En cas de perte d’emploi, il est possible de toucher une allocation chômage mensuelle d’aide au retour à l’emploi (ARE).
Quelles sont les conditions d’indemnisation ? Combien peut-on recevoir ? Quelles sont les dates importantes à connaître pour l’année 2025 ?
Attal veut remplacer l’ASS par le RSA : ça ne passe pas auprès des Français
La proposition d’Attal de remplacer l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) par le RSA suscite de vives inquiétudes. Cette aide est versée aux personnes en fin de droit d’assurance chômage.
Cette mesure serait préjudiciable pour les 320 000 bénéficiaires actuels de l’ASS.
En effet, le RSA ne permettrait pas de valider des trimestres de retraite, contrairement à l’ASS. De plus, les restrictions concernant le cumul avec d’autres ressources rendraient la situation financière des bénéficiaires encore plus précaire, certains risquant de perdre jusqu’à 500 euros par mois, notamment si leur conjoint(e) travaille.
Quelles sont les modalités de l’allocation d’aide au retour à l’emploi ?
Le site de France Travail (ex Pôle Emploi) explique le fonctionnement de l’allocation chômage :
- Il s’agit d’un revenu de remplacement versé par l’opérateur du service public aux personnes involontairement privées de leur emploi et inscrites en tant que demandeurs d’emploi,
- Le commencement de l’indemnisation est fonction de la situation du bénéficiaire,
- La durée d’indemnisation dépend de son âge, de ses périodes d’emploi et de la date de fin de son dernier contrat de travail,
- Le versement de l’allocation peut être interrompu lorsque les conditions d’octroi ne sont plus remplies.
Qui peut prétendre à une assurance chômage ?
Le versement de l’ARE est soumis à un certain nombre de conditions d’éligibilité :
- Être inscrit en tant que demandeur d’emploi auprès de France Travail au cours des 12 mois qui suivent la fin du contrat de travail,
- Résider sur le territoire national,
- Ne pas pouvoir réclamer une retraite à taux plein,
- Être physiquement apte à travailler,
- Effectuer des actions permanentes pour retrouver du travail,
- Ne pas avoir démissionné de son emploi ni l’avoir quitté intentionnellement,
- Avoir travaillé pendant un certain temps afin de remplir une durée d’affiliation minimale et ouvrir ou recharger ses droits à l’assurance chômage.
Comment calculer le montant de l’allocation chômage ?
Le montant de l’indemnité chômage varie selon les rémunérations, les modes d’activité et le versement de certaines pensions.
Son calcul s’effectue en 3 étapes :
- Étape 1 : France Travail commence par déterminer le salaire de référence. Celui-ci correspond à la somme des rémunérations brutes (salaires, avantages en nature, primes, indemnités, gratifications) perçues durant une période de référence. Certaines sommes sont exclues du salaire de référence. Il s’agit notamment des indemnités qui sont liées à la rupture du contrat de travail, des salaires qui n’ont aucun lien avec les contrats de travail en cours durant la période de calcul de l’allocation et des rémunérations perçues pendant les périodes non déclarées auprès de l’établissement public. En revanche, d’autres sommes sont majorées dans l’intérêt du demandeur d’emploi.
- Étape 2 : Le successeur de Pôle Emploi divise ensuite le salaire de référence par le nombre total de jours correspondant à la durée de l’indemnisation afin d’obtenir le salaire journalier.
- Étape 3 : Le calcul de l’indemnité chômage se base sur ce salaire journalier. Afin de verser le montant le plus avantageux pour le bénéficiaire, deux formules sont utilisées. La première consiste à additionner les 40,4% du salaire journalier de référence et une partie fixe de 12,95€. La seconde consiste à calculer les 57% de ce salaire journalier. L’opérateur retient le montant le plus élevé. Cette somme ne peut être inférieure à 31,59€ ni supérieure aux 75% du salaire journalier.
Certaines déductions telles que des contributions fiscales et sociales vont également faire varier le montant de l’ARE. Pour permettre au bénéficiaire d’avoir une idée de la somme qui sera versée sur son compte bancaire, des outils de simulation rapide sont à sa disposition sur le site de France Travail.
Calendrier des versements de France Travail et de l’actualisation de sa situation
À part les dates de versement, celles de l’actualisation sont également à retenir pour déclarer la situation dès que possible et être payé rapidement.
Mois concerné | Période d’actualisation | Versement estimatif |
Janvier 2025 | Du 28 décembre 2023 au 15 janvier 2025 | À partir de début janvier (après la déclaration).
À partir du 2 janvier |
Février 2025 | Du 28 janvier au 15 février 2025 | Début février |
Mars 2025 | Du 26 février au 15 mars 2025 | Début mars |
Avril 2025 | Du 28 mars au 15 avril 2025 | Début avril |
Mai 2025 | Du 28 avril au 15 mai 2025 | Début mai |
Juin 2025 | Du 28 mai au 15 juin 2025 | Début juin |
Juillet 2025 | Du 28 juin au 15 juillet 2025 | Début juillet |
Août 2025 | Du 28 juillet au 15 août 2025 | Début août |
Septembre 2025 | Du 28 août au 15 septembre 2025 | Début septembre |
Octobre 2025 | Du 28 septembre au 15 octobre 2025 | Début octobre |
Novembre 2025 | Du 28 octobre au 15 novembre 2025 | Début novembre |
Décembre 2025 | Du 28 novembre au 15 décembre 2025 | Début décembre |
À retenir
- Il faut s’actualiser chaque mois entre la fin du mois précédent et le 15 du mois en cours.
- Une fois l’actualisation validée, le paiement est généralement versé sous quelques jours.
- Les jours fériés et week-ends peuvent décaler le versement effectif sur le compte bancaire.
- Pour connaître les éventuels ajustements de dates ou les réformes à venir, ne pas oublier de consulter régulièrement son espace Pôle emploi ou le site Service-Public.fr.