Le handicap est souvent être une gêne considérable dans la vie personnelle d’une personne. Dans certains cas, cela peut représenter également un véritable obstacle sur le plan professionnel. Afin d’améliorer cette situation, l’État a mis en place le PCH ou prestation de compensation du handicap. Si auparavant, elle était limitée à certaines déficiences, en 2023, cette aide devrait concerner plus de personnes.
Qu’est-ce que la PCH et qui peut en bénéficier ?
Les situations de handicap génèrent des coûts même pour la réalisation des activités quotidiennes, et notamment sur le plan professionnel. La PCH permet de limiter les dépenses liées à ces situations.
En quoi consiste la prestation de compensation du handicap
La PCH est une aide financière que l’État accorde aux personnes atteintes d’un handicap qui ne leur permet pas de réaliser les tâches professionnelles dans les meilleures conditions. Elle se manifeste par une prise en charge totale ou partielle et peut se présenter sous plusieurs formes.
- Une aide humaine qui concerne un dédommagement dans le paiement d’un aidant familial s’apparentant à un service à la personne ;
- Un apport technique, un remboursement d’équipements et de matériel permettant d’aider la personne concernée par le handicap ;
- Une aide dans l’aménagement du logement pour que celui-ci puisse s’adapter aux besoins des personnes atteintes d’un handicap ;
- Une prise en charge du transport régulier, grâce à l’aménagement de véhicule ou à un remboursement du surcoût que le handicap peut causer.
Les bénéficiaires de la PCH
Pour qu’une personne soit éligible à cette prise en charge, elle doit répondre à certaines conditions. Le niveau d’autonomie est l’un des critères à considérer dans ce cas. Il concerne habituellement la difficulté à réaliser une ou plusieurs activités qui concernent la mobilité, l’entretien personnel, la communication et les relations avec autrui.
L’âge est aussi un facteur d’éligibilité à cette aide. Ainsi, au moment de la demande, il est important que le bénéficiaire ait moins de 60 ans. De même, pour les enfants ou adolescents souhaitant bénéficier de cette aide, l’allocation d’éducation et l’enfant handicapé ou AEEH est nécessaire. De plus, ils doivent être âgés de moins 20 ans.
Enfin, la compensation d’un handicap dépend du revenu de chaque famille bénéficiaire, même si cela n’est pas un facteur peu déterminant. En 2022, la prise en charge totale concerne les revenus inférieurs à 27 033 euros par an et partielle, à hauteur de 80 % lorsque la ressource est supérieure à ce plafond.
Réforme sur la prestation de compensation d’un handicap en 2022, quels sont les changements ?
Il a été décidé en 2022 que cette compensation soit élargie à d’autres formes de handicap. Les conditions pour en bénéficier ont également évolué.
Les réformes apportées à la PCH
Auparavant, la compensation concernait principalement les personnes à mobilité réduite. Pourtant, d’autres formes de déficiences commencent à se multiplier, ce qui a contraint l’État à élargir les conditions d’éligibilité à cette aide. De ce fait, en 2022, les personnes atteintes de surdité supérieure à 70 dB bénéficient d’une aide mensuelle à hauteur de 420,81 euros ; et plus de 700 euros pour les travailleurs souffrant de cécités.
Cette offre est amenée à évoluer puisqu’en 2023, les aides seront élargies aux autres types de handicaps, notamment la déficience mentale avec une révision de la hauteur des allocations.
Les démarches pour obtenir la PCH
Pour obtenir une aide, il est indispensable de répondre aux critères définis par l’État. Ensuite, il faut constituer un dossier pour la demande. Il est habituellement composé du formulaire cerfa n°15692*01. Il doit également être accompagné d’un certificat médical, un compte-rendu d’un bilan auditif ou ophtalmologique pour une personne malentendante ou aveugle. Les démarches administratives peuvent considérablement varier selon le handicap de la personne, mais également la région concernée par la demande.