À l’approche des élections européennes qui vont se tenir en juin 2024, une question mérite que l’on s’y attarde. Pourtant les médias et les parties politiques l’éclipsent, comme si cela n’était même envisageable. Dans le but d’une meilleure compréhension des événements, nous avons cherché une réponse à la question: « Est-il possible pour la France de sortir de l’euro ? » Voici les réponses, surprenantes et cachées des médias classiques, de Charles Gave l’essayiste et financier français qui casse les idées reçues.
On peut sortir de l’euro selon Charles Gave
Sur X, Charles Gave éclaire sur les idées fausses qui circulent concernant l’impossibilité d’une sortie de l’euro. Pour l’économiste et président de l’Institut des Libertés, rien n’est plus faux. Selon ses explications :
- Les constructions humaines ne sont pas éternelles,
- Comme toutes les monnaies dans l’Histoire, l’euro disparaîtra,
- Certes, le défi est technique. Mais l’essentiel est de savoir comment cela va s’organiser : dans le désordre ou bien dans la coopération et la coordination.
Un changement de monnaie ne détruirait pas le pouvoir d’achat
Il est inexact de dire qu’une sortie de l’euro détruirait le pouvoir d’achat :
- Dévaluation ne signifie pas hyperinflation,
- Les biens importés seront les seuls qui augmenteront. Ils représentent moins du tiers du PIB français,
- Les biens fabriqués en France seront avantagés,
- Une modification des taxes fera baisser le prix à la pompe du pétrole.
La fin de la monnaie commune ne signifie pas la fin de l’Europe
La fin de l’euro de l’Union européenne n’entraînera pas celle de l’Europe :
- Il est inutile d’avoir une monnaie unique pour faciliter le libre-échange et avoir la paix,
- En revanche, le maintien d’une monnaie et d’un monstre technocratique qui augmentent le risque d’une dépression dans certains pays européens encourage l’apparition de nationalismes étatiques cherchant à détruire tout ce qui a été bâti depuis la deuxième guerre mondiale.
La dette de la France n’augmentera pas
Une sortie de l’euro n’est pas synonyme d’une augmentation de la dette :
- En vertu du principe juridique « lex monetae », un État est libre de déterminer sa monnaie.
- En cas de changement de monnaie, la relabellisation des contrats de droit national s’effectue automatiquement et sans majoration dans la nouvelle monnaie,
- Par conséquent, les dettes n’augmenteront pas.
- Les pertes liées aux taux de change seront de l’ordre de 15 à 20% et seront absorbées par les créanciers étrangers.
Rappel sur les élections européennes de 2024
Pour mémoire, les citoyens européens sont appelés à voter entre le 6 et le 9 juin 2024.
Plusieurs points sont à retenir de ces élections européennes :
- Ces élections ont lieu tous les 5 ans pour permettre à tous les citoyens européens d’élire les députés qui vont les représenter au sein du Parlement européen.
- En France, tous les citoyens français en âge de voter, c’est-à-dire ayant 18 ans au moins la veille du jour du scrutin, sont appelés aux urnes. Les électeurs inscrits sur les listes électorales peuvent voter dans la commune où ils sont domiciliés.
- La candidature aux postes d’eurodéputés qui représenteront la France est ouverte à tout citoyen d’un État appartenant à l’Union européenne, éligible dans son pays d’origine, âgé de 18 ans révolus et domicilié en France depuis six mois minimum.
- Les représentants au Parlement européen sont élus au suffrage universel direct à un seul tour. Les députés européens sont élus pour cinq ans.
- Pour la prochaine législature, les eurodéputés seront au nombre de 720.
- À l’issue des prochaines élections européennes de 2024, ils seront 81 élus à représenter la France au Parlement européen.
- Un député européen cumule trois pouvoirs : législatif, budgétaire et de contrôle.
En France en particulier, les élections européennes auront lieu le dimanche 9 juin 2024.
