BNP Paribas et BPCE s’associent autour d’une solution de paiement

Publié le - Auteur Par Alexis K. -
BNP Paribas et BPCE s’associent autour d’une solution de paiement

Pour concurrencer Worldline et Crédit Agricole qui œuvrent ensemble pour lancer leur coentreprise en France, BNP Paribas s’associe à BPCE.

Ce partenariat stratégique entre les deux géants bancaires français se traduit par la création d’une technologie commune en matière de processing paiements. Explications.

En quoi consiste ce projet de partenariat entre BNP Paribas et BPCE ?

Fort du succès de leur première génération de collaboration dans les paiements, les deux groupes bancaires annoncent leur volonté de nouer un partenariat industriel :

  • L’association consiste en la création d’un processeur commun qui sera muni d’une plateforme technologique pour l’exploitation, les activités de back-office et le développement,
  • Le champ de ce partenariat s’étend de l’émission de la carte bancaire à l’acquisition des flux chez le commerçant,
  • La plateforme commune vise à opérer, exécuter et vérifier les transactions par cartes, physiques ou dématérialisées. Elle va également traiter les innovations portées par les réseaux de cartes tels que CB, Visa, Mastercard,
  • La technologie intégrera les meilleurs standards en matière de paiements ainsi que la digitalisation des usages qui ne cesse de croître,
  • Ce processeur sera logé dans une coentreprise dont la création est prévue d’ici la fin de l’année,
  • Entre 2024 et 2028, l’investissement qui sera partagé à parité entre les deux géants bancaires s’élèverait à 200 millions d’euros.
  • Un accord d’exclusivité sera également conclu entre les deux parties.

Quel est l’intérêt de créer un processeur commun ?

Les médias expliquent que BNP Paribas et BPCE ont compris l’intérêt de se rapprocher plutôt que de se contenter chacun de son côté de ses propres infrastructures qui touchent les limites. Qui plus est, une internalisation permet d’agir plus vite en évitant les effets tunnel trop longs, et ce, malgré le fait qu’il est possible de minimiser les coûts en s’adossant à une plateforme industrielle existante.

Au-delà de cette prise de conscience, les deux groupes bancaires expliquent le choix de ce partenariat stratégique :

  • Investir à la hauteur des enjeux, face à des paiements qui se développent à grande vitesse,
  • Répondre aux évolutions du marché en termes de virtualisation de la carte, de digitalisation des paiements et d’instantanéité des transactions,
  • Créer un dispositif à la fois adaptable et performant pour toutes leurs implantations européennes,
  • Garantir les meilleurs des standards,
  • Proposer la meilleure des qualités de services aux clients.

Dans le communiqué commun, le Président du Directoire de BPCE Nicolas Namias explique que ce nouveau projet est en phase avec le prochain plan stratégique du groupe. Il s’agit d’une étape importante qui accompagne l’accélération des innovations concernant les paiements durant les prochaines années.

Quelle est l’ambition des deux groupes avec cette plateforme technologique commune ?

La vocation de ce nouveau processeur commun sera de traiter l’ensemble des paiements par carte de BNP Paribas et BPCE. D’ailleurs, ces deux parties totalisent actuellement plus de 17 milliards de transactions.

La technologie sera également ouverte à d’autres partenaires. A travers ce partenariat, les deux partenaires nourrissent de grandes ambitions :

  • Changer la donne en ayant une taille critique,
  • Entrer dans la compétition aux côtés des autres processeurs existants,
  • Etre le n°1 des processeurs en France,
  • Figurer dans le Top 3 des processeurs les plus importants en Europe,
  • Devenir une référence, voire un leader du paiement sur le marché européen.

Il faut savoir que BNP Paribas et BPCE se hissent déjà à la tête du classement sur les émissions de cartes bancaires en Europe. Les deux groupes se trouvent également dans le Top 5 en termes d’acquisition. Sur le marché hexagonal en particulier, ils pèsent environ 30% des transactions par carte. Pourtant, ces opérations devraient connaître une croissance annuelle de 5% au cours des dix prochaines années.

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