ainsi, ils recherchent de nouvelles start-up non cotées en bourse, mais encore plus grosses. Pour eux, celles évaluées à plus de 12 milliards de dollars (les dragons) sont la solution.
Dans le monde, il y a actuellement 19 start-ups classées dans la catégorie « dragons ». 9 d’entre eux sont américains :
Bon à savoir
Il est bon de noter qu’en France, les entrepreneurs désignent les entreprises non cotées en bourse avec 12 milliards de dollars de valorisation par le terme « décacorne ». Pour celles estimées à plus de 50 milliards de dollars, ils utilisent le mot « pentacorne ».