Malgré le 1 euro pour 1 repas, 3 euros pour les non-boursiers, bien des étudiants français peinent toujours à se nourrir « normalement ». À tel point que certains ont été contraints d’avoir recours à des associations comme Linkee pour leur prêter main-forte durant cette épreuve. À l’écoute de leurs doléances, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche soutenu par le ministre des Solidarités a laborieusement débloqué 10 millions d’euros. Cette somme représente l’équivalent de 300 000 colis alimentaires, elle a pour but de permettre aux étudiants de se nourrir pendant une semaine.
Un coup de pouce pour les étudiants les plus précaires
Les fractures ont toujours été présentes même avant la crise sanitaire, mais les confinements suivis par les crises géopolitiques n’ont fait qu’accentuer ces difficultés financières. Une aide temporaire qui coûtera certainement bien plus que cela apportera de concret.
Une difficulté suite à la hausse des prix
Ce n’est plus un secret, nombreux sont les étudiants qui souffrent de précarité alimentaire et cela n’a rien de nouveau. Après la crise sanitaire qui a fermé la porte de nombreuses PME, voilà que l’inflation elle aussi gratte sévèrement le portefeuille. Rares sont les fois où les épiceries solidaires se désemplissent.
À Rennes, par exemple, pas moins de 200 personnes font la queue trois fois par semaine pour récupérer des repas gratuits. Selon Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, cette initiative est considérée comme une des grandes mesures d’urgence prises pour alléger le pouvoir d’achat des étudiants.
Une alternative à cette crise financière
Le gouvernement n’a pas eu d’autre choix qu’agir face à la sinistrose qui frappe la plupart des étudiants.
Mais ont-ils fait le bon choix ? Certainement pas. La décision se tourne encore vers la mise en place d’une aide temporaire qui va coûter au contribuable et ne concernera qu’une partie des populations touchées.
Mardi 22 novembre, ce dernier a annoncé la mise en place de nombreuses mesures d’aide pour épauler ces universitaires en ces temps de crise. Parmi ces mesures figure cette enveloppe exceptionnelle de 10 millions d’euros conçue « pour compléter l’offre alimentaire accessible aux étudiants au plus près de leurs besoins, et structurer les réseaux de distribution. Elle permettra de renforcer les liens entre les associations étudiantes, les établissements d’enseignement supérieur, les acteurs locaux de la solidarité et les collectivités territoriales, et de couvrir plus particulièrement les sites sur lesquels l’offre de restauration est actuellement insuffisante ».
« Ce n’est pas assez ! » ou plutôt ce n’est pas ce qu’il faudrait !
Tout le monde l’admet, l’initiative est bienfaisante mais elle est loin de résoudre le fond du problème.
En complément du 1 euro pour un repas jusqu’à Noël
Il ne faut tout de même pas oublier que le système du 1euro pour un repas (3,30 euros pour les non-boursiers) est toujours valable jusqu’à Noël. « Il est indispensable de répondre à la situation de détresse rencontrée par de trop nombreux étudiants. » voici comment Jean-Christophe Combe a annoncé le déblocage de l’enveloppe exceptionnelle attribué aux étudiants en précarité alimentaire. D’autre part, il a affirmé que cette mesure a également été prise pour « renforcer les liens entre associations étudiantes, établissements d’enseignement supérieur, acteurs de la solidarité et collectivités territoriales ».
« Un pansement sur une jambe de bois »
Certes les aides se sont multipliées depuis le début de l’année mais cela suffira-t-il pour réduire les fils d’attente sur les épiceries solidaires qui se remplissent depuis 3 ans ? Les étudiants sont perplexes. En vérité, ils s’attendent à des mesures plus grandes, capables de résoudre le fond du problème. D’emblée, cette enveloppe est considérée comme « un cheveu sur la soupe » comme le souligne Felix Sosso, porte-parole de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes), mais la question sur le rééquilibrage alimentaire reste, jusque-là sans réponse. « La précarité, c’est de ne pas assez manger, mais aussi de mal manger. Or, la majorité des denrées qu’on récupère sont des produits transformés, avec peu de légumes », souligne une étudiante à Rennes.
Ce que les Français attendent
Idéalement, il faudrait remettre à plat la politique budgétaire. Ce n’est un secret pour personne, l’inflation n’est pas la résultante du conflit en Ukraine mais celle de mauvais choix.
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