La crise Covid aura marqué l’activité de bon nombre d’établissements en France. Le groupe bancaire BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Epargne), dans la nouvelle édition de son Baromètre BPCE Digital & Payments, fournit une analyse du mode de consommation et de paiements des Français au cours de ces deux dernières années. Focus !
Les chiffres du e-commerce selon la BPCE
Les données du Baromètre BPCE démontrent une forte croissance du e-commerce en 2021.
Un record du montant global des dépenses en 2021
D’après le Baromètre BPCE Digital & Payments, 2021 est marquée par l’envolée du e-commerce. En effet, les dépenses réalisées dans ce secteur ont progressé de 20% au cours de cette année, soit un nouveau record (en 2020, l’augmentation était de +14%).
C’est le fait que les Français adoptent de plus en plus l’achat sur le web qui est à l’origine de ce phénomène. En effet, pour les consommateurs âgés de moins de 35 ans, le tiers de la consommation se fait sur internet. Dans le détail, la part des dépenses réalisées en ligne est de :
- 75% dans les services d’éducation
- 85 à 95% dans les voyages, ainsi que les billets d’avion
- et 98% pour les rencontres « amoureuses ».
Le basculement de certains acteurs vers le e-commerce
De nombreux acteurs qui ne disposaient que de magasins physiques avant la crise sanitaire ont également basculé vers le e-commerce selon ce Baromètre. Dans le secteur de l’habillement, un achat sur trois est désormais effectué en ligne. Pour ce qui est des dépenses en ligne de restaurant, elles s’élèvent aujourd’hui à 20% contre 3% seulement il y a deux ans. C’est aussi le cas pour les équipements sportifs.
Les ventes en ligne dans le secteur de l’horlogerie-joaillerie et celui du luxe ont également augmenté puisqu’elles sont à 16% aujourd’hui contre 10% en 2019. On peut ainsi en déduire que vendre sur internet est devenu incontournable quel que soit le domaine d’activité.
Le panier moyen en e-commerce est plus élevé qu’en magasin
Selon toujours le Baromètre BPCE Digital & Payments, l’ensemble des paiements s’est fortement digitalisé. En effet, si un panier moyen en magasin est de 38 euros, en e-commerce, il est évalué à près de 57 euros. Cela est dû au fait que l’argent liquide se fait de plus en plus rare en raison de la montée des ventes à distance et du sans-contact. À noter que les montants des dépenses dans ces secteurs ont pratiquement triplé en l’espace de deux ans. Et cette tendance risque encore de s’accentuer en 2022.
L’impact de la crise n’a pas été le même pour tous les acteurs
Selon les secteurs d’activité, la crise sanitaire liée au Covid a fait des gagnants, mais aussi des perdants.
Les secteurs qui ont reculé temporairement
Pendant la crise sanitaire, certains secteurs ont été contraints d’arrêter partiellement ou totalement leurs activités. Il s’agit notamment des acteurs de la restauration, des enseignes de prêt-à-porter, des salons de coiffure et des équipementiers sportifs. Dès que les mesures de restriction ont été levées, les consommateurs sont directement retournés vers ces secteurs, ce qui a permis à ces derniers de renouer avec le succès.
Les secteurs qui ont été boostés temporairement
A l’inverse des secteurs qui ont reculé de manière temporaire durant la crise, certains ont été très avantagés. La grande distribution alimentaire en est l’exemple le plus frappant. En effet, pendant cette période, soit entre 2019 et 2020, les dépenses des Français dans ce domaine ont progressé de 28% pour revenir à +4% en 2021 (comparé à 2019).
Les secteurs qui n’ont pas pu se redresser
Malheureusement, certains secteurs ont reculé durant la crise et sont encore en recul à l’heure qu’il est. Les acteurs concernés sont ceux dont les activités sont liées à la mobilité et au tourisme comme les compagnies aériennes, les compagnies ferroviaires et les transports collectifs. Cependant, les plus grands perdants sont, sans nul doute, les agences de voyages. Il faut reconnaître que la crise sanitaire a bousculé les habitudes de mobilité des Français.
Les grands gagnants
La crise a, cependant, été très bénéfique pour d’autres secteurs comme celui des divertissements en ligne : jeux vidéo, paris en ligne, jeux d’argent, plateformes de streaming. En effet, pour ces acteurs, le Covid a été un véritable accélérateur de croissance.