Très volatile, le marché du pétrole dépend de nombreux facteurs difficiles à anticiper. Entre les aléas climatiques, les événements politiques et la capacité de production, la dynamique du prix du pétrole reste imprévisible. Faisant l’objet de plusieurs interprétations de la part de plusieurs organismes, la flambée du prix ne fait pas aujourd‘hui bonne presse. Pour certains, la problématique résulte d’une erreur d’anticipation au niveau de la demande, pour d’autres, de grandes séquelles du Covid-19. Récemment pointée du doigt pour alourdir le budget des Français, l’Opep se prononce de vive voix par l’intermédiaire de Haitham Al Ghais, son nouveau secrétaire général.
Pourquoi cette hausse du prix du pétrole ?
Le cours du baril de pétrole ne cesse de fluctuer. Quel est son lien direct sur le prix de l’essence ?
Loi de l’offre et de la demande
Si les prévisions vis-à-vis d’une éventuelle croissance économique mondiale ainsi que l’amélioration de la situation économique dans les pays en voie de développement sont confirmées, il y a de fortes chances que la demande de pétrole s’accroisse.
Toutefois, malgré les appels pour préserver notre planète, le climat et les taxes souvent à outrance, la demande de pétrole ne semble pas s’affaiblir. Au contraire, on aurait dit qu’elle ne cesse d’accroître, visiblement sous la pression des pays émergents. Néanmoins, quelques mesures peuvent ralentir cette hausse. Les décisions politiques et l’accélération de l’intensité d’extraction du pétrole peuvent entrer en jeu pour atténuer la flambée.
Les tensions géopolitiques
Tout d’abord, il faut savoir que le prix du pétrole à la pompe découle de celui du baril exposé sur les marchés financiers. Ce qui veut dire que pour se procurer du pétrole, les raffineries se tournent vers les pays fournisseurs. Pourtant, les conflits armés et les tensions diplomatiques ayant touché l’Iran et les États-Unis, n’ont pas fait bonne figure. Les véritables préoccupations se sont donc concentrées sur la menace du président Donald Trump de sortir les USA de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Tout cela sachant que L’Iran produit aujourd’hui 3,8 millions de barils par jour pour en exporter un peu plus de deux millions.
L’OPEP rejette sa part de responsabilité
Au vu des différents enjeux concernant le marché pétrolier, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole affirme ne pas être responsable de la flambée des prix.
L’OPEP s’est prononcée
« Les décideurs politiques, les législateurs et le manque d’investissements dans le secteur pétrolier et gazier sont responsables de la hausse des prix de l’énergie, et non l’Opep », affirme le nouveau secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al Ghais. En effet, ce représentant certifie que les séquelles de la pandémie ayant engendré le manque d’investissements vis-à-vis de l’effondrement des prix ont lourdement impacté le marché pétrolier. Cela dit, les capacités excédentaires de production sont réduites et les moyens de rebondir rapidement contre les nouvelles perturbations de l’offre sont très limités.
« N’accusez pas l’Opep, accusez vos propres responsables politiques et législateurs, car l’Opep et les pays producteurs ont toujours poussé à investir dans le pétrole (et le gaz)« , a souligné Haitham Al Ghais.
Impact du choc pétrolier sur l’économie
Qu’ils soient positifs ou négatifs, les chocs pétroliers ont principalement un impact considérable sur la macro et la micro-économie. En effet, la hausse du prix du pétrole entraîne la hausse du prix des produits manufacturés. Le coût du transport, jouant un rôle crucial dans l’évaluation des prix, concentre les impacts les plus considérables de l’inflation.
En outre, les matières premières dans les régions reculées, elles aussi, sont touchées par cette flambée. Dans ce cas, les entreprises de transformations ayant subi une augmentation du prix des matières premières seront également obligées d’équilibrer leur tarif en fonction de l’inflation afin de couvrir l’ascendance du coût de production.