Cette pandémie et crise sanitaire internationale pèse sur l’économie. Tous les secteurs sont touchés, même si certains s’en sortent mieux que d’autres. Les stars de la Fintech internationales ne sont pas épargnées. Regardons ce que font Monzo, N26 et Revolut.
Bras de fer entre le Covid et les Fintech
Les acteurs que nous allons étudier ont profité de levées de fonds conséquentes et même rarissimes. Ce qui a permis de booster leur valorisation:
- 2,5 milliard de dollars pour Monzo,
- 5,5 milliard de dollars pour Revolut,
- 3,5 millards de dollars pour N26.
Mais la crise ne les épargne pas.
Monzo et Revolut confirment qu’ils vont bien
Des rumeurs de faillite proche, qui font le jeu des banques classiques, circulaient à propos de ces licornes. Les dirigeants de Monzo et Revolut ont rapidement fait taire ces fakenews. En effet, faire circuler un tel bruit peut destabiliser un secteur. Il est donc important de réagir vite.
Ainsi, le CEO de Monzo a déclaré «Monzo ne va pas faire faillite. Source : je suis le PDG». et Nic Storonsky, CEO de Révolut a expliqué que «Le mois dernier, nous avons levé 500 millions de dollars auprès d’investisseurs. Je tiens donc à préciser que notre activité fonctionne comme avant».
Monzo : lance un appel aux volontaires
La neobanque britannique Monzo qui détient 4 millions de clients dans le monde a agit dès le début de la crise. Ainsi son CEO, TOM Blomfield annonçait sur Twitter qu’il s’engageait à renoncer à son salaire pendant un an. Les membres du conseil de direction mais aussi administratif ont accepté une baisse de 25% de leur salaire. Quand aux 1500 salariés, ils sont appelés à choisir le chômage partiel volontaire. Pour le moment, 295 personnes ont accepté.
N26 France est serein
Avec ses 5 millions de clients dans le monde, N26 avait déjà décidé de se recentrer en février, ou plutôt de se retirer du Royaume Uni, suite au Brexit.
Maximillian Tayenthal, cofondateur de N26 signale que dès mars 2020, la néobanque a enregistré une baisse de 10% de nouveaux clients selon les régions. Les dépôts se font de plus en plus rares, aussi bien chez N26 que dans les autres néobanques. Les utilisateurs, selon une analyse de The Financial Brand, privilégient les banques historiques et classiques qui leurs semblent plus sûres.
Concernant les économies faites en interne, la direction propose d’allonger la période de congés 2019. Le télétravail a été rapidement activé.
Le point de vu que donne Jérémie Rosselli, General Manager N26 France dans un article sur l’Agefi est serein : «De la même façon, de nombreux acteurs de la fintech permettent de digitaliser les paiements et les rendre plus rapides et pratiques. Il est difficile de faire des prédiction mais nous estimons que notre secteur est dans une situation bien plus sereine que d’autres industries touchées plus directement»
Revolut que se passe-t-il pour les salariés ?
Revolut a organisé le transfert de ses salariés vers le télétravail afin de maintenir la qualité de services.
Cependant, un article de Presse Citron* datant de début mars 2019 qui reprenait lui même un article du Telegraph, indiquait que la néobanque n’y allait de main morte avec ses salariés. Les conditions de travail y sont difficiles ce qui engendre un gros turn-over. Les salariés doivent donner beaucoup de leur temps à l’entreprise, les objectifs sont très ambitieux et les licenciements fréquents. Y décrocher un poste est difficile et dans le CV une expérience chez eux est donc très valorisant.
Chez ComparateurBanque, nous avions un contact fort sympathique avec la team Revolut Business France. C’est avec regret que nous avons appris son licenciement fin mars du jour au lendemain. Une partie de l’équipe a également été remerciée. Depuis … aucun contact avec eux.
De son côté la star britannique aux ambitions démesurées de 100 millions de clients d’ici 3 à 5 ans continue son développement aux USA. Elle en profite même pour lancer une offre dédiée aux mineurs.
Pour le moment, il est impossible de prédire ce qui arrivera suite à cette crési du Covid. C’est pour cette raison que les mesures pour réduire les frais sont les bienvenues.
Sources :
L’article de Presse Citron s’intitule : « Revolut, la néobanque britannique a des problèmes avec les conditions de travail »