L’arrivée de la période automnale explique la fin des pics de chaleur, mais pas forcément celle de la sécheresse. Après quelques semaines de vacances, la France se voit broyer du noir avec les restrictions d’eau visiblement appelées à durer jusqu’en novembre. Malgré quelques perturbations pluvieuses, voire orageuses, la remontée du niveau des cours d’eau fait partie des plus fragiles constatées depuis plusieurs années. Après un été avare en pluie, les réserves sont au plus bas et le déficit est de plus en plus alarmant.
Une sécheresse bien partie pour les prolongations
Les températures sont passées en dessous de la normale, mais la pluie reste encore trop discrète.
Les risques de coupure d’eau toujours présents
Voilà que l’été a pris fin, les gelées de la saison sont de plus en plus palpables et commencent à retrouver le chemin de la France. Pourtant, la sécheresse fait toujours parler d’elle au point que certains secteurs se montrent inquiets en affirmant d’éventuelles restrictions d’eau pouvant durer jusqu’en hiver si la situation ne progresse pas.
Cela dit, si après quelques semaines, les pluies ne se montrent toujours pas généreuses, tout le territoire français viendra à manquer d’eau pendant une durée indéterminée.
Un automne toujours tendu
En dépit de ce dernier excédent pluviométrique, la situation sort toujours des clous. Selon le BRGM ou Bureau de Recherches Géologiques et Minières qui est chargé de surveiller la situation hydrologique, la sécheresse de surface s’est atténuée. Certes les petites précipitations ont survolé la végétation, mais la saison reste encore avare en eau.
De par ce constat, les préfectures des Côtes-d’Armor soupçonnent des risques de restrictions d’eau potable dans les semaines qui suivent.
Des prévisions météorologiques moins rassurantes
Une évolution de la situation est attendue, cependant les prévisions météo sont inquiétantes. La perturbation pluvieuse qui s’annonçait très active est malheureusement suivie d’une semaine très calme et sèche en ce mois d’octobre. Les hautes pressions se montreront dominantes jusqu’à la fin du mois, selon la météo.
Gouvernement et actions pour prévenir la sècheresse
Face à cette situation, le gouvernement ne baisse pas les bras.
De nombreux acteurs impliqués
Nombreuses sont les entités qui se sont impliquées dans la surveillance de l’utilisation d’eau potable. Le MTECT ou Ministère de la Transition écologique coordonne la mobilisation de la population pour faire face à la sécheresse. L’OFB ou Office Français de la Biodiversité contrôle et mesure le niveau des eaux souterraines ainsi que les débits des cours d’eau.
Les DREAL ou Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement publie dans chaque région un bulletin de situation hydraulique. Pour contraster les risques de tension au niveau des ressources en eau, le Gouvernement a rigoureusement plafonné les dépenses des agences de l’eau à 100 millions d’euros pour cette année.
L’impact va également au-delà de notre consommation en eau. Cela affecte également les logements et cause de nombreux dégâts. D’où l’importance d’avoir une bonne assurance habitation qui indemnise bien selon la région où l’on habite. Lézarde, effondrement, fissures sont le lot des effets de ce dérèglement climatique.
Les mesures de restrictions mises en place
Des mesures graduelles, mais temporaires sont prises pour faire face à ces périodes d’insuffisance d’eau. Vertueuses, ces mesures entrent en jeu dans la limitation ou suspension des usages d’eau estimés non prioritaires aussi bien pour les professionnels que les particuliers. La situation est classifiée sous quatre niveaux de gravité qui sont vigilance, alerte, alerte renforcée et crise.
Pour les usages domestiques, les mesures commencent par la sensibilisation, puis passent par la limitation progressive des prélèvements pour l’arrosage des espaces verts, le lavage des véhicules, le remplissage des piscines pour finir par l’interdiction totale.
Au niveau de l’agriculture, la région peut passer d’interdiction d’irriguer 1 jour par semaine à interdiction totale.
Quant à l’industrie, les mesures sont prises en fonction des unités les plus consommatrices. Ces actions peuvent engendrer une réduction progressive d’activités, une modification de certains secteurs opératoires et surtout un système de recyclage d’eaux de nettoyage.