Si certaines banques ont décidé de geler leurs tarifs en 2021 du fait de la crise, d’autres ont prévu une mise à jour dès le début de l’année 2021. Quels sont ces frais qui vont être revus à la hausse et dans quelles banques ?
Une hausse des frais classiques des banques
Les frais de tenue de compte
Compte tenu de l’inflation des frais bancaires des clients standard, c’est-à-dire ceux qui utilisent une carte Visa ou Mastercard classique, certaines banques mutualistes ont décidé de revoir leurs frais de tenue de compte à la hausse. Il s’agit entre autres du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, qui avant ne facturait pas ces frais et qui désormais va prélever 24 € par an.
La cotisation de certaines cartes
La cotisation prélevée sur les cartes bancaires classées dans la catégorie très haut de gamme telles que la World Elite Mastercard et la Visa Infinite va être revue à la hausse. Le détenteur d’une World Elite Mastercard fournie par le Crédit Agricole d’Aquitaine va par exemple être facturé annuellement d’un montant de 320 € au lieu de 10.
La hausse des frais sera plus importante pour les cotisations d’une carte Visa Classic et Mastercard avec une augmentation moyenne de 3%. Avec une hausse de 0,50 à 2 €, les frais annuels de ces cartes vont avoisiner les 84 €.
Le prix unitaire des retraits
Certaines banques ont choisi de revoir à la hausse le prix unitaire des retraits en euros. C’est le cas de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté qui a choisi d’augmenter les frais des retraits payants à 25 centimes d’euro au lieu de 10.
D’autres ont fait le choix de diminuer le nombre limite des retraits sans frais par mois. Le Crédit Agricole de Lorraine a par exemple décidé de diminuer le nombre d’opérations gratuites à 2 au lieu de 3.
D’une manière générale, pour les cartes Gold Mastercard, Visa Infinite, et Visa Premier les retraits gratuits réalisés en euro restent illimités.
L’envoi d’un chéquier
Pour inciter l’utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, les banques ont décidé de durcir les frais d’envoi d’un chéquier. La Caisse d’Épargne du Limousin va maintenant facturer 7 € hors frais postaux l’acheminement d’un carnet de chèques à domicile. Ces frais s’élevaient à 3 € en 2020.
Une hausse des frais sur certains produits et services
Les retraits déplacés
Les banques ont décidé de durcir les frais des retraits réalisés avec certains types de cartes et effectués auprès d’un distributeur appartenant à des établissements concurrents. La Banque Populaire Rives de Paris va désormais facturer 1 € tous les retraits déplacés effectués à l’aide d’une carte à autorisation quasi-systématique.
Cette augmentation va se généraliser.
Une tarification segmentée
Oppositions sur carte, modifications des plafonds, virements instantanés, les opérations frappées de tarification segmentée augmentent de plus en plus. Effectuées via l’application mobile, ces opérations sont en principe gratuites. Autrement, elles sont payantes.
A titre d’exemple, un virement occasionnel en agence sera désormais facturé à 5 € au lieu de 4 à la Banque Populaire du Sud.
Les transferts de produits d’épargne
Depuis l’année dernière, les banques ont commencé à augmenter les frais engendrés par le transfert des produits d’épargne vers un autre établissement. Transférer un CEL ou un PEL va désormais coûter en moyenne 108 € au lieu de 103 aux épargnants. Il en est de même pour le transfert d’un PEA ou d’un compte-titres où les frais vont se durcir.
Les petites lignes du crédit immobilier
En 2021, les frais de dossier dans le cadre d’un crédit immobilier vont aussi augmenter. Pour le Crédit Agricole Loire Haute-Loire, le maximum va passer de 1 000 € à 1 200 €.
D’une manière générale, les banques ont augmenté les frais liés aux opérations nécessitant une intervention humaine.