L’année 2018 est l’année de tous les records concernant les levées de fonds dans la fintech. Nouvelles sur les marchés financiers, les startups de la fintech attirent tant les clients que les investissements. Les investisseurs n’hésitent pas à y injecter des fonds importants.
Selon une étude d’Exton Consulting, la majorité des sources de financement des fintechs proviennent du secteur privé (Business angels…). Ces sources sont ensuite principalement d’origine publique (subventions nationales, régionales, crédits d’impôts…). Viennent ensuite les prêts bancaires et autres sources.
La Fintech française en pleine croissance
En France, plus de 200 millions d’euros ont été captés par la fintech au cours du premier semestre 2018. Une performance largement supérieure à celle de l’année 2016, et au dessus du premier semestre de l’année 2017. Si la progression continue, le record annuel de 300 millions d’euros levés en 2017 par la filière devrait être battu.
Au mois de septembre 2018, les startups françaises ont amassé 334,54 millions d’euros via des levées de fonds. Ce montant est en hausse par rapport au mois de septembre 2017, qui comptabilisait 290 millions d’euros levés. La fintech représente environ 9,2% de ces levées de fonds, avec 30,8 millions d’euros.
On peut notamment remarqué la progression de la néo-banque française Qonto. Dédiée aux entreprises et indépendants, elle a levé 20 millions d’euros en septembre 2018 à peine un an après son lancement. La plus grande levée de fonds jamais réalisée par une néo-banque française. Une levée de fonds record qui lui permet entre autres de s’exporter à l’étranger, dans trois pays européens : en Allemagne, Italie et Espagne.
La fintech française reste néanmoins moins attractive que ses homologues européennes notamment anglo-saxonnes. Londres draine ainsi 45% des montants investis dans les Fintechs européennes.
En l’espace de quelques mois seulement, ces startups sont parvenues à lever plus de 26 milliards de dollars dans le monde depuis le début de l’année 2018, dont 20 milliards ne serait-ce qu’au second trimestre 2018.
C’est déjà 60% de plus que sur l’ensemble de l’année 2017.
Cette expansion s’explique par la capacité des startups de la fintech à disrupter les marchés, en proposant des services en ligne et mobiles, personnalisés, simples d’utilisation, innovants et à des tarifs très avantageux.
La fintech monte progressivement en grade, allant jusqu’à concurrencer les poids lourds des marchés financiers.
Cette dernière se développe également dans l’univers des crédits immobiliers. En abandonnant le tout-papier au profit d’une numérisation accrue, les banques espèrent tout d’abord gagner en efficacité et rapidité. Mais l’objectif est aussi de conquérir plus facilement de nouveaux clients, attirés par la simplification des démarches.
Le Crédit Agricole prend le virage du digital
Cette nouvelle concurrence fait du bien au secteur financier qui se réveille peu à peu. Quand on parle de disruption, il faut s’attendre à des conséquences. Les acteurs qui amènent un changement « révolutionnaire » doivent s’attendre à être suivis si l’idée est bonne.
C’est donc le cas du Crédit Agricole qui généralise la signature électronique pour les offres de prêts à l’habitat. L’époque des liasses de papier que devaient s’échanger les emprunteurs et leur banque pour obtenir un crédit immobilier est terminée au Crédit agricole. Les emprunteurs peuvent désormais signer électroniquement leur offre de crédit, leur évitant ainsi de devoir parapher manuellement le contrat et de l’envoyer par la Poste à sa banque. On assiste donc à une procédure plus accessible et efficace.
Michèle Guibert, directrice de la relation client et de l’innovation du Crédit Agricole, affirme que cette digitalisation « permet de gagner du temps », jusqu’à « 5 jours ouvrés » et d’avoir une meilleure conformité car « l’échange de documents dématérialisés et la signature électronique permettent d’éviter les erreurs au moment de la signature ».