Depuis le début de cette année 2021, les cotisations sur les assurances habitation et automobile ont connu une légère hausse. D’un autre côté, l’augmentation a été conséquente pour l’assurance santé et les sinistres. Si le Magazine Mieux Vivre Votre Argent s’interrogeait alors sur un potentiel retour à la normale des prix, cela ne risquera pas de se produire d’après une analyse de la Fintech belge Anytime. Au contraire, une hausse considérable se fera encore ressentir d’ici la rentrée.
Pourquoi les cotisations des assureurs continueront-elles à augmenter ?
C’est évident, les cotisations d’assurance continueront à augmenter d’ici la rentrée. Les raisons à cela sont multiples. Les voici :
Un rattrapage de coût suite aux catastrophes naturelles en Europe
500 millions d’euros, voilà la somme que la compagnie allemande Munich Re a dû débourser de ses propres comptes suite à la catastrophe survenue en Europe en juillet. Pour rattraper le coup, une augmentation des prix des assurances sera donc inévitable, explique Christoph Jurecka, directeur financier de Munich Re.
Cependant, cette hausse ne concerne pas uniquement les assurances en Allemagne. En effet, d’après une analyse du Cabinet Catastrophe Insight, les assureurs européens ont dépensé environ 6 ou 7 milliards d’euros de frais d’assurance pour couvrir les ravages causés par les inondations en Belgique, Luxembourg, Allemagne et aux Pays-Bas. Afin de stabiliser les tarifs, une augmentation des cotisations est donc nécessaire.
De plus, ces inondations n’ont pas été les seuls phénomènes ayant ravagé les pays d’Europe cette année 2021. En effet, une sécheresse au printemps a aussi déclenché de terribles incendies en Grèce. En seulement deux semaines, 100 000 hectares sont partis en fumée. Évidemment, cela a encore causé de grosses pertes pour les assurances du Vieux continent. Ne parlons pas des nombreux incendies cet été, entre le Var, l’Aude, le Vaucluse, …
Des pertes de plus de 15 milliards de dollars sur les inondations et incendies
Selon Steve Bowen, le directeur général de Catastrophe Insight, l’année 2021 est la plus coûteuse de toutes. Entre les inondations en Allemagne, Luxembourg, Belgique, aux Pays-Bas et les incendies en Grèce, les assureurs du Vieux continent ont constaté une perte d’environ de 15 milliards de dollars dont la moitié est due aux inondations de juillet.
D’après l’analyse de la fintech Anytime, des pertes annuelles de cette ampleur n’ont pas été enregistrées depuis les années 90. La dernière fois a été entre 1990 et 1999, où les tempêtes Daria, Lothar et Martin avaient ravagé le continent. Mais le problème, c’est que l’année 2021 n’en est encore qu’à sa moitié. D’ici 2022, l’addition risquerait donc encore d’augmenter, notamment si les tempêtes hivernales venaient à sévir.
Peut-on espérer un retour à la normale des prix ?
Il est difficile de savoir si les cotisations d’assurance pourront baisser ou non.
Une possibilité de retour à la normale selon le magazine Mieux vivre son argent
En juin 2021, le magazine Mieux vivre son argent s’est interrogé sur un potentiel retour à la normale des prix des assureurs. D’après lui, ces derniers ont appliqué des gestes commerciaux ou gelés des tarifs suite aux baisses de sinistralité en 2020 et 2021. De plus, en avril, une diminution de 18% de blessés et 14% de morts, par rapport à avril 2019, a été constatée, sans compter la réduction des sinistres à domicile grâce au télétravail. En raison de tout cela, un retour à la normale sur les assurances auto et habitation devrait s’amorcer explique Assurland. Cependant, cette étude a été faite avant que les catastrophes naturelles ne s’enchaînent en Europe. Sont-elles toujours d’actualité ? La réponse semble négative selon la fintech Anytime, qui est désormais une filiale de Orange Bank.
Certains risques ne seront plus couverts
Face à l’absence d’action contre les dérèglements climatiques, de plus en plus de catastrophes naturelles risquent de sévir dans les années à venir. Pourtant, les possibilités d’avoir un réajustement de prix sont minces. De plus, certains assureurs refusent d’ores et déjà de couvrir certains risques. D’autres mettent au point des produits spécifiques pour couvrir des sinistres en particulier.