Alors que la situation financière des Français est toujours en marche arrière, bien des propriétaires sont de plus en plus enclins à mettre leur résidence principale en location. Dernièrement, Airbnb a constaté une augmentation de 60% par rapport à 2021 sur les locations à Paris, cette ville dont les habitants sont plus sceptiques à l’idée d’ouvrir leurs portes à des inconnus. Toutefois, il faut savoir que le phénomène ne touche pas uniquement plus la capitale, mais tout le territoire français.
Airbnb sauve le pouvoir d’achat des Français ?
Les Français broient du noir, mais ils pensent s’en sortir avec Airbnb.
Louer sa résidence principale : nouvelle astuce budget
Nous voici un an après le début de la guerre russo-ukrainienne et trois ans après la pandémie, mais le coût de la vie continue de flamber. Plusieurs secteurs battent des records de prix amenant une bonne partie des Français a chuter jusqu’au premier niveau de la pyramide de Maslow. Ceci étant, tous les moyens sont bons lorsqu’il s’agit de trouver un moyen de subvenir aux besoins quotidiens et surtout d’avoir de quoi se nourrir. Aujourd’hui, le marché locatif des résidences principales est en plein essor. Airbnb, la plateforme de location de maison de vacances a enregistré une augmentation de 60% pour la capitale, contre 20% l’année dernière. La location de chambres chez l’habitant, quant à elle, a augmenté de 13%.
Parce que le pouvoir d’achat vacille
Airbnb est né quand trois colocataires ont décidé d’utiliser l’espace libre de leur maison pour arrondir leur fin du mois. Aujourd’hui, les Parisiens suivent le pas de leurs prédécesseurs en se rendant sur la plateforme pour mettre en location leur résidence principale afin de gagner un revenu supplémentaire en ces temps de crise. Cette action en plus, demande certes une organisation dans le logement pour sécuriser ses biens, mais pour le rester la plateforme internationale gère tour : La mise en relation, le paiement du loyer, la signature du contrat, l’assurance …
« Notre travail avec le Gouvernement français et les villes pour faire respecter les règles, nos différentes initiatives pour soutenir les hôtes au quotidien, et les tendances économiques actuelles conduisent davantage de familles parisiennes à partager tout ou partie de leur logement sur Airbnb pour augmenter leurs revenus et faire face à l’augmentation du coût de la vie dans la capitale… », déclare Emmanuel Marill, directeur d’Airbnb pour la région Europe.
Louer son logement principal : une évidence ?
Toute la France a suivi l’exemple. Ce phénomène ne se concentre pas qu’à la capitale.
Compenser l’inflation en louant son logement
L’inflation étant grandissante, toute la France s’y met maintenant. Sur tout le territoire français, le marché locatif de résidence principale permet considérablement de compenser les effets négatifs de l’inflation. D’après une nouvelle communiquée par Asterès, « l’hôte français type a gagné 3 900 euros sur Airbnb en 2022 en partageant son logement sur Airbnb ». Le marché ne séduit pas tous les propriétaires de biens immobiliers, mais il faut dire que les avantages sont là. En 2022, par exemple, le concept a généré un gain plus important pour les hôtes à revenu modeste et les séniors que pour un hôte médian. En vérité, les retraités sont ceux qui ont empoché plus de bénéfices en louant une chambre sur la plateforme en 2022.
Cependant, attention, les impôts n’oublient pas les loueurs et il faut penser à déclarer ce supplément de revenus.
Attention de ne pas dépasser les 120 jours
Louer sa chambre, c’est une chose, mais il ne faut pas non plus déroger à la règle. Rappelons qu’à Paris ainsi que dans les villes dont la population dépasse les 200 000 habitants, les propriétaires ne peuvent pas louer leur résidence principale plus de 120 jours par an. Cette règle concerne la location via des plateformes comme Airbnb, selon l’article 324 du code civil. Une violation de cette loi peut engendrer des amendes pouvant aller jusqu’à 10 000 euros, voire plus. Les exceptions à cette règle concernent uniquement la location à motif professionnel, à motif médical ou pour cas de force majeure.