Lancé en décembre 2022, le bonus réparation est malheureusement très peu utilisé par la population.
Le projet a été mis en place afin d’encourager les Français à réparer leurs appareils électroniques plutôt que de les jeter. Quatre mois après le lancement, les chiffres ne frôlent même pas la moitié du résultat escompté. Pour y remédier, le gouvernement a décidé de doubler le montant du bonus dans l’espoir de toucher plus de cibles dans cette démarche. Ce bonus a pour ambition d’aider les Français à lutter contre l’inflation qui plombe leur pouvoir d’achat et budget global. Et maintenant arrive le malus !
Lancement du malus « difficile à réparer » ?
Le ministère de la Transition écologique envisage également d’imposer un « malus » de 20 euros sur les appareils électroniques difficiles à réparer.
Inversement, les produits bien notés en termes de réparabilité pourraient bénéficier d’un « bonus » pouvant atteindre 40 euros.
L’indice de réparabilité serait utilisé comme critère, avec un seuil fixé à 6,9/10 pour éviter le malus sur les smartphones. Les grandes enseignes expriment des préoccupations quant à la faisabilité de cette mesure qui risque d’être fusionnée avec le bonus. La date de 2025 a été donné comme date potentielle de lancement de cette mesure.
2024 vers un Bonus Réparation étendu
Depuis le 1er janvier afin d’encourager encore plus vers la réparation plutôt que la nouveauté, le bonus concerne désormais 73 équipements en tout, de nouveaux tarifs et de nouvelles conditions.
Dans le détail, 24 équipements ont été rajoutés à la liste des appareils éligibles, parmi eux :
- Les smartphones : casse accidentelle de l’écran (à hauteur de 25 euros), batterie, haut-parleur, micro ou la lentille photo.
- Les ordinateurs fixes ou tout-en-un,
- Les imprimantes et les scanners,
- Les téléphones fixes,
- …
Deuxième changement, cette fois-ci au niveau des tarifs. Le montant du bonus réparation augmente de 5 euros pour sur plus d’une vingtaine d’équipements. Le bonus passe de 45 à 50€ pour un ordinateur portable, de 15 à 20€ pour un drone.
D’autres comme le lave-linge, le lave-vaisselle, le sèche-linge, l’aspirateur et le téléviseur ont vu le montant de leur bonus réparation doubler.
Troisième changement : les réparations à distance seront prises en compte à partir du 1er février 2024 par le bonus réparation. Avant c’était limité aux réparations effectuées dans l’atelier ou le magasin du réparateur labellisé ou au domicile du particulier.
Quatrième changement : le bonus sera majoré de 20% lorsque pour la réparation des pièces reconditionnées sont utilisées.
Pour rappel il faut impérativement passer par un réparateur labellisé QualiRépar, dont la liste est disponible sur le site Ecosystem, afin de pouvoir bénéficier du bonus réparation.
Bonus Réparation : quoi de neuf sur le mobile ?
Cette mesure, axée sur la durabilité et l’écologie, prévoit d’inclure à compter de janvier les smartphones endommagés ou en panne.
Ces appareils étant un compagnon quotidien, ils sont vulnérables aux accidents et aux défaillances techniques. Plutôt que de céder à la tentation d’acheter un modèle neuf en cas de problème, le Bonus Réparation encourage les propriétaires de smartphones à les faire réparer. Cette initiative a une attention particulière portée à la réparation de l’écran qui est souvent l’un des éléments les plus coûteux à remplacer.
Le bonus ne double pas en juillet
Contrairement à ce qui a été annoncé par les médias, suite aux communications officielles, le gouvernement n’a pas entériné la décision de multiplier par deux ce bonus. Peu de médias en parlent et ont rectifié l’information. Mais quand on se rend sur le site officiel « label quali repar » qui permet de connaître les démarches à entreprendre pour se faire certifier ou la liste des articles pris en charge, on voir sur la home page ce message :
« Pas d’évolution des Bonus Réparation au 1er juillet »
Cela signifie donc que rien ne change, les aides de l’Etat restent inchangées.
Bonus réparation : Les objectifs ne sont pas atteints
Les chiffres ne sont pas prometteurs. Trop peu de Français ont utilisé cette aide de l’Etat pour réparer leurs objets. Inscrite dans le cadre de la loi Anti Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), cette aide a deux ambitions : aider financièrement les ménages et recycler plutôt que de consommer pour consommer.
500 000 euros versés sur 62 millions prévus
La méconnaissance du bonus réparation se ressent dans le faible nombre de versements effectués au cours des premiers mois de sa mise en place.
Il faut dire que les campagnes de communication et de sensibilisation dans les médias n’ont pas su jouer leur rôle qui est d’une importance indéniable dans la réussite de ce type d’initiative. Du moins, c’est ce que pense le gouvernement. Car si l’offre avait été attractive, peut-être qu’elle aurait simplement fonctionné.
Le gouvernement cherche donc à mieux promouvoir cette campagne pour attirer davantage de consommateurs. Pour une fois qu’il s’agit d’une mesure qui est une carotte plutôt qu’un bâton via un nouvel impôt… Le Bonus réparation a été lancé en décembre dernier, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Seulement 500 000 euros ont été versés aux Français pour les aider à réparer plutôt que de jeter, sur le budget total de 62 millions alloués.
Bonus Réparation : quels sont les freins constatés ?
Le fait que les produits utilisés quotidiennement ne fassent pas partie de la liste des appareils bénéficiaires du bonus réparation, pourrait expliquer le manque de participation des Français à ce système. Les consommateurs sont plus susceptibles de choisir un produit s’ils savent qu’ils pourront bénéficier du bonus réparation en cas de problème, et s’ils utilisent des produits qui ne sont pas couverts par ce système, cela peut limiter l’attrait de celui-ci.
Par ailleurs, on pointe du doigt la sensibilisation. Pour que le système fonctionne, un projet de sensibilisation jouerait un rôle clé dans la communication des avantages offerts par cette initiative. N’oublions pas de parler de l’offre et donc l’aide en elle même.
Toutefois, il faut rappeler que le nombre de labels qualifiés dans la réparation d’appareils électroniques n’est pas encore représentatif comparé aux nombres de produits défectueux. Un contexte sur lequel le gouvernement doit également travailler pour l’améliorer.
Les problèmes sont donc multiples :
- Les articles réparés ne sont pas dans les préoccupations des Français,
- Le montant de l’aide : 45€ maximum,
- Les organismes qui proposent de réparer ne sont pas très nombreux. Aujourd’hui racheter à neuf coûte quasiment le même prix que la réparation. Donc rares sont les réparateurs.
Bonus Réparation : L’Etat va le doubler cet été
Pour que les consommateurs soient en mesure de bénéficier du bonus réparation, les réparateurs doivent être en mesure de proposer des réparations à un coût raisonnable.
Un bonus multiplié par deux
Le gouvernement pense que le fait de doubler le montant du bonus réparation pour les appareils électroménagers à partir du 1er juillet 2023 va attirer davantage de Français.
En augmentant les montants de manière significative, les consommateurs pourraient être plus motivés à faire réparer leurs appareils au lieu d’en acheter de nouveaux.
- Par exemple, la réparation d’un aspirateur passe de 15 à 30 euros,
- un lave-linge de 25 à 50 euros,
- un téléphone de 30 à 60 euros et
- d’une télé de 45 à 90 euros.
Le fait que le bonus réparation s’étende également aux écrans de smartphones pourrait également inciter davantage de consommateurs à utiliser ce système. Les smartphones sont des appareils que les gens utilisent quotidiennement et qui sont souvent coûteux à remplacer, donc l’ajout de cette catégorie d’appareils pourrait aider à augmenter la participation des consommateurs au système.
L’objectif est de réparer plutôt que de jeter et acheter un nouvel appareil.
Ecologie et Bonus Réparation
On pense également qu’intégrer de grands groupes tels que la Fnac ou Darty en tant que réparateurs labellisés pourrait aider à augmenter le nombre de points de réparation disponibles pour les consommateurs.
Ces grands groupes disposent déjà d’un vaste réseau de magasins dans toute la France, ce qui faciliterait l’accès des consommateurs aux réparateurs labellisés. Rappelons que des millions d’euros ont été mis sur table pour parvenir à inciter les Français à adopter ce geste écologique. En effet, la principale visée de ce projet est d’encourager la population française à réparer leurs appareils plutôt que de les jeter à la poubelle et en acheter un nouveau. Pour l’heure, ce qui importe c’est la conscientisation. Cette mesure qui prendra effet à compter du 1er juillet 2023 devrait réveiller les personnes concernées et suivre l’exemple de ceux qui ont déjà bénéficié de ce privilège.