L’inflation s’est annoncée dévastatrice. Cela fait un moment que la flambée des prix est au cœur de toutes les préoccupations. Après avoir piqué au vif le prix des carburants, elle transperce avec ardeur celui des produits alimentaires, deux secteurs auxquels les ménages français consacrent une bonne partie de leurs revenus. Cela dit, cette hausse inattendue a tellement frappé que les animaux en sont également les victimes. Avec une nourriture de piètre qualité, des activités limitées, de nombreux animaux de compagnie souffrent. Des milliers de chiens et chats se voient abandonnés alors que le taux d’adoption n’en finit pas de diminuer.
Les produits animaliers jamais épargnés
L’inflation n’annonce jamais une bonne nouvelle, et encore moins pour les animaux de compagnie.
Un changement de comportement palpable
“Cette hausse des prix pourrait renforcer un phénomène d’abandon déjà important”, lit-on sur une étude publiée par l’IFOP en partenariat avec Woopets. Avec l’inflation qui ne semble toujours pas monter un drapeau blanc, les associations et les refuges ont de quoi faire grincer les dents. “Les gens n’ont plus d’argent, ils ne peuvent plus subvenir à leurs besoins”, explique Annie Benezech, directrice de la SPA Montpellier.
Quel budget pour un animal en 2022 ?
Alors que les ménages peinent déjà subvenir à leurs propres besoins primaires, beaucoup ont de difficultés à joindre les deux bouts avec un animal de compagnie, sachant que le budget annuel moyen total est de 943€.
D’après cette étude, on apprend qu’il se décompose ainsi : 643 euros pour son alimentation, 145 euros pour les frais de vétérinaire, 44 euros pour l’assurance, le reste étant partagé entre l’hygiène, le gardiennage et les loisirs…
+41% sur les produits animaliers en 2023 !
Pour 2023, lors d’une récente interview de Michel-Edouard Leclerc sur CNews, le dirigeant annonce que l’on demande aux négociateurs-acheteurs d’augmenter les prix des produits animaliers de +41% !!! Le président des centres Leclerc appelle ses concurrents, l’Etat et les industriels à réagir et renégocier les prix. Cette hausse n’est en rien liée à l’Ukraine, explique-t-il.
Avant de prendre un animal, il est primordial de se demander si on pourra s’en occuper aussi bien financièrement qu’humainement.
Abandon et moins de famille d’accueil
Abandonner son animal de compagnie est un délit, il est important de le rappeler.
Le poids de ce budget supplémentaire pèse sur les refuges d’animaux qui peinent à trouver une famille d’accueil. Au refuge SPA de Plaisir à Yvelines, par exemple, on s’attendait à ce que les chiens typés berger ou rottweiler soient partis depuis un bon moment. Pourtant, ils passent souvent de longs séjours en refuge. « Un monsieur m’a expliqué qu’à cause de l’inflation, il savait qu’il n’aurait plus les moyens d’entretenir son lapin. En prévision de cela, il appelait donc pour prendre un rendez-vous afin de l’abandonner », souligne Ninon Rueff, la responsable du refuge.
Animaux : une décadence alarmante
La France n’est pas la seule impactée par cette péripétie, les Australiens sont également dans une situation très critique.
L’abandon en forte hausse
De la pandémie à la sécheresse caniculaire, en passant par les conflits géopolitiques sans compter l’attitude des établissements bancaires, une partie de la population française broie du noir. Après le carburant, les produits alimentaires et manufacturés, les animaux de compagnie sont également dans la ligne de mire des dommages collatéraux, en particulier les chiens et les chats.
Les statistiques ont affirmé que pour 7 % des maîtres, l’abandon de leur toutou était impératif, et cela, pour des raisons financières. 20% ont été contraints de réduire la qualité de leur nourriture et 30 % ont dû gratter sur le budget consacré aux dépenses personnelles pour subvenir aux besoins de leur compagnon à quatre pattes.
Un taux d’adoption en chute libre
En berne, l’adoption, quant à elle, n’est pas prête de prendre le relais. Après avoir lancé une étude sur le taux d’adoption en France, l’IFOP a affirmé que 24 % des Français renoncent à l’acquisition d’un animal de compagnie compte tenu des dépenses engendrées par leur entretien. “L’année dernière, nous avons réalisé 90 adoptions. Cette année, nous en sommes à une vingtaine. Les gens adoptent moins, ils n’ont plus les moyens. Surtout pour les chats âgés ou malades, qui nécessitent des soins plus importants”, souligne Nathalie Mare.
En savoir plus sur l’étude Ifop et Woopets.
Nos conseils
Nous sommes de fervents défenseurs de la cause animalière. Nos animaux de compagnie sont souvent pris pour des objets. Alors qu’ils sont vivants et ont un lien fort avec leur propriétaire. Avant de l’adopter ou d’en faire naître assurez-vous d’en avoir les moyens ou prenez plus petit. Plus l’animal est petit moins il coutera cher en alimentation.
La vidéo qui explique tout
Ensuite, sachez qu’une assurance animaux démarre dès 5€ par mois qu’elle permet :
- De faciliter les soins car les frais de vétérinaires sont réduits jusqu’à -80%,
- Ainsi le budget santé sera moins important,
- D’autant plus que certains assureurs donnent l’occasion de réutiliser les cotisations non utilisées en achat alimentaire. Ainsi vous ne perdez pas votre argent. Faites une simulation avec notre simulateur en assurance chien, chat ou autres animaux de compagnie.