La France devient un pays sous perfusion, où le gouvernement distribue des aides à tout va : bonus réparation high tech, textile, vélo, auto, rénovation… mais les Français ont-ils conscience que cet argent vient directement de leurs impôts et donc de leur propre poche. Ce système ne produit rien et alimente la dépendance. Cet article démarre comme un coup de gueule par rapport à cette nouvelle proposition d’aide. Parlons maintenant de cette nouvelle aide de l’État pour aider les Français à recoudre jean troué, chaussettes et autres tenues usagées…
Pour pallier l’urgence climatique
C’est le même principe : réparer au lieu de jeter, éviter le gaspillage et favoriser le recyclage. Cette fois, le domaine concerné est le textile.
Un projet que Bérangère Couillard, secrétaire d’État à la transition écologique prévoit de lancer dès l’automne 2023. En vérité, l’idée vient en premier lieu des 700 000 tonnes de vêtements jetées par an en France. Une pratique ayant un impact significatif sur l’environnement vu que l’industrie du textile est reconnue comme étant très polluante. Selon l’agence de la transition écologique, ce secteur est responsable de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. D’autre part, l’État veut embarquer les Français dans une éducation plus conservatrice en motivant chacun à recycler au lieu de jeter.
Le projet vise donc à répondre à cette urgence climatique qui accroît la nécessité de réduire l’empreinte environnementale. L’industrie de la mode, se sentant en partie responsable de la situation, se retrouve au centre d’initiatives et décide de prendre la situation en main. Sa visée est ainsi de minimiser les déchets qu’elle génère pour faire tourner son marché.
Dans cet esprit, le gouvernement français a annoncé la mise en œuvre d’un système de bonus de réparation des articles textiles à partir d’octobre. L’objectif est d’encourager les consommateurs à faire réparer leurs vêtements et leurs chaussures plutôt que de les mettre à la poubelle. Cela afin de promouvoir une mode plus durable. Mais force est de savoir que ce dispositif n’est pas financé par l’État, mais par les fabricants de textile qui assumeront les coûts.
Une prime allant jusqu’à 25 euros par article
Les entreprises de l’industrie textile financeront le bonus en contribuant à un « fonds réparation » qui disposera d’un budget d’un peu plus de 150 millions d’euros pour la période 2023-2028.
Ce bonus se traduira par une remise directe déduite de la facture chez l’artisan (le couturier ou le cordonnier). Avec une prime variant entre 6 et 25 euros, en fonction des réparations effectuées, l’État a de quoi motiver les Français à se lancer dans cette nouvelle aventure. Par exemple, pour la réparation des semelles d’une paire de chaussures en cuir ou de la doublure d’une veste, le montant sera de 6 à 25 euros. Pour un trou dans un tee-shirt, la remise sera de 7 euros. Reste à savoir si ce sera assez pour soudoyer la population, et non suivre le chemin du bonus réparation high-tech qui n’attire pas grand monde.
Toutefois, beaucoup se voient déjà enthousiastes à l’idée de profiter de ce bonus. « J’en profiterais avec plaisir, ça me ferait économiser un petit peu d’argent. J’achète très peu de vêtements et de chaussures. En général, quand j’ai une paire, je l’aime beaucoup, j’essaye de la réparer encore et encore jusqu’à ce que ça devienne vraiment impossible » se réjouit Elodie, une consommatrice de 33 ans. « Bien sûr, j’irais. Moi, ma génération, ce n’était pas rare de voir sa maman repriser les chaussettes. Et nous on a appris aussi à coudre un bouton, ce qui s’est nettement perdu. Parce que maintenant, on achète et puis on jette », déplore également Guillaume, la soixantaine.
Un cercle vicieux d’aides qui alourdissent les impôts
Les aides de l’Etat proviennent de nos impôts et taxes. Ce n’est pas un cadeau, juste un rendu. Mais le coût de celui-ci est énorme.
En France en 2021, sur les 40 millions de foyers fiscaux qui ont déclaré leurs revenus, seuls 18 millions ont payé un impôt. Soit moins d’un ménage sur deux.
D’où proviennent les recettes fiscales qui composent le budget général de la France ?
- L’impôt sur le revenu représente près de 24% des taxes en France en 2022, selon les données de l’INSEE. Ceci représente déjà une coquette somme.
- L’impôt sur les sociétés est à 18,9%.
- La TVA est la partie la plus importante avec 37,9%. Impôt que nous payons tous !
- 19,5% proviennent d’autres recettes fiscales.
Dans ce cas précis, le bonus réparation textile, tel qu’il est proposé aujourd’hui, vient des entreprises. Elles croulent déjà sous les taxes et impôts. Un de plus se répercutera probablement sur le prix de vente et donc le consommateur final.
Cet argent attribué en tant qu’aide sociale entretient la dépendance des citoyens au gouvernement. Même s’il est clair qu’une partie de la population prône l’avènement du revenu universel, une majorité des citoyens aujourd’hui veulent rester indépendants et en ont assez de vivre dans le pays qui est proche d’un double record. Dans un podcast sur RTL en 2021, François Lenglet répond aux questions d’un journaliste. Il explique très justement que le Danemark est en tête sur les prélèvements sociaux avec 46,3% du PIB. La France était à 45% du PIB. Il se réfère à un classement de l’OCDE en 2019. Le pays est proche d’un double record, à la fois mondial et aussi de son histoire.
Cet argent utilisé pour « aider » les ménages modestes ne contribue pas à dynamiser l’économie. Il serait très certainement plus opportun de tout remettre à plat, baisser les taxes et impôts, ce qui favoriserait l’emploi, la création de valeur, … et bien entendu cela se répercuterait sur les ménages qui retrouveraient du pouvoir d’achat.