Un accroissement massif du télétravail a été constaté depuis 2020 suite aux circonstances exceptionnelles liées à l’épidémie de Covid19. Face à la situation, le Fisc permet de déduire certains frais induits par l’activité à domicile.
Les allocations exonérées
L’exonération des allocations versées par l’employeur au titre de télétravail est reconduite pour 2022.
Situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles
Certes, le télétravail évite de nombreux frais de trajets et il permet de respecter les gestes barrières tout en restant confiné. Mais il n’est pas sans conséquences financières. Ainsi, les salariés ont vu leurs factures d’électricité, d’internet et de chauffage augmenter. En tenant compte de cette situation exceptionnelle, le gouvernement a décidé de reconduire les mesures fiscales liées aux frais de télétravail à domicile qui avaient été appliquées en 2020.
Exonération d’impôt sur le revenu
Si tout ou partie des frais du télétravail sont pris en charge par l’employeur, le salarié à domicile n’a pas à déclarer ces allocations au titre des revenus 2021.
En effet, que les allocations versées par l’entreprise aient pris la forme d’indemnités, de remboursements forfaitaires ou encore de remboursements sur facture, il est dans tous les cas exonéré d’impôts sur le revenu, dans certaines limites. L’exonération prévue est limitée à 2,50 euros par jour, 13,75 euros par semaine, 55 euros par mois et 580 euros par an.
L’employeur doit distinguer ces allocations du reste de la rémunération afin qu’elles ne soient donc pas comptabilisées dans le montant prérempli des ressources imposables sur la déclaration de revenus. Il faut alors bien vérifier les chiffres au moment de se pencher sur les impôts.
La déduction des frais professionnels au réel
Pour déduire au réel les frais du télétravail, des options s’offrent aux télétravailleurs.
Déduire au réel
Que l’entreprise donne ou non une indemnisation, le salarié en télétravail bénéficie par défaut du traditionnel abattement forfaitaire de 10%, appliqué automatiquement sur les montants qu’il déclare en traitements et salaires.
En fonction de sa situation, il peut être plus intéressant de déduire ses frais professionnels au réel, notamment s’il a tout de même eu d’importantes dépenses non liées à son télétravail. Dans ce cas, il faut donc déterminer le coût exact de ses activités pro réalisées en extérieur, tel que celui de ses trajets domicile-bureau par exemple, selon les règles habituelles. Une fois ce montant défini, ceux qui n’ont pas reçu d’allocation au titre du télétravail vont pouvoir y ajouter les frais liés à ce dernier.
Pareillement, lorsque les indemnités versées par l’entreprise ne couvrent pas la totalité des charges liées au travail à domicile, il est là encore possible de les déduire au réel.
Un montant forfaitaire ou un coût exact
Il y a deux possibilités pour déduire les frais de télétravail au réel.
Pour simplifier les choses, le Fisc propose d’appliquer le même forfait que celui mentionné pour l’exonération des allocations. Il s’agit de compter un coût de 2,50 euros par jour de travail à domicile (13,75 euros par semaine, 55 euros par mois ou 580 euros par an), multiplié par le nombre de jours de télétravail effectués en 2021.
L’autre option est bien plus ardue, elle consiste à calculer le montant exact de tous les frais de travail à domicile en prenant compte les dépenses de communication, de fournitures et d’imprimés, l’achat de matériel informatique et de mobilier pour les besoins professionnels ou encore une partie des factures d’électricité, d’eau et de chauffage, à condition qu’ils n’aient pas été remboursés par l’employeur. Des règles de calcul au prorata plutôt complexes sont imposées par le fisc. Pourtant, il faut pouvoir justifier au cas où il y aurait un contrôle.