ING participe au projet EPI aux côtés de 16 banques européennes

Modifié le - Auteur Par Hélène N. -
ING participe au projet EPI aux côtés de 16 banques européennes

Le 2 juillet, un groupe de banques européennes a lancé de manière officielle l’EPI ou initiative européenne des paiements. ING, banque en ligne néerlandaise fait partie des participants à ce projet, mais en quoi consiste-t-il vraiment ?

Quels sont les objectifs de l’EPI ?

Pour une solution de paiement avantageuse

L’EPI vise la création d’une solution de paiement paneuropéenne unique et indépendante. A terme, le projet compte remplacer les solutions de paiement existantes à travers toute l’Europe en les simplifiant et en les uniformisant. Pour ce faire, plusieurs nouveautés vont avoir lieu :

  • le projet compte s’appuyer sur une importante innovation : les paiements instantanés disponibles à tout moment,
  • une nouvelle carte bancaire EPI sera proposée à travers le continent. Celle-ci remplacera les cartes bancaires utilisées actuellement par les consommateurs. Les acteurs visés sont Mastercard et Visa.
  • un portefeuille numérique sera mis à la disposition des utilisateurs européens,
  • des solutions de paiement entre particuliers seront proposées partout sur le continent.

L’EPI ambitionne d’instaurer un standard de paiement  d’un genre nouveau aussi bien pour les commerçants que pour les consommateurs. Toutes les transactions seront concernées : les paiements en ligne ou en magasin, le peer-to-peer ou encore les retraits d’espèces. Cette solution va compléter celles du système de paiement international actuellement en vigueur.

L’idée est aussi et avant tout de récupérer une part du gâteau que se partage les leaders : Visa, Mastercard et Alipay.

Pour la souveraineté monétaire de l’Europe

Ce projet d’envergure, rassemblant notamment le Groupe ING et plusieurs banques européennes, prône également l’établissement de la souveraineté de l’Europe. En effet, ce sont d’autres systèmes de paiement qui détiennent aujourd’hui le monopole. Au-delà de leurs frontières, les géants américains Mastercard et Visa ont actuellement la mainmise sur ce secteur. Le marché à l’international est aussi convoité par d’autres acteurs tels que les chinois Alipay, WeChatPay et UnionPay ainsi que d’autres solutions de paiement mobile telles qu’Apple Pay.  L’EPI est ainsi une alternative à ces systèmes.

Qu’en est-il de la mise en œuvre ?

Les banques derrières ce chantier technologique d’envergure

L’EPI a prévue de couvrir toute l’Union Européenne. Pourtant, à ce jour, seules 16 banques européennes participent à ce projet. Celles-ci sont localisées au Pays bas, en Allemagne, en Espagne, en Belgique et en France.

6 d’entre elles sont françaises, à savoir :

  • le Crédit Agricole,
  • la Société Générale,
  • la BNP Paribas,
  • le Groupe BPCE,
  • le Crédit Mutuel,
  • la Banque Postale.

Aux côtés d’ING aux Pays-Bas, d’autres banques se sont unies à ce chantier. Il s’agit notamment de :

  • Caixa Bank au Portugal,
  • KBC en Belgique,
  • UniCredit en Italie,
  • Intesa Sanpaolo,
  • Santander en Espagne,
  • Commerzbank, DZ Bank et Deutsche Bank en Allemagne,

Cette nouvelle solution de paiement sera établie en partenariat avec la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Commission européenne.

Un lancement imminent

Les prochaines semaines verront le lancement de la phase de mise en œuvre. Pour commencer, une structure temporaire sera créée en Belgique, plus précisément à Bruxelles. Celle-ci se chargera :

  • de définir les livrables,
  • d’achever la feuille de route opérationnelle et technique,
  • de lancer les travaux relatifs à la mise en œuvre du projet,

La phase opérationnelle est prévue pour 2022. En attendant, la structure temporaire doit faire en sorte d’obtenir une meilleure expérience utilisateur et sera évaluée par les banques participantes quant à ses réalisations.

La participation à ce projet reste ouverte à d’autres acteurs de ce secteur. En effet, les syndicats bancaires, les banques individuelles, les prestataires de service de paiement tiers ainsi que les acteurs du marché européen qui souhaitent s’associer à cette initiative auront jusqu’à la fin de l’année 2020 pour se manifester.

L’utilisation de la carte bancaire ne cesse de croître, de même que le paiement mobile. Grâce à ce dispositif, bon nombre de citoyens européens pourront procéder facilement à des paiements de manière digitale et via une structure européenne. En ces temps difficiles pour le secteur bancaire, ce type d’action est bienvenue pour permettre de veiller à limiter l’utilisation de solutions externes. D’autant plus que cela va contribuer à la création de richesse.

Par Hélène N.

Hélène est rédactrice pour ComparateurBanque.com depuis 2019. Elle traite souvent de sujets liés à l'actualité.

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